Bouchain (Nord)
Bouchain est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
Bouchain | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Valenciennes | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut | ||||
Maire Mandat |
Ludovic Zientek 2020-2026 |
||||
Code postal | 59111 | ||||
Code commune | 59092 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | bouchinois, bouchinoise[1] | ||||
Population municipale |
3 940 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 318 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 17′ 04″ nord, 3° 19′ 04″ est | ||||
Altitude | Min. 31 m Max. 100 m |
||||
Superficie | 12,39 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Valenciennes (partie française) (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Bouchain (commune-centre) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Denain | ||||
Législatives | Dix-neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Géographie
Localisation
Ville traversée par le canal de l'Escaut, le vieil Escaut, la Sensée, la route départementale 943 de Bouchain à Aniche, la ligne de chemin de fer de Paris à Valenciennes.
Hydrographie
Bouchain est traversé d'ouest en est par l'Escaut. Ce fleuve, peu pratiqué, est surtout fréquenté par des péniches. Il passe au niveau des restes de l'ancien château de Bouchain.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pecquencourt », sur la commune de Pecquencourt, mise en service en 1962[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 743,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 37 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Voie de communication et transport
- La gare de Bouchain se situe à l'extrémité de la « ville basse », sur l'axe Cambrai-Valenciennes.
Urbanisme
Typologie
Bouchain est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Valenciennes (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 56 communes[18] et 335 242 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bouchain, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (35,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (37,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (28,4 %), forêts (20,2 %), zones urbanisées (17 %), zones humides intérieures (14,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,6 %), prairies (7 %), mines, décharges et chantiers (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
Bulcinius, Amplissima collectio ; 899. Bulcen, Balderic. Bulcem. Bouchem. Bulcheng. Bouching. Buccinium, Gallia christiana. Buchemium. Bochanium[25].
Histoire
Vers 425,le Patrice Aetius bat les francs Saliens menés par Chlodion, ce qui amènera un traité d'alliance entre les francs Saliens et l'empire romain. (que sais-je n°556, les invasions barbares, Pierre Riché, 3ème édition, 1958, p49)
Durant la guerre de Succession d'Espagne Siège de Bouchain (1711) (en) , le 9 août 1711 et prise le 12 septembre suivant, par les troupes de la Grande Alliance.
Elle est une nouvelle fois assiégée, du 1er au 19 octobre 1712 par les troupes Françaises qui reprennent la place forte.
La commune a accueilli durant une quarantaine d'années une centrale thermique qui jusqu'en 2005 a annuellement brûlé jusqu'à 100 000 tonnes de charbon (russe et polonais depuis la fermeture du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais pour produire de l'électricité. La durée de vie devrait être prolongée de 25 ans, avec une moindre pollution de l'air, grâce à un passage au gaz (« centrale à cycle combiné », à rendement de plus de 62 %, ce qui devrait doubler sa puissance, la portant à 625 MW ; de quoi alimenter 680 000 équivalents habitants en électricité)[27].
Cette centrale a également accueilli dans les années 1970 le prototype de turbine à combustion (TG 9000B) construit à l'époque à Belfort en copropriété entre Alsthom et General Electric. Cette turbine développait une puissance de l'ordre de 100 MW, entrainait directement un alternateur à 3 000 tr/min et pouvait fonctionner au choix de l'exploitant au gazole, au fioul lourd ou au gaz naturel.
En 2011, la centrale a produit plus de 220 000 MWh, de quoi fournir en électricité 300 000 équivalents habitants, faisant de cette unité une des premières sources de CO2 de la région selon les inventaires de la DRIRE (maintenant intégrée dans la DREAL) ; cette centrale thermique était en 2010 le second plus gros émetteur d'oxydes d'azote (1 945 tonnes par an), second émetteur de particules (364 tonnes de poussières par an) et le 4e plus gros émetteur régional de CO2, avec 672 000 tonnes par an[27]. L'utilisation du gaz naturel pour la nouvelle turbine à combustion 9HA de General Electric en cycle combiné devrait diviser par deux les émissions de CO2 et faire tomber les émissions d'oxydes d'azote à 50 t/an, tout en divisant par 10 les émissions de CO (monoxyde de carbone, qui devrait passer de 300 à 30 t/an). La tour aéroréfrigérante de 125 mètres devrait être conservée[27].
