Smarves

Smarves est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).

Smarves

Carrefour giratoire autour d’un chêne pluri-centenaire à Smarves.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Communauté de communes des Vallées du Clain
Maire
Mandat
Philippe Barrault
2020-2026
Code postal 86240
Code commune 86263
Démographie
Population
municipale
2 831 hab. (2018 )
Densité 141 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 30′ 40″ nord, 0° 21′ 01″ est
Altitude Min. 72 m
Max. 141 m
Superficie 20,09 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Ligugé
(banlieue)
Aire d'attraction Poitiers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vivonne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Smarves
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Smarves
Géolocalisation sur la carte : France
Smarves
Géolocalisation sur la carte : France
Smarves

    Géographie

    Les habitants de la commune sont appelés les Smarvois et les Smarvoises.

    Localisation

    Smarves est une commune périurbaine de l’agglomération de Poitiers. Sa situation, à km de Poitiers, lui a permis de connaître un fort développement démographique au cours des dernières décennies. Ce mouvement s’est accompagné du développement du secteur urbain.

    La commune est délimitée par les vallées du Clain à l’ouest, du Miosson à l’est et du Chézeau au sud. Les paysages de vallée, caractéristique du Sud de Poitiers, contribuent à la qualité du cadre de vie et expliquent en partie le fort développement résidentiel.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune se situe sur le point géographique du seuil du Poitou - défini par un horst, veine granitique très locale reliant les massifs Armoricain et Central. Cette caractéristique géologique est visible et accessible en bordure de la rivière, près de Port Seguin et elle se prolonge sur la commune voisine de Ligugé.

    Les différents types de sols de la commune sont composés :

    • pour 54 % des groies (les groies sont des terres du Sud-Ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en général de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière mais elles s’assèchent vite) dans les plaines ;
    • pour 32 % du Bornais (ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse) sur les plateaux du seuil du Poitou ;
    • pour 15 % de calcaire dans les vallées et les terrasses alluviales[1].

    Hydrographie

    La commune est traversée par km de cours d'eau : km pour le Clain et km pour le Miosson.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 725 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[10] à 11,7 °C pour 1981-2010[11], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[12].

    Voies de communication et transports

    La commune est reliée à l’agglomération de Poitiers par la RD 741 en axe nord-sud (Poitiers - Confolens), voie classée à grande circulation. Elle constitue l’axe majeur de liaison avec les pôles d’emploi de l’agglomération et le pôle commercial du Grand Large situé près du contournement Sud. Les liaisons est-ouest doivent emprunter les vallées. Les tracés sont plus contraints, les voies étroites et adaptées à un trafic local.

    Les gares et les haltes ferroviaires proches de Smarves son t:

    Les aéroports proches de Smarves sont :

    Urbanisme

    Typologie

    Smarves est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ligugé, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[16] et 6 159 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,5 %), forêts (33 %), zones urbanisées (9,3 %), prairies (6,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Smarves apparaît sous le nom de Samarva en 962. Les origines de Smarves restent obscures. Il n'est pas anormal qu'une toute petite commune ne laisse que peu de traces dans les documents d'archives. Toutefois, si l'on se réfère au Dictionnaire toponymique de Louis-François-Xavier Rédet, publié en 1881, le nom de Smarves est cité pour la première fois en 962 sous la forme Samarva. Ce même dictionnaire répertorie ensuite les formes suivantes : Sanmavvia (1183), Salmarvia, Sainte Marve (1324), Sancta Marvia (1348), Saint Felix de Samarve (1466), Samargne (1479), Semarve (1576, 1720).

    À cela on peut ajouter deux autres références cartographiques, l'une au XVIIIe siècle Samarve sur la carte de Cassini, l'autre au XIXe siècle Semarve sur une carte de 1843, éditée par H. Langlois. Cette liste appelle deux remarques :

    • le nom est systématiquement estropié par les copistes, parce qu'ils n'arrivent pas à admettre le groupe de consonnes SM. Ils les adaptent le plus souvent en introduisant une voyelle, voire en interprétant SM comme S.M = Saint(e) Marve.

