Saint-Sauveur (Haute-Saône)
Saint-Sauveur est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Saint-Sauveur | |||||
L'église de Saint-Sauveur. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Lure | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Luxeuil | ||||
Maire Mandat |
Jacques Deshayes 2020-2026 |
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Code postal | 70300 | ||||
Code commune | 70473 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Salvatorien | ||||
Population municipale |
1 922 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 160 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 48′ 16″ nord, 6° 23′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 268 m Max. 304 m |
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Superficie | 12,02 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Luxeuil-les-Bains (banlieue) |
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Aire d'attraction | Luxeuil-les-Bains (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Luxeuil-les-Bains | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | st-sauveur.fr | ||||
Géographie
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune de Saint-Sauveur est traversée par le Breuchin et le Vay de Brest.
Urbanisme
Typologie
Saint-Sauveur est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Luxeuil-les-Bains, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 12 225 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 41 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,2 %), prairies (16,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,8 %), zones urbanisées (11,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %), eaux continentales[Note 3] (2,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Origine
Saint-Sauveur était de la terre de l'abbaye de Luxeuil. En 1225, Winet de Saint-Sauveur lui donna tout ce qu'il y possédait[réf. nécessaire].
Époque moderne
La paroisse de Saint-Sauveur s'étendait sur une grande circonscription : Luxeuil-les-Bains, Saint-Valbert, Froideconche, Esboz-Brest, La Chapelle, Breuchotte et Baudoncourt (qui en fut démembrée en 1771). Elle est très ancienne et devait certainement préexister à l'établissement de saint Colomban, puisque Luxeuil y était rattachée.
1789 : bailliage de Vesoul. Décanat de Luxeuil ; 1790 : district et canton de Luxeuil.
Paroisse du doyenné de Luxeuil. Succursale par décret du . Église sous le titre de la Sainte-Trinité.
L'église a été entièrement reconstruite : le clocher en 1831, le reste en 1865. L'ancienne était de grandes dimensions et semble dater du XIIe siècle ou du XIIIe siècle. De la nef, on pouvait voir six autels latéraux et l'autel majeur. Le clocher carré a trois étages, couvert par une toiture à quatre pans. Le portail en plein cintre sous un portique à deux colonnes ioniques et fronton triangulaire. Un porche voûté de deux cloches (1821 et 1888).
L'intérieur se compose de trois nefs de quatre travées de style ogival néo-gothique. Dans le bas du collatéral nord, cuve baptismale en pierre, sculptée avec art et de forme octogonale. Huit arcatures en plein cintre retombant sur des culots abritent les images de saint Jacques, saint André, saint Pierre, le Christ rédempteur, le baptême du Christ, le Christ en croix, une Vierge de pitié. L'ensemble repose sur quatre lions couchés et date du XVIe siècle. Deux toiles dans cette chapelle : Nativité de la Vierge, d'assez belle facture, et la mort de saint François-Xavier, toutes deux du XVIIIe siècle. La table de communion a été déposée derrière les fonts.
Au-dessus de la porte d'entrée, grande toile du XVIIIe siècle représentant la Trinité, seul vestige du retable de l'autel majeur. Dans le transept nord, toile représentant saint Ambroise, XVIIIe siècle. Dans le transept sud, bas-relief en bois sculpté et peint figurant sainte Vaudre, une des compagnes de sainte Ursule, une palme à la main. En face, toile de saint Roch et saint Antoine, XVIIIe siècle, seul souvenir de la confrérie de Saint-Roche, érigée en 1636 lors de la peste (avec la chapelle Saint-Roch construite près de Sainte-Marie-en-Chanois).
Sanctuaire polygonal avec mobilier néo-gothique ; deux toiles XIXe siècle.
Nouvel autel composé d'un antependium en bois sculpté de guirlandes et entrelacs, fin XVIIe siècle. À la sacristie, statuette de confrérie de la Vierge et ornement en velours de Gênes violet qui provient de l'abbaye de Luxeuil, fin XVIIe siècle.
Dans le mur du presbytère (grande maison de la fin du XVIIe siècle) est encastrée une inscription : "No domo Dns sed Dno o Domus. Pb. 1591". Une statue du XVIe siècle y était adjointe, qui a été transportée à l'ermitage de Villersexel.
La Grand-Pont sur le Breuchin fut reconstruit en 1682, par Charles Barbier, maître ingénieur en structure, qui s'engagea à rétablir l'oratoire de Sainte-Cécile qui était sur l'ancien. Détruit en 1944, il a été refait à neuf. Dans le bois appelé le Vay de Brest est une source dite de Saint-Ursule ou de Sainte-Vaudre, dont l'eau avait la vertu de guérir les fièvres intermittentes. D'après la légende, sainte Vaudre, fuyant les Barbares, serait tombée trois fois, sa quenouille à la main, et ce serait l'origine des trois sources de cet endroit.
Époque contemporaine
La base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur est établie, pourune grande partie de sa superficie, sur le territoire de la commune de Saint-Sauveur. Créée au cours de la Première Guerre mondiale à partir du , à la célèbre Escadrille La Fayette de volontaires américains.
L'activité de la base, réduite dans l'entre-deux-guerres, reprit en 1939-1940, puis en 1944-1945. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale l'activité fut stoppée à nouveau durant quelques années avant de reprendre son essor au début des années 1950 avec la décision de la réalisation d'une grande base aérienne de type Otan pendant la guerre froide.
Au début du XXIe siècle, la base aérienne est équipé de Mirage 2000D et près de 1 200 personnes travaillent en relation avec la base.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Luxeuil-les-Bains, puis, lors de sa scission en 1985, la commune est devenue chef-lieu du nouveau canton de Saint-Sauveur[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est à nouveau rattachée au canton de Luxeuil-les-Bains, qui compte désormais 12 communes.
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté de communes du Pays de Luxeuil, créée le .
Politique municipale
La commune s'est dotée en 2015 d'un conseil municipal des jeunes[12].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2018, la commune comptait 1 922 habitants[Note 4], en diminution de 5,04 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- Léo Valentin, « L'homme-oiseau », inhumé au cimetière de Saint-Sauveur.
Héraldique
Blason | De gueules à la mairie du lieu d'argent, accompagnée en chef d’un sabot à dextre et d’un Mirage IV (avion) posé en barre à senestre, le tout d'or ; à la champagne ondée d'azur*.
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (champagne d'azur sur champ de gueules, interdit en héraldique). |
Bibliographie
- Jean-Pierre Chambon, « Le sabotier et le linguiste : un texte oral en parler comtois de Saint-Sauveur (Haute-Saône, France) recueilli par Paul Passy à la fin du XIXe siècle », Zeitschrift für romanische Philologie, De Gruyter editions, (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Luxeuil-les-Bains », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les idées fusent au conseil des jeunes », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
- « Les maires de Saint-Sauveur », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- « Premier mandat de maire pour Jacques Deshayes », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « La Fontaine Sainte-Vaudre : Les vertus de la fontaine dans le bois du Vay à Saint-Sauveur », L'Est républicain, édition de Haute-Saône, (lire en ligne).
- « Fonderie Meyer, puis Vialis, actuellement maison », notice no IA70000277, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Flature de coton Baudouin, Risler et Cie, puis Koechlin et Cie, actuellement Fonderie de Saint-Sauveur et ateliers municipaux », notice no IA70000260, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Fonderie de Saint-Sauveur, puis Redoutey », notice no IA70000259, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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