Politique et administration
Liste des maires
À la suite de l'annulation des élections municipales de mars/avril 2014 par le Conseil d'État le 22 octobre 2014, l'équipe municipale a été remplacée par une délégation spéciale le 30 octobre 2014, chargée d'administrer la commune jusqu'à l'élection d'un nouveau conseil municipal[29].
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Jumelages
Bouchain est jumelée avec les villes d'Eitorf (ville de Rhénanie, Allemagne) et de Halesworth (Grande-Bretagne).
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2018, la commune comptait 3 940 habitants[Note 7], en diminution de 2,64 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Santé
Maison de retraite
Enseignement
Bouchain fait partie de l'académie de Lille.
Il y a deux écoles primaires : Groupe Scolaire Jean Zay, rue Roger Darthois - et l'école primaire Albert DOuay, à laquelle est juxtaposée l'école maternelle Albert Douay, rue Gustave Charpentier
Un collège existe également à Bouchain, le "collège de l'Ostrevant"
Sports
De nombreuses associations sportives existent à Bouchain : cyclotourisme (avec l'OCCB), musculation, l'équitation, judo (EJJB) et karaté, football, futsal, tennis, gymnastique (avec le Foyer Laïc d'Éducation Populaire ou FLEP), la danse (FLEP), etc.
Économie
- Etablissements H. Dépret, fabrique de bonbons résineux à la sève de pin et au miel "L'air des Vosges" dite du père Dépret.
- Centrale thermique
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Bouchain possède une tour médiévale datant du XIIe siècle, modifiée aux XVIe et XVIIIe siècles : la Tour d'Ostrevant[37].
- Elle se dresse en « ville haute » en plus d'être classé Monument Historique depuis 1981[38].
- C'est sur la plate-forme de la tour d'Ostrevant qu'Hitler s'est fait expliquer le déroulement des combats de mai 1940, combats au cours desquels le 45 R.I. tint en échec l'armée allemande durant près d'une semaine, ralentissant ainsi l'avancée de l'ennemi se dirigeant alors vers Dunkerque.
- Quelques vestiges des fortifications en bordure de l'Escaut : le bastion des Forges et une partie de sa courtine, vestiges de l'enceinte fortifiée (XVIe siècle)
- Également des vestiges en "ville basse", notamment les deux étangs dits Grand-Large et Petit-Large, anciens fossés de la ville fortifiée, aujourd'hui lieux de rencontre des pêcheurs.
- Le tordoir en ville basse, ancien moulin
- Le musée d'Ostrevant, installé dans la tour du même nom. Musée d'histoire locale et des métiers anciens, il abrite diverses collections d'armes, de batellerie, mais aussi divers objets de la vie quotidienne du siècle dernier.
- Le cimetière militaire allemand jouxtant le cimetière communal.
Nées à Bouchain
- Aldebert (VIIIe siècle), fils de Charles Martel, petit-fils de Pépin de Héristal, comte d'Ostrevant qu'il gouverna au nom de Pépin le Bref dont il épousa la fille, Reine. Ils eurent dix filles.
- Erreur : Il n'est pas l'enfant de Charles Martel, sa lignée est toute autre ; enfin Reine ou Regina ne font qu'une parmi neuf et non dix enfants d'Adalbald Ier Comte d'Ostrevent et de sainte Rictrude qui, elle, est bien la fille d'Aude, sœur cadette de Clotilde (l'épouse de Thierry III fils de Clovis II). Elles sont les sœurs de Pépin de Herstal.
- Adalbald ou Aldebert vient d'une lignée à l'origine saxonne et qui se trouvait à partir de 507 à Arras, Cambrai, le Vermandois, le Ponthieu et le Ternois. Si Reine et Aldebert ont eu neuf filles : sainte Ragenfrede (ou Remfroye qui suit), Hélène, Avec (ou Ève) aura une liaison avec Hugues l'Abbé (fils de Charlemagne et de Régine ou Reine), Neptaline, Rose, Célestine, Pauline, Charlotte et Euphrosyne ou Ambrosine.
