Salif Keïta (football, 1946)
Salif Keïta, né le à Bamako, est un footballeur international malien.
Pour les articles homonymes, voir Salif Keïta et Keita.
Salif Keïta | ||
Salif Keïta en 1968 avec l'AS Saint-Étienne. | ||
Biographie | ||
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Nationalité | Malienne | |
Naissance | Bamako |
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Taille | 1,76 m (5′ 9″) | |
Poste | Avant-centre | |
Parcours professionnel1 | ||
Années | Club | M. (B.) |
1963-1964 | Pionniers de Ouolofobougou | |
1964-1965 | AS Real Bamako | |
1965-1966 | Stade malien | |
1966-1967 | AS Real Bamako | |
1967-1972 | AS Saint-Étienne | 186 (142) |
1972-1973 | Olympique de Marseille | 23 (12) |
1973-1976 | Valence | 76 (34) |
1976-1979 | Sporting Portugal | 67 (43) |
1979-1980 | New England Tea Men (en) | 39 (17) |
Sélections en équipe nationale2 | ||
Années | Équipe | M. (B.) |
1963-1972 | Mali | 13 (11) |
1 Compétitions officielles nationales et internationales. 2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris). |
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Premier vainqueur du Ballon d'or africain en 1970, il commence sa carrière à l'AS Real Bamako avec qui il remporte trois fois la Coupe du Mali puis au Stade malien. Il rejoint ensuite, à 23 ans, l'AS Saint-Étienne, — où il est considéré comme une icône — et avec qui, il gagne à trois reprises le titre de champion de France ainsi qu'une Coupe de France. Il joue ensuite à l'Olympique de Marseille, au Valence CF puis au Sporting Clube de Portugal où il remporte une Coupe du Portugal. Il termine sa carrière aux États-Unis aux New England Tea Men (en).
Treize fois sélectionné en équipe nationale pour onze buts inscrits, il est, avec cette équipe finaliste des Jeux africains en 1965 et de la Coupe d'Afrique des nations en 1972.
Il joue dans le film Le Ballon d'or, librement inspiré de sa trajectoire[1].
Biographie
Carrière en club
Salif Keïta commence sa carrière au Mali où il dispute deux finales (perdues) de la Ligue des champions, en 1965 avec le Stade malien puis en 1967 avec l'AS Real Bamako[2],[3]. Déjà considéré comme une star au Mali, il est remarqué par Charles Dagher, un Libanais installé à Bamako qui se trouve être supporter de l'Association sportive de Saint-Étienne[2]. Ce dernier vante dans plusieurs lettres adressées au club, les qualités de Salif Keïta[2]. Roger Rocher et le club de l'ASSE lui propose un essai que Salif Keïta accepte de tenter[2] ; craignant de ne pas pouvoir quitter le Mali, il prend l'avion pour l'Europe à Monrovia[2] où il se fait agresser et voler tout son argent[2]. Il arrive le à l'aéroport de Paris-Orly où personne ne semble l'attendre[2]. Salif Keïta parvient alors à convaincre un chauffeur de taxi de l'emmener à Saint-Étienne après lui avoir montré des lettres émises par le club et surtout, que le chauffeur ait pu contacter le club par téléphone[2]. L'anecdote du taxi est particulièrement connue et a alimenté un certain nombre de références culturelles ainsi que des légendes urbaines notamment au sujet du prix de la course Orly - Saint-Étienne (Philippe Gastal, conservateur du Musée des Verts, précise qu'elle s'élevait à 1 060 francs[2]).
Il n'est pas immédiatement aligné avec l'équipe première le temps que se régularise sa situation administrative[2]. Ses débuts en équipe première sont fulgurants (il marque dès son premier match officiel). Il reste cinq saisons à Saint-Étienne où il remporte trois titres de champion et deux coupes de France. De plus, lors de la saison 1970-1971, il réalise quatre quadruplés et inscrit 42 buts ce qui lui permet de terminer 2e meilleur buteur du championnat[Note 1] et Soulier d'Argent Européen[4] 1972.
Il rejoint ensuite l'Olympique de Marseille de façon un peu mouvementée — en raison d'enjeux financiers — et en conflit avec Roger Rocher[2] : pour son premier match avec Marseille, il affronte Saint-Étienne et marque deux buts au cours du match (score final : 3-1)[2]. Suivront les expériences espagnole et portugaise avec Valence puis le Sporting Portugal. Il termine sa carrière aux États-Unis.
