Saint-Sernin-du-Plain

Saint-Sernin-du-Plain est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Sernin.

Saint-Sernin-du-Plain

Le clocher en granit construit vers 1500.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Le Grand Chalon
Maire
Mandat
Roberto Bino
2020-2026
Code postal 71510
Code commune 71480
Démographie
Population
municipale
588 hab. (2018 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 53′ 34″ nord, 4° 37′ 09″ est
Altitude Min. 230 m
Max. 542 m
Superficie 14,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Chagny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Sernin-du-Plain
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Saint-Sernin-du-Plain
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sernin-du-Plain
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sernin-du-Plain

    Géographie

    Vue générale de Saint-Sernin-du-Plain depuis le mont de Rome Château.

    Village viticole et agricole.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune renferme du minerai de fer.

    Climat

    C'est un climat tempéré à légère tendance continentale avec des étés chauds et des hivers froids[1], avec une amplitude thermique assez importante entre ces deux saisons. Les précipitations sont assez hétérogène sur l'année, avec un mois de mai le plus pluvieux de l'année. Le vent qui souffle une partie de l'année est la bise. Les gelées tardives sont peu fréquentes sur le village en général. Il y a bien quelques lieux-dits ou les risques de gelées sont plus importante (on parle de zones gélives). De violents orages peuvent s'abattre sur la commune avec rarement de la grêle.

    Valeurs climatiques de Dijon et Mâcon, car cette commune est située entre ces deux villes.

    Dijon

    Pour la ville de Dijon (316 m), les valeurs climatiques jusqu'à 1990 :

    Relevés Dijon ????-1990
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −1 0,1 2,2 5 8,7 12 14,1 13,7 10,9 7,2 2,5 −0,2 6,3
    Température moyenne (°C) 1,6 3,6 6,5 9,8 13,7 17,2 19,7 19,1 16,1 11,3 5,6 2,3 10,5
    Température maximale moyenne (°C) 4,2 7 10,8 14,7 18,7 22,4 25,3 24,5 21,3 15,5 8,6 4,8 14,8
    Précipitations (mm) 49,2 52,5 52,8 52,2 86,3 62,4 51 65,4 66,6 57,6 64,2 62 732,2
    Source : Infoclimat : Dijon (????-1990)[2]
    Mâcon

    Pour la ville de Mâcon (216 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :

    Relevés Mâcon 1961-1990
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,6 0,7 2,5 5,2 8,9 12,3 12,4 13,9 11,1 7,5 2,9 0,1 6,6
    Température moyenne (°C) 2,1 4 6,8 10 13,9 17,5 20,1 19,4 16,4 11,7 6 2,7 10,9
    Température maximale moyenne (°C) 4,9 7,3 11,1 14,8 18,9 22,8 25,7 24,9 21,7 15,9 9,1 5,3 15,2
    Précipitations (mm) 66,3 60,9 58,7 69,4 85,9 74,7 58,1 77,1 75,7 71,7 72,7 70,4 841,4
    Source : Infoclimat : Mâcon (1961-1990)[3]

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Sernin-du-Plain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36 %), terres arables (22,2 %), cultures permanentes (15,2 %), forêts (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,7 %), zones urbanisées (4,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    1793 : Saint-Sernin-du-Plain, dans le contexte révolutionnaire, change de nom et devient La Montagne-en-Plain[11].

    Saint-Sernin-du-Plain (montagne de « Rome du Château », à 547 mètres d'altitude) disposa durant toute la première moitié du XIXe siècle de l'une des onze stations (ou postes télégraphiques aériens) du télégraphe Chappe implantées en Saône-et-Loire (le long de la ligne Paris-Toulon), installation mise en service en 1807 et qui cessa de fonctionner en 1853, remplacée par la télégraphie électrique[12].

    Au hameau de Mazenay, de 1855 à 1911, fut extrait du minerai de fer (par puits de mine) par la société Schneider pour ses usines du Creusot[13].

    Le puits de mine de fer Saint-Eugène (Mazenay).

