Sommet du G20 de 2010 (Canada)

Le sommet du G-20 de Toronto 2010 est la quatrième rencontre des chefs d’État du G20 à propos des marchés financiers et de l’économie mondiale à la suite de la crise économique de 2008-2010. Prenant place le et au Palais des congrès du Toronto métropolitain à Toronto, Ontario au Canada, sa préparation débuta dès avril 2010. Cette rencontre est tenue tout juste après le 36e sommet du G8 qui se déroule à Huntsville, à 215 kilomètres au nord-ouest de Toronto.

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Sommet du G20 de 2010 (Canada)

Type Conférence diplomatique
Pays Canada
Localisation Toronto (Ontario)
Date et
Participant(s) Groupe des vingt, pays invités et sept organisations internationales

À l’origine, le premier ministre canadien Stephen Harper avait proposé que cet événement ait également lieu à Hunstville, mais cette ville de 18 000 habitants ne possédant pas les infrastructures suffisantes pour loger les chefs-d’états, les journalistes et les manifestants du G-20 ; il fut donc transféré à Toronto.

Dans son discours de bienvenue à la rencontre des sherpas du G20, le premier ministre Harper annonce que le titre du sommet est Reprise et renaissance, en référence à la relance économique suivant la Crise économique de 2008-2010. Les discussions tenteront d’évaluer les résultats des réformes du secteur financier mondial, de développer des mesures soutenues de redressement de l’économie et de promouvoir le libre échange. En plus des membres du G-20, plusieurs chef d’états de pays invités seront présents lors des discussions. Ce rassemblement, précédé par le Sommet du G20 de Pittsburg 2009, est suivi par le Sommet du G20 de Séoul de 2010 en novembre.

Préparation

Sécurité

Des commerçants ayant érigé des planches de bois pour protéger leurs magasins des dégradations des opposants du sommet

Le coût total du sommet, incluant la sécurité, les infrastructures, et les coûts liés à la réception des invités est estimé à environ 1 milliard de dollars canadiens[1]. Le sommet a nécessité de nombreuses opérations de sécurisation de la ville, qui font partie de la plus importante et chère opération de sécurité de l'histoire du Canada[2]. La sécurité est assurée par le Groupe intégré de la sécurité du G20 composé principalement de policiers de la Gendarmerie royale du Canada, du service de police de Toronto, des Forces canadiennes et de la police régionale de Peel[3]. Selon le quotidien canadien Globe and Mail, plus de 10 000 policiers, et de nombreux militaires seront déployés pour assurer la sécurité du sommet[4].

Comme chaque année, des opposants au sommet vont manifester dans la ville accueillant le sommet ; 20 000 personnes sont attendues[5]. Le fait que les autres sommets du G20 ont été marqués par des violences et des vandalismes importants[5],[6],[7] a été utilisé pour justifier ces importants dispositifs de sécurité. Toutefois malgré ces importantes mesures de sécurité, au moins quatre voitures de police ont été incendiées par les manifestants, et de nombreuses vitrines furent cassées[8]. Plusieurs soupçons portent à croire que la police avait participé à l'émeute à l'aide d'agent provocateurs infiltré à l'intérieur du black-bloc formé à l'occasion de la manifestation 'get off the fence' de samedi après-midi.

Après la marche unitaire du samedi , nommée "Les gens d'abord" ("People First"), le tout s'est divisé en de nombreuses manifestations sur les rues près du sommet du G-20. Des contingents anticapitalistes, principalement des anarchistes utilisant la technique du black bloc, se sont déplacés pour tenter d'aller plus loin que la symbolique de la simple manifestation. Le principal de ces contingents, 'get off the fence', invitait alors les gens à marcher vers le site du G20 pour ainsi atteindre la clôture[9]. La marche s'est cependant transformée en émeute fracassant les vitrines d'au moins 40 commerces[10]. En tout, quatre véhicules ont été brûlés. La police procéda à des arrestations massives après ces émeutes, mais aussi le lendemain devant le centre de détention temporaire. Ces arrestations furent aidées par la loi martiale imposée par le gouvernement provincial[11]. Au total, 1105 personnes furent arrêtées par la police[12]. Plusieurs organisations, dont Amnesty international, dénoncent les conditions dans lesquelles furent détenues ces personnes[13],[14].

Autres faits marquants, les opposants au sommets ont détruit une agence de la Banque royale du Canada en utilisant une bombe incendiaire[15], et le QG de la police de Toronto a été vandalisé[16].

Participants

Photo de groupe des participants des pays officiels ; nations invitées ; représentations régionales et institutions internationales au G-20 du sommet de Toronto (Canada) (au total normalement 34 personnes - sur la photo 33 personnes dont la femme dite "non identifiée" (à gauche - dernier rang))
Barack Obama et David Cameron, au sommet du G-20, le 26 juin 2010
Participants officiels
Nations invitées
Représentation régionale
Institutions internationales

Résultats

Radio Canada ironise sur le fait que les dégradations ont été plus marquantes que les résultats du G-20 eux-mêmes[17]

Les pays du G-20 se sont engagés à réduire de moitié leurs déficits budgétaires en trois ans, tout en essayant de soutenir la reprise; et à lutter contre les pratiques risquées de leurs banques sans restreindre l'offre de crédits[18] ; ce qui a été perçu comme trop « consensuel » pour être réellement efficace[19].

Les résultats de ce sommet ont été perçus comme faibles, la presse regrettant l'absence de réforme majeure[20],[21], critiquant le coût du sommet pour un tel résultat[17].

10 000 personnes firent des manifestations et rallyes pacifiques, mais il y eut aussi une émeute alors qu'un sous-groupe usant des tactiques "black bloc" causèrent du vandalisme à 40 commerces de Toronto pour 750 000$. 20 000 polices, militaires et gardes étaient présents; 97 officiers et 39 civils furent blessés.

Il y eut plus de 1 000 arrestations, le plus grand nombre de l'histoire canadienne. Par la suite, le Toronto Police Service et le Integrated Security Unit (ISU) du G20 Toronto furent critiqués pour leur brutalité durant les arrestations. Un procès de type "class action" contre la police de Toronto fut autorisé le 25 novembre 2016. Le 17 août 2020, la Presse Canadienne annonçait que le jugement résultait en $16,5 million (de 5 000 à 24 700$ par personne emprisonnée).

Notes et références

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