Cathédrale Sainte-Sophie de Kiev

La cathédrale Sainte-Sophie de Kiev (en ukrainien : Собор Святої Софії, Sobor Sviatoyi Sofiyi ou Софійський собор, Sofiys’kyi sobor ; en russe : Собор Святой Софии, Sobor Sviatoï Sofii ou Софийский собор, Sofiïsky sobor) est un monument de la Rus' de Kiev, situé au sein de la réserve nationale Sophie de Kiev, à Kiev, en Ukraine. Il s'agit aujourd'hui de l'un des monuments les plus connus d'Ukraine, ainsi que du premier site inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO dans ce pays.

Cette cathédrale ne doit pas être confondue avec une autre cathédrale de Kiev.
 D’autres cathédrales portent le nom de cathédrale Sainte-Sophie.

Kiev : cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et laure de Kievo-Petchersk *

Cathédrale Sainte-Sophie.
Coordonnées 50° 27′ 10″ nord, 30° 30′ 52″ est
Pays Ukraine
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iii) (iv)
Superficie 29 ha
Zone tampon 220 ha
Numéro
d’identification
527
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 1990 (14e session)
Année d’extension 2005 (29e session)
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Il fait partie des édifices de l'époque pré-mongole de la Rus'.

La cathédrale a été nommée d'après la cathédrale Sainte-Sophie de Constantinople, mais il est possible que son constructeur se soit inspiré d'une église semblable, la cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod.

La cathédrale a été la nécropole des premiers souverains de la Rus' de Kiev, notamment Vladimir II Monomaque, Vsevolod Ier de Kiev et, bien entendu, son fondateur Iaroslav le Sage ; c'est la seule tombe qui ait survécu.

Histoire

Les premières fondations furent établies en 1037, mais il fallut encore une vingtaine d'années avant que la cathédrale ne soit achevée. Elle est constituée de cinq nefs, de cinq absides et de treize coupoles (ce qui est inhabituel pour l'architecture byzantine). Elle est entourée sur trois côtés de galeries à deux étages, et occupe une surface de 37 sur 55 mètres au sol.

Elle possède la plus grande collection de mosaïques et de fresques conservées du XIe siècle. Environ 260 m2 de mosaïques décorent les principales parties de l'intérieur, la coupole centrale et le choeur. Les murs des bas-côtés, les greniers et les deux tours d'escalier sont recouverts de 3 000 m2 de fresques[1].

On peut y voir une représentation de la famille de Iaroslav le Sage.

Après le pillage de Kiev par les Tatars en 1240, la cathédrale a été laissée à l'abandon, puis a servi aux uniates, jusqu'à ce qu'en 1633 le métropolite Pierre Mohila la revendique. La reconstruction se fit en style baroque ukrainien sous la direction de l'architecte italien Octaviano Mancini. Le travail fut achevé en 1740, conférant à l'ensemble son apparence actuelle.

Après la Révolution russe de 1917, et pendant la campagne de persécution religieuse dans les années 1920, le gouvernement planifia la destruction de la cathédrale et sa transformation en parc dédié aux « Héros de Perekop » (une victoire de l'Armée rouge pendant la guerre civile). La cathédrale fut préservée grâce aux efforts de nombreux scientifiques et historiens. Néanmoins, en 1934, le gouvernement confisqua le bâtiment et ses abords, et en fit un musée.

À partir de la fin des années 1980, les dirigeants soviétiques puis ukrainiens promirent le retour à l'Église orthodoxe. Cependant, comme plusieurs confessions s'en partageaient l'héritage, il fut décidé d'instituer une alternance d'occupation des locaux : toutes les Églises orthodoxes avaient le droit d'y célébrer des offices, mais à des dates différentes. Cette situation prit fin à l'occasion des cérémonies d'enterrement du patriarche Volodymyr (Vladimir), lorsque la police anti-émeute dut intervenir aux abords de la cathédrale. Cette dernière a depuis été convertie en musée du christianisme en Ukraine, et la plupart de ses visiteurs sont des touristes.

Galerie

Notes

  1. François Boespflug, La Crucifixion dans l’art : Un sujet planétaire, Montrouge/impr. en Slovénie, Bayard Editions, , 559 p. (ISBN 978-2-227-49502-9), p. 86

Annexes

Articles connexes

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