Lieu-Saint-Amand

Lieu-Saint-Amand est une commune française située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Amand.

Lieu-Saint-Amand

L'église Saint-Martin.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Valenciennes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut
Maire
Mandat
Jean-Michel Denhez
2020-2026
Code postal 59111
Code commune 59348
Démographie
Gentilé Lieu-Saint Amandinois
Population
municipale
1 388 hab. (2018 )
Densité 272 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 16′ 26″ nord, 3° 20′ 46″ est
Altitude Min. 34 m
Max. 69 m
Superficie 5,11 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Valenciennes (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Valenciennes (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Denain
Législatives Dix-neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Lieu-Saint-Amand
Géolocalisation sur la carte : Nord
Lieu-Saint-Amand
Géolocalisation sur la carte : France
Lieu-Saint-Amand
Géolocalisation sur la carte : France
Lieu-Saint-Amand

    Géographie

    Située sur la Route nationale 30, traversée par l'autoroute A2 (Sortie 15.1), à 2 km de Bouchain, et 17 km de Valenciennes.

    Communes limitrophes

    Une entrée de la commune.
    Communes limitrophes de Lieu-Saint-Amand
    Neuville-sur-Escaut
    Bouchain Noyelles-sur-Selle
    Hordain Avesnes-le-Sec

    Toponymie

    Locus-Sancti-Amandi[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 714 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pecquencourt », sur la commune de Pecquencourt, mise en service en 1962[8] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 743,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 39 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Lieu-Saint-Amand est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Valenciennes (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 56 communes[18] et 335 242 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (26,5 %), zones urbanisées (12,1 %), prairies (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Histoire

    Lieu-Saint-Amand se nommait autrefois en latin HALCIACUM et en langue romaine HAUSSY sans doute parce que relativement à la vallée de l’Escaut, il est situé sur une hauteur. À quelle date remonte cette petite commune ? Longtemps nous avons cru avec les historiens les plus autorisés qu’il n’existait sur Lieu-Saint-Amand rien d’antérieur à 1096. Aujourd’hui, au vu d’une indication d’ « Halicacus » dans un diplôme nous pouvons penser que Halciacum était implanté dès l’an 822 sous le règne de Louis le Pieux.

    En 1123, Burchant, évêque de Cambrai, donna l’autel c'est-à-dire, la commune d’Haussy en Ostrevant à l’abbaye de Saint-Amand en Pévèle. Alors l’abbaye qui possédait déjà Haussy sur la Selle, craignait que la similitude des noms n’engendre des confusions préjudiciables aux intérêts de la maison, remplaça le nom Halciacum par Locus Sancti Amand ou en Français Lieu-Saint-Amand[25]

    un corps de soldats Français posté dans le village fut attaqué et délogé après une vive résistance par des Autrichiens.

    Durant les Trente Glorieuses, le village fut littéralement coupé en deux par l'autoroute A2 qui relie Paris à Bruxelles. Une défiguration motivée par la volonté d'aller plus vite et plus loin grâce notamment aux ressources pétrolières que l'on pensait infinies.[réf. nécessaire]

    Héraldique

    Les armes de Lieu-Saint-Amand se blasonnent ainsi : D’azur semé de fleurs de lys d’or.

    Politique et administration

    La mairie.

    Liste des maires

    La mairie de Lieu-Saint-Amand dresse ainsi la liste des maires successifs[26] :

    Titulaires de la fonction de maire de Lieu-Saint-Amand
    IdentitéPériodeDuréeÉtiquette
    DébutFin
    Charlemagne Brisville (d)
    (mort en cours de mandat (en))
    9 ans et 9 mois
    Charles Dupas (d)19 ans et 6 mois divers gauche
    Louis Deliège (d)
    ( - )
    12 ans divers gauche
    Jacques Boileux (d)[27]25 ans divers gauche
    Jean-Michel Denhez (d)[28]
    (né le )
    En cours7 ans et 6 mois Parti communiste français

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

    En 2018, la commune comptait 1 388 habitants[Note 7], en augmentation de 3,89 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    347458491526585601638621646
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    728850935913835879839819838
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    8358507767928118608589221 137
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    1 1281 0671 1721 2651 2471 2651 2601 3381 388
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Lieu-Saint-Amand en 2007 en pourcentage[33].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90 ans ou +
    0,5 
    5,5 
    75 à 89 ans
    5,7 
    11,5 
    60 à 74 ans
    13,6 
    22,0 
    45 à 59 ans
    21,4 
    22,6 
    30 à 44 ans
    20,6 
    17,1 
    15 à 29 ans
    19,0 
    21,0 
    0 à 14 ans
    19,2 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[34].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Lieux et monuments

    L'église.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Page 406 - Statistique archéologique du Département du Nord - seconde partie - 1867- Librairie Quarré et Leleu à Lille, A. Durand 7 rue Cujas à Paris - archive du Harvard College Library - numérisé par Google Books
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    8. « Station Météo-France Pecquencourt - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Lieu-Saint-Amand et Pecquencourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Pecquencourt - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Lieu-Saint-Amand et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Valenciennes (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. « Lieu Saint Amand », sur www.lieusaintamand.fr (consulté le ).
    26. « Les maires du Village », sur https://sites.google.com/.
    27. « Lieu-Saint-Amand : écharpe de maire honoraire pour Jacques Boileux », La Voix du Nord,  : « Élu au conseil municipal en 1983, élu maire en 1989, Jacques Boileux n’a quitté le fauteuil majoral qu’aux dernières municipales en 2014. »
    28. « Jean-Michel Denhez ravit la mairie de Lieu-Saint-Amand et introduit une nouvelle équipe », La Voix du Nord,  : « La liste « Agir ensemble, tradition et modernité » emmenée par Jean-Michel Denhez est arrivée en tête, face à la liste sortante menée par Marie-Claude Langlet et soutenue par l’ancien maire Jacques Boileux qui lui, ne se représentait pas. »
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. « Évolution et structure de la population à Lieu-Saint-Amand en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    34. « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    • Portail du Nord-Pas-de-Calais
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.