Druyes-les-Belles-Fontaines

Druyes-les-Belles-Fontaines est une commune française située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Druyes.

Druyes-les-Belles-Fontaines

Vue depuis le château.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes de Puisaye-Forterre
Maire
Mandat
Jean-Michel Rigault
2020-2026
Code postal 89560
Code commune 89148
Démographie
Population
municipale
272 hab. (2018 )
Densité 6,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 32′ 54″ nord, 3° 25′ 16″ est
Altitude Min. 162 m
Max. 347 m
Superficie 39,48 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vincelles
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Druyes-les-Belles-Fontaines
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Druyes-les-Belles-Fontaines
Géolocalisation sur la carte : France
Druyes-les-Belles-Fontaines
Géolocalisation sur la carte : France
Druyes-les-Belles-Fontaines

    Géographie

    Lieux-dits : le Bourg, la Ville, les Ménages, les Mailloderies, Brétignelles, la Tuilerie, la Pomponnerie, les Mérys, Fauvin, le Pron, Saint-Martin (ferme), Montru, Blin, le Bouloy, les Singes, Fosse Terron (ferme), les Martins, Maupertuis, le Moulin Girard, Gulène, la Fosse aux Prêtres, la Petite Poisse, la Grande Poisse, la Roche.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Druyes-les-Belles-Fontaines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51 %), terres arables (45,2 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones urbanisées (0,9 %), prairies (0,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le village aurait été fondé au VIe siècle par saint Romain († 560), instructeur de Benoît de Nursie à Subiaco qui, venant d'Italie, s'installa dans une grotte de la falaise qui porte aujourd'hui son nom. Il évangélisa la petite population éparpillée et amorça l'assainissement des marais en drainant la Druyes. Il construisit deux chapelles et un monastère (dont il fut le premier abbé), aujourd'hui disparus.
    En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Druyes Drogia dans les trente principales paroisses du diocèse[8].

    Du fait du prestige de saint Romain, des pèlerinages sont organisés et un village naît et grandit : Druyes. Ses reliques seront transférées trois siècles plus tard à Preux (village devenu depuis Saint-Romain-le-Preux) afin de les protéger des invasions normandes. Les moines quittèrent Druyes-les-Belles-Fontaines pour Andryes pendant ces invasions.

    Un document de 1031 précise que Druyes est aux mains de la famille de Nevers qui possède les deux comtés d'Auxerre et de Nevers et mentionne l'existence d'un château dans ce village. Les comtes d'Auxerre favorisaient le château de Druyes pour la proximité de la forêt de Frétoy où ils pouvaient chasser le gros gibier[9].

    Dans la seconde moitié du XIIe siècle, le château fort fut construit sur ce promontoire calcaire élevé ; il profitait ainsi de la défense naturelle constituée par la vallée très marécageuse à cette époque et s'assurait une vue sans obstacle sur la campagne environnante. Une première enceinte ceinturait le sommet plat de la colline ; elle avait la forme d'un triangle de 300 mètres de côté, était fortifiée de tours et d'une poterne à l'entrée.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Henri Gascuel   Architecte retraité
    mars 2008 mars 2014 Sylvain Pinon[10]   Agriculteur
    mars 2014 En cours Jean-Michel Rigault Agir, la droite constructive[11] Retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 272 habitants[Note 2], en diminution de 7,17 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    696750730770836880894911927
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9229319599599431 098973853763
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    696717656614566534504503468
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    422376334309302288290306289
    2018 - - - - - - - -
    272--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture et patrimoine

    Druyes-les-Belles-Fontaines a été labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté en 2016.

    Lieux et monuments

    • Les « grottes de Saint-Romain » fondateur du village et Cave aux Fées. Les vestiges de la grotte de Saint-Romain sont indiquées par une croix en bois visible à gauche de l'étang de Druyes.
    • Les nombreuses sources secondaires (sources de la Druyes) dont l'origine hydrologique se situe au domaine du Colombier sur la commune d'Étais-la-Sauvin.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 116.
    9. Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1908, vol. 62.
    10. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 22 décembre 2013.
    11. http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2019/01/20/Lancement-d-Agir-dans-l-Yonne-La-Droite-constructive
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « Église », notice no PA00113677, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « Château », notice no PA00113676, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Porte de ville », notice no PA00113678, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Lavoir », notice no PA89000006, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Nominis : Saint Romain de Subiaco.
    21. Forum orthodoxe francophone : Saints pour le 22 mai du calendrier ecclésiastique.
    22. Association des Saint Romain de France.
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