Saint-Symphorien-sur-Saône

Saint-Symphorien-sur-Saône est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Symphorien.

Saint-Symphorien-sur-Saône

L'embouchure du canal du Rhône au Rhin sur la Saône.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes Rives de Saône
Maire
Mandat
Aline Donatiello
2020-2026
Code postal 21170
Code commune 21575
Démographie
Population
municipale
347 hab. (2018 )
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 12″ nord, 5° 18′ 17″ est
Altitude Min. 180 m
Max. 191 m
Superficie 7,9 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Brazey-en-Plaine
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Symphorien-sur-Saône
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
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Saint-Symphorien-sur-Saône
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Saint-Symphorien-sur-Saône
Liens
Site web stsymphorien-saone.fr

    Géographie

    Communes limitrophes

    Échenon Les Maillys
    Saint-Usage
    Losne
    N Laperrière-sur-Saône
    Samerey
    O    Saint-Symphorien-sur-saône    E
    S
    Aumur (Jura) Abergement-la-Ronce (Jura)

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Symphorien-sur-Saône est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55 %), forêts (15,5 %), prairies (14,4 %), eaux continentales[Note 2] (5,5 %), zones humides intérieures (4,4 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Origines, toponymie et étymologie

    Les origines de Saint-Symphorien-sur-Saône demeurent méconnues. Néanmoins, les traces d'une voie romaine et de formes agraires fossiles romaines dans la Bauche[8], ainsi que les restes d'une forge gallo-romaine, de culots de poteries, et de tuileaux, dans le coupis Delaitre[9], attestent de son existence dès cette époque.
    Le village doit son nom à saint-Symphorien, noble d'Autun, décapité au IIe siècle par les Romains pour avoir refusé de se prosterner devant la statue de la déesse Cybèle[10].

    Moyen Âge et Ancien Régime

    En 1046, l'église du village, placée sous le vocable de saint Symphorien, est donnée par l’archevêque de Besançon, Hugues Ier, au prieuré de Losne qui l'intègre dans son nullius dioecesis.
    Les droits des religieux sont confirmés en 1264 par le pape Urbain IV[11].
    En 1267, le duc de Bourgogne Hugues IV, échange avec le seigneur de Pagny, Hugues d’Antigny, plusieurs petites seigneuries contre Laperrière, Samerey, Saint-Seine-en-Bâche, ainsi que des terres à Échenon et à Foucherans, pour créer une châtellenie tampon entre le duché et le comté de Bourgogne.
    Saint-Symphorien y est intégré en 1272, avec une partie des Maillys et de Franxault.
    L'ensemble sera érigé en marquisat au XVIe siècle.
    C'est donc Laperrière qui administre le village jusqu'à la Révolution[12].
    En 1784, le prince de Condé, venant de Digoin, pose la première pierre du canal du Rhône au Rhin. Les travaux durent jusqu'en 1803 : outre le canal, deux ponts, une écluse, et des moulins à eau sont construits sur le territoire de Saint-Symphorien.

    Révolution à fin du Second Empire (1789-1870)

    En 1789, Saint-Symphorien-Sur-Saône devient une commune. Jusqu’en 1792, le traitement des affaires courantes est effectué par délibération des habitants, comme il en était de coutume avant la Révolution. Les biens de la fabrique paroissiale, de l'église et d'un prêtre émigré sont nationalisés.
    En 1792, le maire se substitue aux délibérations villageoises, un arbre de la liberté est planté, le village est renommé Bellevue-sur-Saône[13] et demande vainement son rattachement à Losne.
    En 1793, l'élan de liberté hisse un manouvrier, Jean Lorimey, à la tête de la commune, en même temps que se meurt l'arbre de la liberté planté l'année précédente.
    Durant le Premier Empire, la commune reprend son nom initial, et est rattachée au canton de Saint-Jean-de-Losne et à l'arrondissement de Beaune.
    En 1832, une société de chargement et déchargement des péniches du canal est créée, avant d'être dissoute sous le Second Empire.
    En 1844, la commune met en place un atelier de bienfaisance pour les indigents du village.
    En 1848, les électeurs votent majoritairement pour Louis Napoléon Bonaparte, mais l'abstention avoisine les 40 %. La même année, le curé, jugé fanatique par certains habitants, fait déporter et licencier les instituteurs Chouave et Lucotte, qu’il dénonce comme socialistes.
    En 1851, le coup de force de Louis-Napoléon Bonaparte est majoritairement approuvé, en dépit d'une forte abstention. En 1856, le curé est à son tour accusé, pour attentat à la pudeur contre des jeunes filles.
    En 1857, et 1869, les candidats bonapartistes à la députation remportent les voix du village. Toutefois, le candidat opposant Magnin, propriétaire de bois dans la commune, gagne la majorité en 1861.
    En 1863, après un vif débat, la maison Bretin est achetée par la commune pour y installer la nouvelle école.
    En 1870, à la suite de la défaite des troupes françaises à Sedan, le village contribue à hauteur de 11 907 francs, à la réparation de guerre exigée par l'occupant prussien[14].

