Soon E MC

Soon E MC grandit et évolue au Quartier Nord de Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne[2]. Il commence sa carrière à la fin des années 1980 comme membre du Posse 501 (500 ONE) composé notamment de graffeurs, danseurs , dee jays et de musiciens avec MC Solaar[3]^,[2].

En 1990 il signe un contrat d'édition avec BMG Publishing ce qui le conduira grâce à une notoriété grandissante à susciter l'intérêt des "Maisons de Disques"; ce sera finalement EMI Music qui lui proposera de produire ses projets dans la foulée de la sortie du premier album de son acolyte Claude MC Solaar Qui sème le vent récolte le tempo, ainsi il publie son premier single solo intitulé "Élucider ce mystère" en 1992, réalisé dans un studio a Bagnolet par Jimmy Jay, DJ Seeq, et J.F Delfour pour les arrangements aux claviers.

“Élucider ce mystère, raconte la disparition d'un homme sans histoire, un monsieur tout-le-monde à qui il arrive une étrange histoire”, explique-t-il. “Ce titre est construit de manière à exposer des faits que tout le monde connaît et à inviter chacun d'entre nous à se poser la question: qu’ai-je fait pour éviter cela? Une manière de parler de sujets graves (la détresse, la pauvreté, l'indifférence...) et de prendre à témoin le monde.” Un premier mini-LP "Rap Jazz Soul[4]" est publié en 1992, de part l'implantation mondiale de EMI Group à cette époque (Chrysalis Records, Parlophone, Toshiba, Blue Note...) l'album "Atout.. point de vue" [5]sort l'année suivante dans plus d'une dizaine de pays (Etats Unis, Allemagne, Angleterre, Espagne, Portugal, Italie, Pays-Bas, Canada, Suède, Danemark, Japon, Australie, les pays francophones...) avec comme premier extrait "O.P.I.D" clipé par Percy Adlon (réalisateur du film "Bagdad Café") suivi d'un second titre "Au Nom des Miens"... Cet album contient des sonorités jazz-soul et séduit de par son originalité; c'est la période où les rappeurs travaillent pour la plupart avec un Dj... Soon E MC révolutionne le genre en intégrant des musiciens à sa formation initiale, se crée aussitôt un engouement autour de cette nouvelle tendance et c'est également au même moment que le monde découvre les groupes "The Roots" de Philadelphie, US3 et "Urban Species" outre-Manche.

Avec son Band Soon E MC multiplie les apparitions dans les Festivals, enchaîne les concerts et les tournées notamment dans toute l'Europe y compris la France, aussi l'ensemble de la Francophonie ainsi qu'au Japon... C'est dans ce contexte et ces circonstances qu'il se retrouve sollicité pour occuper en 1995 la Présidence du Jury (Paul Henri Wauters, Ralph Boncy, Laurent Saulnier, Marc Legras) du Festival d'été de Québec pour la remise des Prix Miroirs ainsi que la Présidence du Festival des Botaniques à Bruxelles la même année, année qui récompensera l'artiste pianiste et chanteuse Juliette.

En 1996, il sort son deuxième album "Intime Conviction" dans lequel il manifeste et décrit une certaine impatience à un retour "à la normale" en abordant des thèmes universels telle que la vie, les relations humaines, déjà à cette époque la question environnementale, la culture hip hop et ses travers... Le titre "Que la Vérité" sera le premier et unique extrait de cet album, en termes de contenu lyrical Soon y fait état d'un "...manque de justice social surplombé d'un trop plein d'injustice royale", une sorte de double peine dit-il tout en concluant la main droite levée "... rien Que la Vérité".

Dans la continuité de son "... point de vue" découvert quelques années auparavant, Soon E MC livre avec "Intime conviction" son regard sur une société en totale mutation avec une subtilité que l'on retrouve à l'intérieur de l'album... l'inversement du positionnement des planètes révélant un univers à l'envers; à l'écoute de cet album on découvre d'ailleurs un univers musical bien plus acoustique que ses précédents projets.

Après quelques concerts en France et une mini tournée en Europe Soon E MC disparaît et ce n'est qu'en 1999 que son nom réapparait au côté du groupe britannique Hybrid pour la sortie de leur album Wide Angle, il écrit et pose sa voix sur le titre "Sinequanon".

En 2020 après vingt années d'absence et de silence depuis sa dernière collaboration avec Hybrid, près de 30 ans depuis la sortie de son premier album "Atout... point de vue", le nom de Soon E MC refait surface par la présence de son titre "Sur le Boulevard du Rythm' Funky[6]", seul titre français choisi pour figurer dans la tracklist de la serie de documentaires "The Last Dance " consacrée essentiellement à Michael Jordan produite par la chaîne ESPN et diffusée sur Netflix; dans le premier épisode "Sur le Boulevard du Rythm' Funky" illustre musicalement la venue des Chicago Bulls à Paris.

• (en) Soon E MC sur Discogs
• (en) Billboard, vol. 106, n°52 ... came from the other side of the channel and dominated the charts everywhere. ... enjoyed its own new talent surge with the rap of M.C. Solaar and Soon E MC ...
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