Stuart Merrill

Stuart Fitzrandolph Merrill, né à Hempstead (New York) le et mort à Versailles le , est un poète symboliste américain d'expression française.

Pour les articles homonymes, voir Merrill.

Biographie

Fils d'un diplomate il passe son enfance à Paris[1]. Après des études, au Colombia college il se fixe définitivement en France en 1890. Il fut l’un des théoriciens du symbolisme. Quoique méconnu, ce poète à la voix originale a aussi travaillé à l'élaboration de nouvelles formes et de nouveaux rythmes, comme dans son poème La Visitation de l'amour, qui fait alterner, de manière très singulière, alexandrins et vers de quinze syllabes. De manière caractéristique, il se plaît à rechercher, notamment à la rime, des substantifs rares, comme kinnor ou gravois.

En 1892, il devient co-directeur littéraire de la revue L'Ermitage.

Il fut aussi le traducteur de plusieurs poètes et écrivains français, comme Baudelaire, Aloysius Bertrand ou Huysmans et donna sa version de plusieurs textes d'auteurs anglophones (Wilde, Yeats) dans la revue Vers et prose[2].

D'après la biographie provenant de l'anthologie des poètes contemporains de George Walch, il est dit que Stuart Merril était socialiste révolutionnaire.

Il mourut le à Versailles est enterré au cimetière du Père-Lachaise (93e division).

Citation

Fume l'encens, veille l'amour,
Dans son lit bleu la vierge est morte ;
Couve le feu, tombe le jour,
L'Ange, mes sœurs, frappe à la porte.
(La Mystérieuse Chanson)

Œuvres

  • La Forêt Bleue (1883)
  • Modernités (1885)
  • Les Griseries (1887)
  • Les Gammes (1887) Texte en ligne
  • Pastels in Prose[3] (1890)
  • Les Fastes, thyrses, sceptres, torches (1891)
  • Petits Poèmes d'automne (1895) Texte en ligne
  • Poèmes, 1887-1897 (1897). Contient : Les Gammes. Les Fastes. Petits Poèmes d'automne. Le Jeu des épées.
  • Les Quatre Saisons (1900) Texte en ligne
  • Une voix dans la foule, poèmes (1909)
  • Walt Whitman (1922)
  • Prose et vers. Œuvres posthumes, préface d'André Fontainas (1925)

Notes et références

  1. Jean Cassou, Ecyclopédie du symbolisme, Paris, Editions Aimery Somogy, , 292 p., p. 197
  2. Vers et Prose, recueil trimestriel de littérature, début XXe siècle, Paris (source : Gallica)
  3. Pastels in Prose. Traduit par Stuart Merrill, avec illustrations de Henry W. McVickar, et une introduction de William Dean Howells, Harper & Brothers, New York, 1890. Cette anthologie se compose de textes de Charles Baudelaire, Alphonse Daudet, Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Joris-Karl Huysmans, Stéphane Mallarmé, Émile Hennequin, Paul Margueritte, Paul Masy, Adrien Remacle, Rodolphe Darzens, Achille Delaroche, Éphraïm Mikhaël, Pierre Quillard, Théodore de Banville, Louis Bertrand, Georges Auriol, Judith Gautier, Maurice de Guérin, Hector Chainaye, Catulle Mendès, Henri de Régnier, Paul Leclercq.

Annexes

Bibliographie

  • Marjorie Louise Henry, La Contribution d'un Américain au symbolisme français, Stuart Merrill, Champion, Paris, 1927.
  • « Commémoration de Stuart Merrill à Versailles,  », Mercure de France, Paris, 1930.
  • Edward Foster (editor), Stuart Merrill: The White Tomb. Selected Writings, Talisman House, Jersey City, N.J., 1999.

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la poésie
  • Portail de la littérature américaine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.