Sonia Sotomayor

Sonia Sotomayor, née le à New York (Bronx), est une juriste américaine, depuis le l'une des neuf juges de la Cour suprême des États-Unis[1].

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Sonia Sotomayor
Fonctions
Juge à la Cour suprême des États-Unis
En fonction depuis le
(12 ans, 1 mois et 2 jours)
Président John G. Roberts, Jr.
Prédécesseur David Souter
Juge à la cour d'appel des États-Unis pour le deuxième circuit

(10 ans, 9 mois et 30 jours)
Prédécesseur J. Daniel Mahoney
Successeur Raymond Lohier
Biographie
Nom de naissance Sonia Maria Sotomayor
Date de naissance
Lieu de naissance Bronx, État de New York
(États-Unis)
Nationalité Américaine
Diplômée de Université de Princeton
École de droit de Yale

Membres de la Cour suprême des États-Unis

111e juge à y être nommé, elle est la première personnalité d'origine hispanique et la troisième femme à accéder à un siège de la Cour suprême des États-Unis[1]. Elle est auparavant procureure des États-Unis pour la Cour de district des États-Unis sud de l'État de New York du au puis juge à la cour d'appel des États-Unis pour le deuxième circuit de cette date à sa nomination par Barack Obama à la Cour suprême.

Biographie

Une jeune et brillante juriste

Sotomayor est d'origine portoricaine. Son père meurt alors qu'elle n'est âgée que de 9 ans et elle est élevée par sa mère. Sotomayor est diplômée d'un Baccalauréat en arts avec summa cum laude de l'université de Princeton en 1976 et obtint son Juris Doctor de l'école de droit de l'université Yale en 1979, où elle était la rédactrice du Yale Law Journal. Elle est de confession catholique[2].

Du public au privé

Elle travailla comme assistante du district attorney (procureur de district) à New York pendant cinq ans avant d'entrer dans le privé en 1984. Elle joua un rôle actif au conseil d'administration du Fonds pour l'éducation et la défense juridique des Porto-Ricains, à l'Agence des hypothèques de New York et au Bureau des finances de campagne de la ville de New York.

Juge fédérale de district

Sotomayor fut nommée à la cour fédérale de district pour le district Sud de New York par le président George H. W. Bush en 1991, et cette nomination fut confirmée en 1992. Parmi les décisions judiciaires prises par la juge Sotomayor on peut citer, son injonction préliminaire en 1995 contre la Ligue majeure de baseball qui mit fin à la grève de 1994, son autorisation au Wall Street Journal de publier la dernière note de Vince Foster (un conseiller de la Maison-Blanche qui s'est suicidé).

Juge fédérale d'appel

En 1997, elle est nommée par le président Bill Clinton à la Cour d'appel des États-Unis pour le deuxième circuit. Sa nomination fut ralentie par la majorité républicaine du Sénat, mais elle fut néanmoins confirmée par ce dernier en 1998. Au second circuit, Sotomayor a entendu en appel plus de 3 000 cas et a écrit plus de 380 opinions. Sotomayor a enseigné à l'école de droit de l'université de New York et à l'école de droit de l'université Columbia.

En , un arrêt d’appel rendu par Sonia Sotomayor dans l’affaire Ricci v. DeStefano admet que l’organisateur d’un concours de recrutement de fonctionnaires dont aucun des candidats noirs n’est admis puisse procéder à son annulation.

Juge de la Cour suprême

Rencontre entre Sonia Sotomayor, Barack Obama et Joe Biden le 26 mai 2009.

Barack Obama la propose le pour remplacer à la Cour suprême des États-Unis le juge David Souter qui a annoncé sa retraite[3]. Elle est alors la première personne d’origine hispanique proposée pour ce poste.

Le processus de sa nomination est cependant ponctué de polémiques liées à ses prises de position favorables à la discrimination positive. Ainsi, le , avant sa confirmation par le Sénat, la décision qu’elle avait rendue dans l’affaire Ricci v. DeStefano est cassée par la Cour suprême, son refus d’annuler une politique de discrimination positive étant jugé non-conforme au Civil Rights Act de 1964. En outre, des propos qu’elle avait tenus en 2001 à l’université de Californie à Berkeley dans lesquelles elle suggère que les femmes hispaniques auraient davantage de qualités pour être juges que les hommes blancs sont relayés : par la suite, elle est l’objet d’accusations de racisme antiblanc (reverted racism), notamment par l’opposition républicaine[4].

Cette nomination est finalement validée par le Sénat américain le par 68 voix contre 31[5]. Elle prête serment le devant le président de la Cour suprême, John G. Roberts, Jr., et devient le cent-onzième juge de la Cour suprême des États-Unis.

Distinctions

Prix et récompenses

Honneurs

Elle a obtenu plusieurs doctorats honoris causa :

Notes et références

  1. (en) Le Monde, « L'ascension d'une « Latina » à la Cour suprême », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Pourquoi autant de juges catholiques à la Cour suprême américaine? », sur Le Devoir (consulté le )
  3. (en) Obama Selects Sotomayor for Court dans The New York Times du 26 mai 2009
  4. Me Éolas, « Les pompiers de New Haven sont-ils plus sages qu’une vieille dame hispanique ? », journal d’un avocat, consulté le 2 juillet 2019 [lire en ligne]
  5. (en) Sotomayor Faces Heavy Workload of Complex Cases dans The New York Times du 6 août 2009
  6. (en) « Supreme Court Justice Sonia Sotomayor Honored With 2015 Hepburn Medal », sur Collège Bryn Mawr (consulté le ).
  7. (en) « Sonia Sotomayor », sur National Women's Hall of Fame (consulté le ).
  8. (en) « Sotomayor's resume, record on notable cases », sur CNN (consulté le ).
  9. (en) « Previous Honorary Degree Recipients », sur Pace University School of Law (consulté le ).
  10. « Doctorats Honoris Causa », sur Université Paris X (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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