Jean-Roch Coignet

Jean-Roch Coignet, plus connu sous le nom de capitaine Coignet, né à Druyes-les-Belles-Fontaines le 1 et mort à Auxerre où il est inhumé[1] le , est un officier français et un mémorialiste du Premier Empire.

Pour les articles homonymes, voir Coignet.

Ne pas confondre avec Jean Coignet (1855-1947), homme politique français.

Pour la série télévisée, voir Jean-Roch Coignet (mini-série).

Biographie

Maison d'Auxerre où mourut le capitaine Coignet en 1865.

Jean-Roch Coignet naît à Druyes-les-Belles-Fontaines, département de l'Yonne, le [2]. Enfant pauvre, presque abandonné à lui-même, bien que fils d'aubergiste, Coignet est conscrit en 1799.

Jusqu'en 1815, et Waterloo, Coignet participe à toutes les campagnes du Consulat et de l'Empire. Il assista notamment aux batailles ou combats suivants : Montebello, où il obtient un fusil d'honneur, Marengo (1800) ; Ulm, Austerlitz (1805) ; Iena, Eylau, Friedland, prise de Berlin (1806-1807) ; Somosierra, prise de Madrid (1808) ; Eckmühl, Essling, Wagram (1809) ; Smolensk, Moskowa (1812) ; Lützen, Bautzen, Dresde, Hanau (1813) ; campagne de France (1814) (14 combats ou batailles) et Waterloo (1815). Jean-Roch Coignet termine sa carrière militaire comme capitaine de la Garde impériale et officier de la Légion d'honneur. Ayant participé à seize campagnes et quarante-huit batailles, il n'a curieusement jamais été blessé. Chevalier de la Légion d'honneur depuis le 25 prairial an XII, promu officier de l'ordre durant les Cent-Jours, il ne fut officiellement autorisé à porter cette dernière décoration qu'en 1847, en référence à une ordonnance de 1831 sur les décorations accordées pendant les Cent-Jours.

Retiré à Auxerre, où il tient une auberge, Jean-Roch Coignet commence à écrire ses souvenirs après le décès de son épouse, survenu en . Ceux-ci furent d'abord publiés à Auxerre entre 1851 et 1853 sous le titre Aux vieux de la vieille[3]. Jean-Roch Coignet meurt à Auxerre le [2]. Il est inhumé dans la chapelle funéraire familiale au cimetière Saint-Amâtre d'Auxerre.

Ses mémoires

Titre de ses mémoires en édition de 1896.

Le premier tirage de ses mémoires, de 500 exemplaires, fut directement vendu par Coignet à ses clients. Ces « cahiers » étaient écrits dans un français approximatif, Coignet n'ayant appris à lire et à écrire selon ses dires qu'en « 1808, entre Friedland et Wagram »[4]. En 1883, un érudit, Lorédan Larchey, en révisant le style de l’auteur, publia de larges extraits de Aux vieux de la vieille sous le titre Les cahiers du capitaine Coignet[5]. Le succès fut immédiat. Ces souvenirs furent désormais constamment réédités, mais la première édition intégrale ne fut publiée qu'en 1968 chez Hachette par l’académicien Jean Mistler, qui l’assortit d'une importante préface. Ses mémoires donnent un témoignage coloré, bien que parfois sujet à caution, sur les Guerres napoléoniennes, participant ainsi à l'édification de la légende napoléonienne.

En 1969, Claude-Jean Bonnardot en réalisa une adaptation en 7 épisodes couleurs qui furent diffusés sur la première chaîne de l'ORTF, avec Henri Lambert dans le rôle principal.

Hommages

Une place porte son nom à la ville haute de Coulommiers.

Un collège porte son nom à Courson-les-Carrières.

Il a été choisi comme parrain de la 40e promotion de l’École Militaire Inter-armes (2000-2002).

Une association de reconstitution historique porte son nom. Ils participent notamment à la reconstitution de la bataille d'Austerlitz.

Notes et références

  1. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 9782749121697, lire en ligne), p. 273.
  2. Notice d'autorité sur catalogue.bnf.fr.
  3. L'ouvrage, édité par Perriquet, portait en sous titre : « Par Jean-Roch Coignet, soldat de la 96e demi brigade, soldat et sous-officier au 1er régiment des grenadiers à pied de la Garde, vaguemestre du Petit et du Grand Quartier impérial, capitaine d'état-major en retraite, premier chevalier de la Légion d'honneur, officier du même ordre »
  4. 'Aux Vieux de la vieille ! Souvenirs de Jean-Roch Coignet, soldat de la 96e demi-brigade..., Éditions De Saint-Clair, Paris, 1965 (p. 7)
  5. Les cahiers du capitaine Coignet (1799-1815), Paris, Hachette, 1883, 494 p. (coll. "Mémoires patriotiques"). Consultation sur Gallica : .

Sources

Voir aussi

Liens externes

  • Portail du Premier Empire
  • Portail de la Grande Armée
  • Portail de l’Yonne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.