    -le groupe phonétique SM est excessivement rare dans la langue française et d'ailleurs, l'évolution de la langue, selon les lois connues de la phonétique, fait disparaître le groupe SM lorsqu'il existait au début d'un mot : par exemple le mot latin Smaragda se transforme en « Emeraude » en français. D'où peut donc venir le groupe SM de SMarves ? Cette question appelle, elle aussi, deux remarques : -en France de nombreux noms de lieux, de rivières, de monts ont gardé la trace de leur origine celte (gauloise) alors que le vocabulaire ordinaire gaulois s'est effacé sous l'influence dominante du latin.

    • ces noms celtes de lieux, monts ou rivières faisaient souvent référence au nom d'une divinité. Loudun et Lyon (Lugdunum) sont des noms de ville dont la racine est forgée sur le nom du dieu LUG, dieu suprême de la mythologie celtique.

    Et Smarves ? Il existe des divinités celtes dont le nom comporte le groupe de consonnes SMER : Il s'agit de Smertrios et de Rosmerta.

    Selon monsieur Joseph Vendryes, linguiste et celtologue, la racine celtique SMER signifie prévoyance, approvisionnement. Les divinités correspondant à cette racine étaient supposées apporter l'abondance, la profusion. D'où cette hypothèse que l'on peut formuler : Smarves, avec le groupe de consonnes très rare SMER, pourrait être un nom marquant la survivance d'une dédicace au dieu SMERTRIOS, dieu de l'abondance. Les sources (que les celtes vénéraient) pourraient expliquer cette idée ; il y avait trois sources répertoriées à Smarves : « au bas du bourg, au Port Seguin et au Moulin des Dames. » (M. A. de Longuemar en 1869).

    Histoire

    Smarves accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Mais lors de l’annonce de la levée en masse en 1793, il est la cible des menaces des jeunes qui y sont hostiles[22].

    L’arbre de la liberté : l’érable rouge de la place de la Mairie est planté le , en remplacement de l’orme planté en 1848, peu après la révolution de février, pour fêter l’avènement de la Deuxième République. Tout le village est mobilisé : enfants des écoles travaillent sur un projet plusieurs semaines, conférence, exposition, soutien aux otages français du Liban[23].

    Politique et administration

    Intercommunalité

    Depuis 2015, Smarves est dans le canton de Vivonne (no 18) du département de la Vienne. Avant la réforme des départements, Smarves était dans le canton no 28 de La Villedieu-du-Clain dans la 2e circonscription.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ?  ? Jean Moreau    
    1945 1957 Étienne Brunet-Lapérelle (1889-1966)    
    Maire en 1960  ? Marcel Bernard    
    mars 1983 mars 2008 Pierre Joulain (1942- )   Directeur de recherche au CNRS et enseignant, maire honoraire
    Chevalier de l'Ordre national du Mérite
    mars 2008 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Philippe Barrault[24] (1946- ) DVD Retraité de la fonction publique
    Réélu en 2014 et 2020[25]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    Traitement des déchets et économie circulaire

    La commune a aménagé une déchèterie[26].

    Jumelage

    Smarves est jumelée avec la ville italienne de Bernareggio et avec Wachtberg en Allemagne.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

    En 2018, la commune comptait 2 831 habitants[Note 6], en augmentation de 6,79 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,47 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    500421414444431436582599572
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    539532603628687713821865847
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    846896888756769722767763813
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    8691 1261 4902 0692 0892 1562 3452 5802 775
    2018 - - - - - - - -
    2 831--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 128 hab./km2, contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Les dernières statistiques démographiques pour la commune ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 2 529 personnes. À cela il faut soustraire les résidences secondaires (40 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 2 489 habitants.

    Smarves a connu une nette hausse de 23,6 % de sa population entre 1999 et 2006.

    La répartition de la population par sexe est la suivante :

    • En 1999 : 49,3 % d'hommes et 50,7 % de femmes.
    • En 2006 : 49,6 % d'hommes et 50,4 % de femmes.
    • En 2010 : 48,2 % d'hommes pour 51,8 % de femmes.

