Sharadchandra Shankar Shrikhande

Sharadchandra Shankar Shrikhande (souvent cité sous la forme S. S. Shrikhande, né le à Sagar, aujourd'hui au Madhya Pradesh, mort le à Vijayawada, Andhra Pradesh[1]) est un mathématicien indien.

Biographie

Shrikhande, issu d'une famille de la classe moyenne, étudie à l'Université de Nagpur avec un baccalauréat en 1939, et y enseigne les statistiques et les mathématiques de 1942 à 1958. Dès les années 1940, il fait plusieurs longs voyages pour rencontrer Raj Chandra Bose à Calcutta, et lui rend également visite à l' université de Caroline du Nord en vue de préparer et de soutenir son doctorat en 1950 (Construction of partially balanced designs and related problems)[2]. Ils travaillent ensuite en étroite collaboration jusqu'à la mort de Bose. En 195, Shrikhande devient professeur assistant à l'université du Kansas à Lawrence et, de 1958 à 1960, il est professeur associé à l'université de Caroline du Nord auprès de Bose. En 1960, il devient professeur à l'université hindoue de Bénarès et en 1963 professeur et directeur de la faculté de mathématiques de l'université de Mumbai. Il est de plus directeur du Center for Advanced Study in Mathematics de Bombay. En 1978, il prend sa retraite. De 1983 à 1986, il estdirecteur de l'Institut de recherche Mehta à Allahabad .

Recherche

Shrikhande devient connu quand il donne, en 1959, avec Raj Chandra Bose, un contre-exemple à la conjecture d'Euler selon laquelle il n'existe pas de carré latin orthogonal d'ordre  : ils ont trouvé un contre-exemple à la conjecture pour n = 22[3] ,[4]. Leur carré latin a été présenté en page de titre du Scientific American en . Presque en même temps, Ernest Tilden Parker (1926–1991) a trouvé un contre-exemple pour n = 10. Cela a conduit en 1960 à une collaboration avec Shrikhande et Bose, dans laquelle ils ont montré qu'il existe des carrés latins orthogonaux pour tous les entiers [5].

Shrikhande est également connu pour ses designs de plans d'expériences. Le graphe de Shrikhande porte son nom et a été découvert par lui en 1959[6]; il s'agit d'un graphe fortement régulier à 16 sommets et 48 arêtes, dans lequel chaque sommet est de degré 6. Chaque paire de sommets (connectés ou non) a exactement deux autres sommets voisins[7].

Shrikhande était membre de l'Académie indienne des sciences, de l'Institut de statistique mathématique et de l'Institut international de statistique. Shrikhande a été professeur invité à l' université du Wisconsin, à l' université d' État de l'Ohio, à l' université d'État de New York, à l'université de Stanford et à l'université d'État du Colorado. Il a également été lié à l'Institut indien de statistiques dans divers fonctions.

Son fils Mohan Shrikhande est professeur de combinatoire à la Central Michigan University.

Bibliographie

  • Éditorial: « S. S. Shrikhande and his work. An appreciation », Journal of Statistical Planing and Inference, vol. 95, 2001, p. 3–7.
  • D. S. Meek, R. G. Stanton (éditeurs), Selected Papers of S. S. Shrikhande, 2 volumes, Charles Babbage Research Centre, Winnipeg 1985.

Notes et références

  1. « Sharadchandra Shankar Shrikhande (nécrologie) », sur news18.com/news/opinion (consulté le ).
  2. (en) « Sharadchandra Shankar Shrikhande », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  3. R. C. Bose et S. S. Shrikhande, « On the falsity of Euler's conjecture about the non-existence of two orthogonal latin squares of order 4t + 2 », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 45, no 5, , p. 734–737 (ISSN 0027-8424, DOI 10.1073/pnas.45.5.734).
  4. R. C. Bose et S. S. Shrikhande, « On the construction of sets of mutually orthogonal Latin squares and the falsity of a conjecture of Euler », Transactions of the American Mathematical Society, vol. 95, no 2, , p. 191–191 (DOI 10.1090/S0002-9947-1960-0111695-3).
  5. R. C. Bose, S. S. Shrikhande et E. T. Parker, « Further Results on the Construction of Mutually Orthogonal Latin Squares and the Falsity of Euler's Conjecture », Canadian Journal of Mathematics, vol. 12, , p. 189–203 (ISSN 0008-414X, DOI 10.4153/CJM-1960-016-5).
  6. Shrikhande, S.-C. S., « The Uniqueness of the association scheme », Ann. Math. Stat., vol. 30, no 3, , p. 781-798 (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Eric W. Weisstein, « Shrikhande Graph », sur MathWorld.

Liens externes

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