Vie militaire dans les armées napoléoniennes

Grades et rangs

Le fusilier-grenadier à pied de la Garde impériale, soldat emblématique de l'Empire, a un uniforme caractéristique[1].

Officiers généraux

  • maréchal d'Empire (il s'agit d'une dignité) ;
  • colonel-général (il s'agit d'une dignité) ;
  • général en chef (grade supprimé en 1812) ;
  • général de division, ou lieutenant-général
  • général de brigade, ou maréchal de camp
  • adjudant-commandant (grade existant seulement dans les états-majors).

Officiers supérieurs

  • colonel ;
  • colonel en second ;
  • major ;
  • major en second ;
  • chef de bataillon (infanterie), ou chef d'escadron (cavalerie et artillerie).

Officiers subalternes

Épaulette de sous-lieutenant
  • capitaine-adjudant-major (c'est une fonction plus qu'un grade, il est adjoint du major) ;
  • capitaine ;
  • lieutenant ;
  • sous-lieutenant.

Sous-officiers

  • adjudant ;
  • adjudant sous-officier ;
  • sergent-major, ou maréchal des logis-chef ;
  • sergent, ou maréchal des logis.

Soldats

Chez les grenadiers de la Vieille Garde, le port de la moustache, des favoris en crosse de pistolet et des cheveux longs portés en cadenettes avec la queue, un anneau d'or à l'oreille, contribue à leur donner cette silhouette de grognard.
Chevrons de caporal.
  • caporal-fourrier, ou brigadier-fourrier ; ce n'est pas un grade, mais une fonction, qui implique notamment la gestion des registres de soldes d'habillement.
  • caporal, ou brigadier ;
  • soldats des compagnies d'élite : grenadier, chasseur, voltigeur, tirailleur, etc. (infanterie) ; dragon, chasseur, chevau-léger (cavalerie) ; canonnier, artilleur, pontonnier (artillerie) ; ou sapeur, mineur (génie); conducteur (train).

Les carabiniers et les cuirassiers sont d'office des soldats d'élite.

  • soldats des autres compagnies : fusilier, chasseur (infanterie) ; dragon, chasseur, chevau-léger (cavalerie) ; artilleur, canonnier, pontonnier (artillerie) ; sapeur, mineur (génie) ; conducteur (train) ;
  • tambour, sonneur (infanterie légère), clairon, musicien.

De plus, tous les soldats de la Garde impériale ont préséance sur les soldats de rang équivalent des autres corps. Ainsi un chasseur d'un régiment de chasseurs à pied de la Garde équivaut à un caporal de l'infanterie légère.

Vie du soldat napoléonien

Soldats s'approvisionnant auprès d'une marchande ambulante.

Les militaires, aussi bien en campagne qu'en temps de paix ou lors des manœuvres, bénéficiaient d'un billet de logement utilisé pour réquisitionner les logements notamment pour les nombreux mercenaires étrangers qui avaient « un nom à coucher dehors », d'où l'expression « à coucher dehors avec un billet de logement ». Lors de la retraite de Russie, les soldats napoléoniens défaits ne pouvaient se prévaloir de ce billet : ils frappaient aux portes de l'habitant en donnant du « cher ami », en vain car ils étaient perçus comme des mendiants. Depuis, le terme est resté dans le vocabulaire russe, « cheramijnik » ou « cheramiga » désignant une personne considérée comme fourbe ou pique-assiette[2].

Notes et références

  1. Habit-veste bleu impérial à collet bleu ou écarlate, à revers blancs, à épaulettes à franges écarlates, à retroussis brodés de grenades en laine jaune et à basques ornées de fausses poches passepoilées d'écarlate. Le gilet à fausses poches et boutons de cuivre ornés de l'aigle est en drap blanc, comme la culotte recouverte des hautes guêtres de basin à boutons blanc. Son fameux bonnet à poil en peau d'ours (appelé « ourson »), orné d'une plaque de cuivre frappée de l'aigle et d'un plumet (dont la couleur change selon de type de soldat) n'est pas porté lors des combats, contrairement aux représentations populaires. Le havresac en peau de chèvre contient ses effets (linge de rechange, souliers), les cartouches de réserve et le pain. Il est équipe de larges bandoulières en buffleterie blanche qui se croisent sur sa poitrine : le baudrier qui sert à transporter le sabre et la baïonnette et la banderole qui sert à transporter la giberne de cuir noir contenant trente-cinq cartouches réglementaires. Ses principales armes sont le fusil Charleville à capucine de fer et le sabre briquet muni d'une dragonne a remplacé l'épée chez les grenadiers vers 1760. Bijou indispensable, la boucle d'oreille est sa première dépense en arrivant au corps. Source : Émilie Robbe, Jean-Marie Haussadis, Napoléon et les Invalides : collections du musée de l'Armée, Musée de l'Armée, , p. 202.
  2. Le grand quiz des histoires de France émission RTL, 10 avril 2011

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Marcel Baldet, La Vie quotidienne dans les Armées de Napoléon, Hachette, 1964
  • (en) Alan Forrest, Napoleon's Men: The Soldiers of the Revolution, Hambledon and London, 2002
  • Collectif (sous la direction de Jacques-Olivier Boudon): Armée, Guerre et Société à l'époque napoléonienne, Collections de l'Institut Napoléon no 3, 2004

Liens externes

  • Portail du Premier Empire
  • Armée et histoire militaire françaises
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