    Troisième République (1870-1940)

    Lors des élections législatives de 1871, Saint-Symphorien-Sur-Saône est le seul village à la ronde, à voter pour le candidat de droite.
    En 1882, la commune crée une petite bibliothèque populaire.
    En 1903, les funérailles de Mme Chaube, veuve de l'instituteur déporté en 1852, sont prises en charge par l'association Libre Pensée, et créent la polémique dans le canton.
    En 1912, les champs ravagés par les rongeurs sont dératisés.
    En 1913, l'électrification du village est entamée.
    En 1919, la commune compte 14 enfants morts pour la Patrie.
    Entre 1935 et 1939, un garderie accueille les jeunes enfants du village.
    Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands investissent la mairie, et des sabotages sont effectués sur l'écluse du canal et sur la route de Saint-Jean-de-Losne[14].

    Depuis 1945

    En 1945, le village est libéré par les troupes débarquées en Provence.
    À partir de la fin des années 1950 et du début des années 1960, l'eau courante fait son entrée dans les maisons de la commune[14]..
    En 2004, la commune adhère à la communauté de communes Rives de Saône.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1800 1802 Jacques Thielley    
    1802 1813 Jean-Baptiste Lapostolle    
    1813 1816 Jacques Michéa    
    1816 1821 Claude Morel    
    1821 1829 Jacques Michéa    
    1829 1840 Jean-Baptiste Lespagnol    
    1840 1845 Pierre Morel    
    1845 1848 Jacques Lapostolle    
    1848 1850 Jean-Baptiste Lapostolle    
    1850 1852 Pierre Vachet    
    1852 1856 Jacques Michéa    
    1856 1865 Jean-Baptiste Lapostolle    
    1865 1870 Jacques Morel    
    1871 1876 Pierre Vachet    
    1876 1876 François Vachet    
    1876 1888 François Morlot    
    1888 1893 François Vachet    
    1893 1904 François Morlot    
    1904 1908 Jules Vachet    
    1908 1914 Jean-Baptiste Lapostolle (homonyme)    
    1914 1929 Henri Vauchey    
    1929 1935 Achille Chenevoy    
    1935 1937 François Barbey    
    1937 1944 Fernand Vachet    
    1944 1965 Georges Charlemagne    
    1965   Pierre Lapostolle    
    mars 2008 22/08/2016 Marie-Josèphe Lottier   Retraitée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Depuis le 1/09/2016 : nouveau maire : Aline DONATIELLO

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 347 habitants[Note 3], en diminution de 7,22 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    222422247333426481533515562
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    482439398374352356329338314
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    343352251253251235264243246
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    231220252302306340361351347
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Voie romaine et formes agraires fossiles (La Bauche).
    • Canal du Rhône au Rhin (XVIIIe-XIXe s) et sa cabine design (XXe s) de m de haut, réalisée par Didier Faustino et baptisée Dr Jekyll & Mr Hyde, en référence au récit de Robert Louis Stevenson, à cause de son architecture duale.
    • Croix de cimetière (XIXe s : 1871).
    • Église Saint-Symphorien (reconstruite au XIXe siècle).
    • Monument aux morts (XXe s).

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Gérard Chouquer et Hans De Klijn, « Le finage antique et médiéval », revue Gallia, n°46, Paris, 1989.
    9. Jean Feuvrier, « Les voies romaines de la région de Dole », Bulletin archéologique du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Paris, 1920
    10. Guy Souillet, « Saint-Symphorien dans la toponymie », Annales de Bretagne, n°66, 1959
    11. Claude Courtépée, Description du duché de Bourgogne, tome 2, Causse, Dijon, 1777 (1re édition)
    12. Serge Chenevoy, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre I, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Symphorien-sur-Saône », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    14. Chenevoy Serge, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre II, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Lien externe

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