    En 2006 :

    • Le nombre de célibataires était de 29,3 % dans la population,
    • Les couples mariés représentaient 60,5 % de la population,
    • Les divorcés représentaient 4,8 %,
    • Le nombre de veuves et veufs était de 5,4 %.

    Enseignement

    La commune dépend de l'académie de Poitiers (rectorat de Poitiers) et les écoles primaires de la commune dépendent de l'inspection académique de la Vienne. Son école maternelle publique Roger-Pain accueillent 79 élèves et son école primaire publique accueillent 138 élèves.

    Économie

    Avec ses 2 000 hectares, le territoire de la commune offre l'équilibre idéal d'un cadre vie de qualité, entre ville et campagne. Entourée de rivières, de bois et de terres cultivées, Smarves poursuit un développement maîtrisé de son habitat et de ses activités économiques. Exclusivement rurale naguère, elle est aujourd'hui centrée sur les services aux particuliers et aux entreprises. Sa situation aux portes de Poitiers, à dix minutes des principaux pôles d'activité de l'agglomération, permet à Smarves de s’intégrer à la dynamique du Sud de l’agglomération (Biopôle, Pôle Sud, Grand Large). Son accessibilité par la RD 741 et son cadre de vie lui donnent un vrai potentiel de développement économique et social.

    Pour autant elle garde une activité agricole notable céréales et élevage sur environ 900 hectares ; quatre entreprises d'exploitation agricole y ont leur siège.

    À l'est de la commune, le domaine des Bois de Saint-Pierre constitue une base de loisirs d’environ 250 hectares appartenant à la ville de Poitiers. Une partie de 75 hectares est aménagée et consacrée à de nombreuses activités pour tous les publics : parcours d’orientation, parc zoologique, poney-club, piscine de plein air, étang pour la pêche, la promenade avec km de sentiers pédestres. La forêt est essentiellement constituée de chênes et de châtaigniers. Aux portes des Bois de Saint-Pierre, un mini-golf et le parc d'attractions Chouette Land, créé en 2008, complètent les installations de loisirs.

    Agriculture

    Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[31], il n'y a plus que six exploitations agricoles en 2010 contre 18 en 2000.

    52 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement et maïs), 25 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 11 % pour le fourrage et 1 % reste en herbe. En 2000, un hectare (zéro en 2010) était consacré à la vigne[31].

    Les élevages de bovins, d'ovins et de volailles ont disparu au cours de cette décennie[31]. La disparition des élevages de moutons est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[32]

    Commerce

    En 2016, quatre commerces existaient encore sur le territoire de la commune : une boucherie, une boulangerie, un fleuriste et une supérette.

    Activité et emploi

    • Le taux d'activité était de 73,8 % en 2006 contre 72,2 % en 1999.
    • Le taux de chômage en 2006 était de 5,1 % et en 1999, il était de 7,1 %
    • Les retraités et les pré-retraités représentaient 23,3 % de la population en 2006 pour 18 % en 1999.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine civil et religieux

    • Église Saint-Félix, place de l'Église.

    Patrimoine naturel

    La commune abrite quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [33] qui représentent 1 % de la surface de la commune :

    • le bois de Saint-Pierre ;
    • le marais du ruisseau des Dames ;
    • le Granit ;
    • Rochers de Passelourdin.

    La marais du ruisseau des Dames et la vallée du Clain Médian sont protégés au titre des espaces naturels sensibles (ENS) et couvrent 3 % de la surface communale.

    Le bois de Saint-Pierre

    Le bois de Saint-Pierre est situé à une dizaine de kilomètres au sud de Poitiers. Il s’étend sur le territoire des communes de Nouaillé-Maupertuis et de Smarves. C’est un vaste ensemble boisé qui occupe un plateau faiblement ondulé. Le site comprend, aussi, sur sa lisière nord, un versant raide qui plonge vers le Miosson, un affluent du Clain, ainsi que la vallée de Fontfrère, un petit vallon latéral.