- Charlemagne, en maître, reprit leurs biens et les affecta selon son bon vouloir. Ce n'est qu'ensuite (860-890) que l'on trouvera une maison d'Ostrevent (dont Anselme II ci-après est l'un des plus connus)
- Remfroye ou aussi Ragenfrede, l'aînée des neuf sœurs, sera à l'instauratrice de la fondation de l'Abbaye de Denain que son père fera construire sur ses terres de Denain ; sainte Remfroye en fut la première abbesse.
- Anselme II de Bouchain, dit le Barbu, (XIe siècle) comte d'Ostrevent, deuxième châtelain héréditaire de Valenciennes, seigneur de Bouchain, de Denain, de Ribemont (Aisne) — où il est le troisième seigneur à porter ce prénom (le premier n'étant pas de cette famille), de Château-Porcien (Ardennes)..., donateur[39] en 1077 des terres à Pecquencourt pour l'emplacement et la fondation de l'abbaye d'Anchin (détruite en 1792). Parti en croisade le de l'abbaye d'Avelin, il est envoyé par Godefroid de Bouillon en tant qu'ambassadeur des Francs auprès de l'empereur grec pour demander des explications à Alexis Comnène sur certains agissements de certaines troupes d'élite de l'armée grecque, les Petchenègues. Il est tué le (touché à la tête par un rocher lancé par une machine de guerre au siège qu'il soutenait contre Archas, l'actuelle Tell Arqa).
- Philippe Petit, prieur Dominicain, né le , mort à Douai le , est l'auteur de L'Histoire de Bouchain.
- Charles Philippe Dehault de Lassus, né le , maire héréditaire de Bouchain, mort à Wavrechain-sous-Faulx le , a été inhumé dans le cimetière de Bouchain.
- Pierre Antoine Joseph du Monchaux, savant médecin des armées du roi, né en 1733, mort à Saint-Domingue en 1766.
- Pierre Charles Dehault, marquis de Lassus, seigneur de Saint-Vrain et de Luzières, né le , dernier maire héréditaire de Bouchain, gouverneur de la Louisiane, est mort à Sainte-Geneviève, comté du Missouri.
- Placide Antoine Joseph Poncin, (1741-1794) était membre de l'assemblée constituante.
- Pierre Charles Joseph Laurent, marquis de Villedeuil, fils de Pierre Joseph, né le , mort à Paris le , nommé par le roi contrôleur général des Finances (1787) qui lui confie le secrétariat d'État (1788).
- Henri Alexis, baron de Tholosé, né le , général de division, commandant-gouverneur de l'École polytechnique (1831-1839) est mort à Paris le .
- Pierre François Dumont, né le , mort le à Ferrière-la-Grande, est le fondateur de l'industrie métallurgique dans le Nord de la France.
- César Joseph Dronsart, né le , mort à Paris le , docteur en médecine, auteur de différents ouvrages et fondateur de l'hospice de Bouchain.
- Aimé Auguste Pilate, dit Auguste Pilati, né le , compositeur de musique qui eut ses heures de gloire.
- Antoine Joseph Napoléon Lespès, dit Léo Lespès, plus connu sous le pseudonyme de Timothée Trimm, est né le , mort à Paris le . Célèbre chroniqueur, écrivain et journaliste, il fut, en 1862, l'un des fondateurs et collaborateur du Petit Journal.
- Théophile Louis Henri Wyart, né le , mort à Rome le , zouave pontifical (1860), novice à la Trappe du Mont-des-Cats : Dom Sébastien Wyart (1872), ordonné prêtre à Rome (1877), prieur puis supérieur de l'abbaye du Monts-des-Cats.
- Uriane Sorriaux, né le , député, maire de Courrières.
- Amédée Dherbecourt, né le , ancien sénateur de la Seine (IIIe République).
Mortes à Bouchain
- Guillaume IV de Bavière, comte de Hainaut et d'Ostrevant meurt au château (donjon) de Bouchain le 31 mai 1417.
- Tanneguy IV du Chastel meurt en sauvant la vie de Louis XI qui assiégeait Bouchain en mai 1477.
- Guillaume Joseph de Hault, seigneur de Lassus, maire de Bouchain le 7 juin 1719, mort le 31 décembre 1729, est inhumé dans le chœur de l'église de Bouchain.
