Sobriquets des personnalités politiques au Québec
Cet article présente une liste de sobriquets des politiciens au Québec.
Il existe une coutume au Québec consistant à donner des surnoms (dans le cas d'espèce, il s'agit de sobriquets) aux personnalités politiques, spécialement aux Premiers ministres du Québec. Certains d'entre eux sont des signes d'admiration et d'affection, quant à d'autres, ils passent davantage comme insultes.
Premiers ministres du Québec
Wilfrid Laurier premier ministre du Canada 1896-1911: "silver-tongued" (langue d'argent), attribué par le journal Montreal Star en 1886 et qui a suivi sa carrière par la suite. (Référence: biographie de Réal Bélanger https://books.google.ca/books?id=xPK6jvpUrqQC&pg=PA132&lpg=PA132&dq=laurier+langue+d%27argent&source=bl&ots=amAUPMZkuJ&sig=o6wzA6dDrGHm_NbEPRYhy2ObJEw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjiruLN7s_dAhXMHTQIHVYkBoUQ6AEwAnoECAgQAQ#v=onepage&q=laurier%20langue%20d'argent&f=false)
- Maurice Duplessis (1936–1939 et 1944-1959) : « Le Chef » (souvent prononcé « Le Cheuf », de façon à imiter l'ancien joual). Ce surnom était souvent utilisé pour évoquer le prétendu despotisme de Duplessis. Cependant, il avait apparemment l'habitude d'utiliser ce surnom pour parler de lui-même.
- Daniel Johnson (père) (1966 – 1968) : « Danny Boy ». Ce surnom lui fut attribué à la suite d'une caricature faite par le caricaturiste Normand Hudon, avant même que Daniel Johnson ne prenne le pouvoir, où il était représenté comme un cow-boy comique.
- Robert Bourassa (1970 – 1976 et 1985 – 1994) :
- « Boubou » (ce surnom a inspiré le terme Boubou Macoutes)
- « Le mangeur de hot dogs » (surnom inventé par Pierre Elliot Trudeau, premier ministre du Canada)
- « L'homme le plus détesté du Québec » (surnom utilisé par les historiens pour faire référence à l'impopularité de Robert Bourassa entre ses deux premiers mandats et l'arrivée au pouvoir de René Lévesque et du Parti québécois en 1976)
- René Lévesque (1976 – 1985) : « Ti-Poil » (allusion à ses cheveux)
- Jacques Parizeau (1994 – 1995) : « Monsieur » (référence à sa fierté et à son allure aristocratique) : En 2003, un documentaire sur Parizeau fut intitulé Monsieur.
- Lucien Bouchard (1996 – 2001) : « Lulu »
- Jean Charest (2003– 2012):
- « Patapouf » ou « Patapouf Premier » (ce surnom de clown provient d'une rumeur, que Jean Charest a démentie, selon laquelle c'était le surnom que lui donnait son épouse. Ce surnom a été utilisé la première fois dans une campagne visant à renverser le gouvernement Charest, intitulée Destituons Patapouf !, qui a pris la forme d'une pétition entre 2003 et 2004. « Patapouf Premier » est une variante dépeignant Jean Charest comme un monarque despotique.)
- « Le Frisé » (allusion à ses cheveux, ce surnom vient d'une chanson de Mononc' Serge concernant Jean Charest)
- « Le Mouton » (allusion à ses cheveux.)
- « Le P'tit Saint-Jean-Baptiste » (surnom dû à sa date de naissance, le 24 juin, qui s'avère être la journée de la Saint-Jean-Baptiste, jour de la Fête nationale du Québec)
- Pauline Marois (2012 – 2014):
- « La dame de béton » (surnom attribué à la suite de sa résilience face à une vague de démissions et de reproches contre elle provenant de son parti en 2011-2012 alors qu'elle était dans l'Opposition)[1].
- « La Castafiore » (surnom attribué par les partisans adverses à son parti pour son allure hautaine ainsi que sa résidence de l'île Bizard ressemblant au Château de Moulinsart, dans Tintin)
Autres personnalités politiques
- Louis St-Laurent (Premier ministre du Canada de 1948 à 1957): « Oncle Louis » (initialement (en) Uncle Louis dans les médias anglophones)
- Camillien Houde (Maire de Montréal des années 1920 aux années 1950) : Monsieur Montréal
- Pierre Elliott Trudeau (Premier ministre du Canada de 1968 à 1979 et 1980 à 1984) : « Pet » ou « Ti-Pet » (« PET » : initiales de Pierre Elliott Trudeau. René Lévesque ayant été au pouvoir en même temps que Pierre Elliott Trudeau, les deux étaient respectivement surnommés « Ti-Poil » et « Ti-Pet ».)
- Brian Mulroney (Premier ministre du Canada de 1984 à 1993) :
- « Lyin' Brian » (du verbe (en) lying, mentir, allusion à ses propos parfois à double sens)
- « Le p'tit gars de Baie-Comeau » (car né à Baie-Comeau)
- Jean Chrétien (Premier ministre du Canada de 1993 à 2003) :
- « Le p'tit gars de Shawinigan » (car né à Shawinigan; il a parfois utilisé ce surnom pour se désigner lui-même.)
- « Ti-Jean »
- Mario Dumont (ex-chef de l'Action démocratique du Québec) :
- « Super Mario » (se réfère au personnage de jeux vidéo Mario de Super Mario Bros. Le groupe de rap Loco Locass a d'ailleurs composé une chanson nommée Super Mario en référence à Mario Dumont.)
- Pierre Bourque, ancien directeur du Jardin botanique de Montréal devenu plus tard maire de la ville : « Géranium 1er », sobriquet dont il fut affublé par le caricaturiste Serge Chapleau.
Autres personnalités
- Pacifique Plante (avocat criminaliste des années 1940 et des années 1950) : « Pax Plante » (clin d'œil à pax, mot latin signifiant paix, car ce dernier avait promis de « nettoyer » Montréal du crime organisé, y ramenant la paix en quelque sorte)
Notes et références
- Antoine Robitaille, « Les élus péquistes s’unissent autour de la «dame de béton» », sur Le Devoir, (consulté le )
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