    Les sols limoneux profonds (dénommés bornais), à tendance acide et hydromorphe situés sur les plateaux accueillent une unique chênaie calcifuge à chêne sessile. En revanche, les sols argilo-calcaires profonds et sains situés sur les pentes ont permis une diversification de la végétation forestière : une chênaie pubescente s’est installée sur le rebord du plateau ; une chênaie-charmaie composée de chênes pédonculés et de charmes a trouvé refuge sur les pentes modérées ; un boisement mixte à Scolopendre occupe les pentes fortes ; enfin, une aulnaie a poussé en bas du versant, dans la zone humide voire inondable de la nappe alluviale du Miosson.

    Cette variété d’habitats forestiers a permis le développement d’une riche flore de sous-bois, à l’origine du classement et de la protection du bois. La plante la plus rare est le Lis martagon, une espèce protégée en France. C’est une plante surtout montagnarde qu’on ne trouve que très rarement dans le plaines atlantiques où elle ne peut subsister que dans des sites au microclimat particulier. Sa présence est, en fait, le témoin d’un climat aujourd’hui révolu. Le lis martagon, ainsi, trouve sur les pentes du Miosson qui sont exposées au nord, un climat frais et humide nécessaire à la réalisation de son cycle végétatif. Toutefois, comme dans d’autres sites situés dans le département, de nombreux pieds restent stériles et témoignent de conditions écologiques limites pour cette plante très éloignée ici des forêts montagnardes qui représentent son biotope normal. En bas de pente, le lis est accompagné par plusieurs autres espèces peu communes ou rares des bois poitevins: c’est le cas de l’Isopyre faux-pigamon, de la Raiponce en épi, du Laser à feuilles larges et, surtout, de la Lathrée écailleuse, une curieuse plante de couleur ivoire, dépourvue de chlorophylle, qui trouve ses substances nutritives en parasitant les racines d’arbres divers tels que les ormes, les noisetiers, les érables ou les frênes.

    Le bois de Saint-Pierre abrite non seulement une avifaune commune aux sites forestiers poitevins (fauvettes, pouillots et grives) mais aussi quelques espèces plus rares et plus localisées comme le Bouvreuil pivoine (une espèce plutôt nordique et "montagnarde", très disséminée en région Poitou-Charentes), la Mésange huppée ou le Pouillot siffleur qui est un passereau insectivore inféodé aux forêts âgées à canopée élevée. La plus remarquable est le Pic mar, un oiseau étroitement lié aux vieilles forêts feuillues - chênaies, hêtraies, chênaies-charmaies - où il se nourrit essentiellement des invertébrés vivant dans les fissures de l’écorce des arbres centenaires. Cette espèce, protégée en France, est en nette régression sur tout le territoire national comme dans toute l’Europe occidentale. Elle n’est plus représentée en Poitou-Charentes, au début du XXIe siècle que par une population de 150 à 250 couples, d’où l’importance de ce site.

    Parmi les mammifères, la présence du Cerf élaphe et de la Martre (Martes), un petit carnivore très disséminé dans la région, est également à signaler.

    Arbres remarquables

    Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[34], il y a trois arbres remarquables sur la commune qui sont:

    Équipement culturel

    • Salle polyvalente François-Rabelais, au-dessus de l'église.
    • Le bois de Saint-Pierre est un ancien domaine forestier. Il s'étend sur plus de 245 hectares, autour de l'ancien château de Saint-Pierre. Il domine un méandre du Miosson. 75 hectares sont consacrés à des zones d'attraction dont un parc zoologique. Le parc zoologique occupe cinq hectares des bois de Saint-Pierre et il compte environ 250 animaux (dont loups, lynx et singes). Il est la propriété de la mairie de Poitiers depuis 1968 et fait partie de l'Association nationale des parcs et jardins zoologiques. Sur l'allée du château, trois zèbres en béton armé peint datent de 1983 et sont de l'artiste Gilbert Della Noce.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station météofrance Poitiers-Biard - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Smarves et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
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