Liées à Bouchain
- Pépin de Héristal, duc d'Austrasie (679-714), maire de Neustrie (687-714), bisaïeul de Charlemagne, eut de sa femme légitime Plectrude, deux fils qui moururent avant leur père mais, bien que l'ainé des fils de Pépin laissa un héritier, il choisit, pour lui succéder, Charles Martel, fils de sa courtisane Alpaïde d'Avroy.
Annuaire statistique du département du Nord, Lille, 4e année, 1832, rédigé par Demeunynck et Devaux - BOUCHAIN : "C'est une erreur de croire que cette ville a été bâtie par Pépin de Héristal, maire du palais, dans l'endroit même où il défit le roi Théodoric; car la bataille qui le rendit maître de ce prince et de son royaume se donna l'an 697, entre Péronne et St Quentin, à Tertri-sur-Domignon, éloigné d'environ quinze lieues de Bouchain". Étude sur le Comté d'Ostrevant par Émile Carlier-Bracq, 1875 : " La colline, baignée par les derniers flots de la Sensée, n'a pas attendu Pépin de Héristal pour être habitée dans sa partie basse et posséder un nom. Ce qui est probable, et peut suffire à mériter de la Ville de Bouchain certaine gratitude, est que Pépin fit un castellum en 691 dans la partie haute de Bouchain, qui devint la résidence du comte d'Ostrevant, Lambres (ancienne résidence) ayant été fortement amoindrie par les donations de Maurand à l'abbaye de Merville".
- La Maison d'Ostrevant tint ce Comté du X au XIIe siècle (après plusieurs carolingiens au Xe siècle, la tenant eux-mêmes d'envahisseurs danois installés depuis plusieurs siècles à Arras & Quentovic).
- Baudouin IV de Hainaut dit l'édifieur, achète une partie de ses terres à son demi-frère, Godefroid II d'Ostrevant, né en 1127, décédé le 7/04/1163, fils de Godefroid I dit Geoffroy de Bouchain, aussi dit de Ribemont et de Yolande de Wassemberg, qui était veuve de Bauduin III, comte de Hainaut.
- Thierry d'Alsace bat, par vengeance, en 1150 Baudouin IV de Hainaut à Bouchain
- Jacqueline de Bavière, née au Quesnoy le 15 juillet 1401, monte sur le trône du Hainaut (1417) à la mort de son père Guillaume IV. Mariée, en secondes noces, à son cousin Jean IV, duc de Brabant, celui-ci la laisse se faire dépouiller de ses possessions par son oncle Jean de Bavière, évêque de Liège. Désespérée, elle quitte Valenciennes, où elle se trouvait avec sa mère et, prétextant un repos nécessaire, elle se rend dans le comté d'Ostrevant, au donjon de Bouchain, là où est mort son père; mais elle n'y passe qu'une nuit et le lendemain matin, le 6 mars 1421, avec l'aide du chevalier d'Ostrevant, sire d'Écaillon, elle part à Calais où elle embarquera vers l'Angleterre. Jacqueline de Bavière, dernière comtesse d'Ostrevant, mourut de tuberculose le 8 octobre 1436 à Teilingen et fut inhumée à La Haye.
- Léonor Marie du Maine du Bourg Maréchal de France, participe au siège de Bouchain en 1676.
- Jean Pierre de Selve défend Bouchain, assiégé par le duc de Marlborough, en 1711.
- Claude Sylvestre Colaud, général de brigade, se replie à Bouchain le 23 mai 1793.
- François Joseph Kirgener, baron de Planta, lieutenant dans le corps royal du génie, arrêté, comme suspect, à Bouchain en 1793, par ordre du Comité de salut public.
- Karl Philipp de Schwarzenberg, commandant une partie de l'avant garde du prince de Cobourg, reçut l'Ordre militaire de Marie-Thérèse le 27 avril 1795, après un combat entre Bouchain et Cambrai.