    Politique et administration

    Listes des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1995  ? Jean-Paul Narjollet DVD  
    juin 1995 mars 2008 Josette Giannini    
    mars 2008 en cours Jean-Pierre Monnot[14]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Canton et intercommunalité

    La commune fait partie du Grand Chalon.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2018, la commune comptait 588 habitants[Note 2], en diminution de 1,51 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7021 0388671 0931 2081 2911 3841 3601 430
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5061 6712 2122 3612 2922 1702 0172 0051 769
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7571 6211 3801 018973912871755802
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    762695569550539619597630583
    2018 - - - - - - - -
    588--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L'expansion démographique correspond au développement du vignoble et des mines. La chute suit la fermeture des mines, la crise du phylloxéra et la guerre de 1914-1918.

    Cultes

    Economie

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le sommet culminant de la région (546 m) est situé sur le territoire de la commune: C'est le Mont Rome ou Rome-Château. Réputé pour sa vue panoramique qui s’étend de la Saône à l'Autunois. Le site accueille les amateurs d'escalade et un festival de musique classique: "Les Nuits du Mont Rome" chaque année depuis 2001, la dernière semaine de juillet, dans un théâtre à l'antique situé à mi-pente. En 2021 aura donc lieu la 21ème édition du vendredi 23 au samedi 31 juillet.
    • L'église Saint-Saturnin de Saint-Sernin-du-Plain.
    • Le hameau de Mazenay, qui revendiqua auprès du Corps législatif en 1857 – sans succès – d'être séparé de Saint-Sernin-du-Plain et reconnu dans un cadre communal[19].

    Personnalités liées à la commune

    • François Morin dit « Cromé », seigneur de Cromey, qui prit activement part à la Ligue parisienne (1588-1591)[20] et à qui l'on doit le pamphlet Dialogue d'entre le Maheustre et le Manant (imprimé fin 1593).
    • La famille Germain, qui a mis en valeur la plaine de la Mitidja à partir de 1830, dans la ferme Germain Domaine de Mouzaïaville en Algérie (viticulture, orangeraies), est originaire de Saint-Sernin-du-Plain.
    • Un "chirurgien" Gaudhey avait inventé vers 1820 un traitement contre la rage. Sa propre femme, déchirée par un loup enragé, fut une des premières bénéficiaires de son traitement. En 1823, sa veuve voulut obtenir le droit de continuer de traiter les personnes mordues par des animaux enragés mais le ministre de l'Intérieur exigea qu'elle fasse d'abord connaître au Gouvernement le secret de ce traitement, conformément à la loi du . Il lui demanda de s'abstenir de continuer à exercer sans titres la médecine ou la pharmacie en administrant l'invention de son mari. Cette famille détenait-elle un secret dont le sous-préfet de l'époque disait : "Pour moi, je ne doute nullement de la grande utilité de ce remède" ?

    In Archives départementales de Saône-et-Loire (M 105)

    Héraldique

    Blason
    Écartelé: au 1er d'azur à la tête de crosse d'or mouvant de la pointe, à la bordure componée d'argent et de gueules, au 2e bandé d'or et d'azur à la bordure de gueules, au 3e d'azur à la falaise d'argent mouvant du flanc senestre posée sur un vignoble d'or chargé de l'inscription de sable « Mt ROME » à la bordure de gueules, au 4e d'azur à la gerbe de blé d'or à la bordure componée d'argent et de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. André Dominé : Le vin, « La Bourgogne », p. 181.
    2. Archives climatologiques mensuelles - Dijon (????-1990) Consulté le 17 décembre 2008
    3. Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990) Consulté le 17 décembre 2008
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. À l'instar de quelque cent cinquante autres communes de Saône-et-Loire dont le nom se rapportait à la religion ou à l'Ancien Régime. Source : E. Lauxeur, Les changements de noms des communes de Saône-et-Loire pendant la Révolution, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 4 d'avril 1970, pages 9 à 13.
    12. « Le télégraphe Chappe en Saône-et-Loire (1799-1853) », article de Pierre Laffont paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 84 (hiver 1990-1991), pages 17 à 24.
    13. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, Les mines de fer du Couchois, 2e partie : sites miniers, revue Images de Saône-et-Loire n° 193 (mars 2018), pp. 4-7.
    14. Site du jsl, édition d'Autun, Saint-Sernin-du-Plain : Jean-Pierre Monnot élu pour un second mandat
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « Le hameau de Mazenay voulait être commune », article de Lucien Taupenot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 126 de juin 2001 (page 17).
    20. « François Morin "dict Cromé" : un seigneur de Cromey dans la Ligue parisienne », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 178 de juin 2014, pages 4 à 7.
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