Carrière en sélection nationale
Dès 1963 (alors âgé de 16 ans), il est sélectionné dans l'Équipe du Mali de football. Blessé au cours de la Coupe d'Afrique des nations en 1972 à Yaoundé, il ne peut participer à la finale qui voit le Congo-Brazzaville l'emporter sur le Mali (3 buts à 2). Le Mali avait battu en demi-finale le Zaïre par 5 buts à 3.
Reconversion
Après son passage au New England Tea Men (en), Salif Keïta est employé dans la partie marketing d'une banque américaine durant quatre années[5]. Revenant par la suite au Mali, il investit dans le secteur hôtelier[5].
Il crée le premier centre de formation de football professionnel du Mali en 1994, le Centre Salif-Keita ; ce centre est depuis devenu un club professionnel évoluant en 1re division malienne et parvenant en 2010 en finale de la coupe du Mali.
Salif Keïta a été élu en président de la Fédération malienne de football, il est resté à ce poste jusqu'au [6].
Keïta est nommé le ambassadeur à vie de l'AS Saint-Étienne[5].
Palmarès
Palmarès en club
- Stade malien
- Finaliste de la Ligue des champions de la CAF : 1964
- AS Real Bamako
- Triple vainqueur de la Coupe du Mali : 1964, 1966, 1967
- Finaliste de la Ligue des champions de la CAF : 1966
- Association sportive de Saint-Étienne
- Triple champion de France : 1968, 1969, 1970
- Vainqueur de la Coupe de France : 1968, 1970
- Triple vainqueur du Trophée des champions : 1967, 1968 et 1969
- Vice-champion de France : 1971
- Sporting Clube de Portugal
- Vainqueur de la Coupe du Portugal de football 1978
- Vice-champion du Portugal : 1977
- Finaliste de la coupe du Portugal : 1979
Palmarès en sélection
- Finaliste des Jeux africains 1965[3]
- Finaliste de la Coupe d'Afrique des nations de football 1972[Note 2]
Distinctions personnelles
- Ballon d'or africain 1970
- Soulier d'Argent Européen 1972.
- Meilleur joueur étranger du championnat de France : 1968
- Oscar (sponsorisé par Byrrh) du meilleur joueur du championnat de France : 1970[7]
Meilleur joueur africain de l’histoire de la ligue 1
Record de but en une seul rencontre de ligue 1 (6 buts)
Hommages
- il a plusieurs surnoms : Domingo (au Mali)[2] et La panthère noire[2] à Saint-Étienne.
- L'anecdote du taxi a donné lieu à une chanson de Monty, Un taxi pour Geoffroy Guichard publié sur l'album Les Supporters en 1976[8],[9].
- Son surnom La panthère noire inspirera l'Association sportive de Saint-Étienne pour le choix de sa mascotte.
- Le réalisateur guinéen Cheik Doukouré s'est inspiré de la vie de Salif Keïta pour son film Le Ballon d'or en 1994. Dans ce film Salif Keita joue le rôle de l'entraîneur (Karim) qui forme le jeune garçon, futur star du ballon rond. Il a également été conseiller technique sur le tournage.
- Le Centre Salif-Keita à Bamako.
- Le stade Salif-Keita à Cergy-Pontoise.
Famille
Salif Keïta est le cousin de Sidi Keita, footballeur.
Références
- « Le ballon d'or », sur www.telerama.fr (consulté le )
- Stéphane Kohler et Bernard Lions, « Keïta, un taxi pour la légende », L'Équipe, no 22047, , p. 15.
- « Keïta Salif », sur universalis.fr.
- « Salif Keïta », sur afterfoot.fr.
- Bernard Lions, « « Je suis très inquiet pour l'Afrique » », L'Équipe, no 22133, , p. 5
- « Salif Keita, la panthère malienne », sur fifa.com.
- Marcel Gillot, « Oscars - Batteux, Keita, Quittet consacrés », Football Magazine, no 132, , p. 46
- [vidéo] Un taxi pour Geoffroy Guichard sur YouTube.
- « Les Supporters - Un taxi pour Geoffroy Guichard », sur bide-et-musique.com.
Notes
- Devancé par les 44 buts du Marseillais Josip Skoblar.
- Blessé au cours de la compétition, il ne joue pas la finale.
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- FootballDatabase
- ForaDeJogo (joueurs)
- (ca + es + en) BDFutbol
- (en) National Football Teams
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