- Charles Bourseul (1829-1912), inventeur du téléphone. C'est à Bouchain que le père de Charles Bourseul, officier sous la Restauration, s’est marié le 1er décembre 1824, mais il dut démissionner. Les époux quittèrent la France pour s'établir à Bruxelles où naquit leur fils Charles, le futur inventeur du téléphone, le 28 avril 1829, (G. Babin, « Le téléphone, invention française », L'Illustration, 21 novembre 1908). Ils devaient revenir par la suite dans la région et habiter pendant quelques années Douai. À Bouchain comme à Douai, il y a une rue qui porte le nom de Charles Bourseul.
- Claude Mairesse, Docteur en médecine - officier au 45e RI - en fonction à Bouchain pendant les combats de mai 1940.
- Le Colonel Henri-Paul Desroche, commandant le 45ème RI pendant les combats de Mai 1940.
Héraldique
|
Bien que le blasonnent traditionnel soit : D'argent à une porte crénelée de gueules[40]. , les écus portent une tour de gueules, plutôt qu'une porte crènelée. La tour est ronde, crénelée de cinq pièces, ajourée et maçonnée de sable et ouverte du champ sur une gravure des albums de Croÿ datant de 1609. Elle est carrée, couverte et flanquée de quatre tours sur le sceau ad causas des échevins au Moyen Âge et sur l'écu utilisé par la commune[41]. |
---|
Pour approfondir
Bibliographie
- Philippe Petit, Histoire de Bouchain, Douai, Louis Dechristé, (lire en ligne)
- Gallia Christiana
- Cameracum Christianum
- Journal du siège de Bouchain (1711) sans date, lieu d'impression, ni nom d'imprimeur.
- Notices Biographiques sur les personnes remarquables nées dans la ville de Bouchain (Nord) par Et. A. Leignel - Lille - Imprimerie Lefebvre-Ducrocq - 1905.
- Histoire de la Ville de Bouchain par Et. A. Leignel - 1925.
- Bouchain - le Château - La Tour d'Ostrevant - Les Fortifications par Jules Duvivier - Société d'Édition du Nord - Lille 1934
- .. Combats sur l'Escaut - Bouchain Rœulx Mastaing par Émile Obled 1955 - Imprimerie de la Vieille Alasce Paris XIIIe
- D'Alpaïde à Charlemagne sous les Maires du Palais par Jules Lempereur et Jacques Morayns - 1980 - Imprimerie Smets à Blégny (Belgique)
- La bataille de l'Escaut et de la Sensée - 2002 - réédition complétée - par Émile Obled - Nord Patrimoine Édition
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Pecquencourt - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bouchain et Pecquencourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pecquencourt - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bouchain et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Valenciennes (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bouchain », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Page 397- Statistique archéologique du Département du Nord - seconde partie- 1867- Librairie Quarré et Leleu à Lille, A. Durand 7 rue Cujas à Paris - archive du Harvard College Library
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- Y. Boucher, Centrale EDF de Bouchain : mort annoncée d'un grand pollueur industriel, Voix du Nord, 2012-02-25
- Tableau nominatif des mayeurs et maires de Bouchain
- M- A. B, « Le premier tour des nouvelles élections se déroulera le 7 décembre », L'Observateur du Valenciennois, no 738, , p. 17 :
« Suite à l’annulation des dernières élections municipales de Bouchain décidé par le Conseil d’État le 22 octobre dernier, la sous-préfecture a indiqué cette semaine que les nouvelles élections se dérouleront le dimanche 7 décembre, pour le premier tour, et le dimanche 14 décembre, en cas de second tour. »
. - Kévin Moreau, « La bataille des municipales n’est pas encore terminée à Bouchain. Les deux opposants Ludovic Zientek et Bernard Cartigny viennent de déposer deux recours contre le maire Jacques- Pierre Boltz. », L'Observateur du Valenciennois, no 708, , p. 21.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Bouchain en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- Christian Corvisier, « La tour d'Ostrevant à Bouchain : un donjon de type anglo-normand au comté de Hainaut », in Bulletin Monumental, 1999-3, p. 261-282, (lire en ligne).
- « Patrimoine / Histoire | Ville de Bouchain », sur bouchain.fr (consulté le ).
- Cours d'Histoire nationale, par l'Abbé AJ Namèche, page 36
- Site de la mairie
- "Les Amis de Bouchain et de son Musée"
- Portail du Nord-Pas-de-Calais
- Portail des communes de France