Saint-Sauvant (Charente-Maritime)

Saint-Sauvant est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Saint-Sylvanais et les Saint-Sylvanaises[1].

Pour les articles homonymes, voir Saint-Sauvant.

Saint-Sauvant

La rue du Paradis et l'église
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saintes
Maire
Mandat
Jean-Marc Audouin
2020-2026
Code postal 17610
Code commune 17395
Démographie
Gentilé Saint-Sylvanais
Population
municipale
487 hab. (2018 )
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 44′ 24″ nord, 0° 30′ 10″ ouest
Altitude Min. 8 m
Max. 79 m
Superficie 7,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chaniers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Sauvant
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Saint-Sauvant
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sauvant
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sauvant

    La commune appartient également depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil général afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang…)[2].

    Géographie

    Localisation et accès

    La commune de Saint-Sauvant se situe dans le centre-est du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[3], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

    Elle est située à mi-chemin de Saintes et de Cognac, sur la rive droite de la Charente.

    Saint-Sauvant est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Sauvant
    Saint-Césaire
    Chaniers Chérac
    Dompierre-sur-Charente

    Hydrographie

    Le Coran à Saint-Sauvant

    Saint-Sauvant est situé dans la vallée du ruisseau du Coran, affluent en rive droite de la Charente qui traverse la commune du nord au sud. Le bourg se situe sur un promontoire dominant le confluent du Pidou avec le Coran.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Sauvant est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,2 %), terres arables (25,5 %), forêts (23 %), cultures permanentes (19,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune provient d'une déformation du nom de Saint Sylvain, évêque de Gaza au IIIe siècle et martyr. Durant la période révolutionnaire, la commune fut rebaptisée Silvain-la-Roche[10].

    Histoire

    La voie d'Agrippa à la sortie nord-ouest du bourg (chemin de Saintes).

    Saint-Sauvant était traversé d'ouest en est par l'ancienne voie romaine de Saintes à Lyon, la voie d'Agrippa, qui coupait là la vallée du Coran. Elle empruntait vraisemblablement vers l'est la vallée du Pidou, avant que son tracé devienne rectiligne à partir de Lorgère et Tatre en direction de Cherves-Richemont (Charente)[11].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2008 en cours Alain Seris SE Chef d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Région

    À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

    Intercommunalité

    Jusqu'à la fin de l'année 2012, la commune de Saint-Sauvant faisait partie de la Communauté de communes Vignobles et Vals boisés du Pays Buriaud qui comprenait dix communes ; cette dernière a fusionné avec la Communauté d'agglomération de Saintes le [12].

    Depuis , Saint-Sauvant fait donc partie de la Communauté d'agglomération de Saintes dont le siège administratif est situé à Saintes.

    Fiscalité

    La fiscalité est d'un taux de 9,51 % pour la taxe d'habitation, 16,27 % sur le foncier bâti, 49,03 % sur le non bâti et 18,79 % de taxe professionnelle, et comme la communauté de communes prélève sur l'ensemble des quatre taxes, respectivement 1,67 %, 3,25 %, 8,06 % et 3,07 % cela donne au total et avant que s'y ajoutent le département et la région, 11,18 % pour la taxe d'habitation, 19,52 % sur le foncier bâti, 57,09 % sur le non bâti et 21,82 % de taxe professionnelle(chiffres 2007).

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[13].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2018, la commune comptait 487 habitants[Note 3], en diminution de 2,01 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    707708618805782746737733684
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    666659651697695622542536511
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    541533451396382383431381450
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    464481462504501512508509489
    2018 - - - - - - - -
    487--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges de la commune de Saint-Sauvant en 1999[17] en pourcentage.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    Avant 1904
    0,4 
    9,4 
    1905-1924
    8,6 
    18,5 
    1925–1939
    21,2 
    14,8 
    1940-1954
    16,4 
    23,4 
    1955-1969
    20,7 
    14,8 
    1970-1984
    19,1 
    15,2 
    1985-1999
    15,2 
    Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 1999[18] en pourcentage.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    Avant 1904
    0,4 
    8,2 
    1905-1924
    12,0 
    16,6 
    1925–1939
    17,8 
    19,4 
    1940-1954
    18,9 
    20,5 
    1955-1969
    19,8 
    18,6 
    1970-1984
    16,3 
    16,6 
    1985-1999
    14,8 

    Lieux et monuments

    Église Saint-Sylvain

    Campée au sommet d'un promontoire dominant le village et la vallée du Coran, l'église Saint-Sylvain date essentiellement du XIIe siècle. En dépit de sa position stratégique, elle ne présente que peu de traces de fortifications : seule la tour d'escalier, une partie de la nef et le clocher semblent avoir été renforcés, probablement durant la guerre de Cent Ans. Le sanctuaire est représentatif du style roman saintongeais, notamment en ce qui concerne la structure et l'ornementation du chevet. Celui-ci se distingue par une série d'arcatures d'inspiration lombarde, surmontée de pointes de diamants, ainsi que par la diversité des modillons : représentations animalières, bestiaire fantastique ou encore masques humains.

    Basée sur un plan en forme de croix latine, l'église se compose d'une nef unique de trois travées, précédée d'une façade présentant un aspect quasi-militaire du fait de la présence de deux contreforts massifs. Le portail, en plein cintre, est dépourvu de toute ornementation.

    À l'intérieur, la nef, qui s'élève en pente douce vers le chœur, est flanquée de croisillons. La décoration intérieure est d'une grande sobriété, cependant les arcs doubleaux reposent sur des colonnes supportant des chapiteaux présentant des motifs végétaux, notamment des feuilles d'acanthe.

    Contrairement à la tradition, le clocher est bâti, non à la croisée du transept, mais sur la première travée du chœur. Le carré est marqué par une coupole sur pendentifs, dont le tambour est orné de pointes de diamants. Une abside voûtée en cul de four vient clore l'ensemble. On peut y observer un imposant retable baroque à baldaquin, en bois et stuc, datant du XVIIe siècle. À l'extérieur de l'édifice furent retrouvés plusieurs sarcophages d'époque carolingienne, marquant l'emplacement de l'ancien cimetière paroissial. L'église est classée monument historique depuis 1914[19].

    Tour Médiévale

    La tour médiévale.

    Cette tour rectangulaire forme une sorte d'avant-poste défensif dominant la vallée du Coran et du Pidou[20]. Datant sans doute du XIVe siècle, il semble qu'elle ait appartenu à un château fort ou à une enceinte urbaine aujourd'hui disparue, probablement à la suite de la guerre de Cent Ans. La tour est située en bordure de la falaise, son mur occidental étant établi au pied de celle-ci. Le mur de courtine moderne s'appuyant contre le flanc sud condamne une ancienne archère, ce qui laisse suggérer que la tour ait pu être isolée, seulement reliée au corps de logis du château par une galerie légère. La tour médiévale est classée monument historique depuis 1914.

    Lavoir de la Font-Bigot

    Aménagé au creux d'un vallon, le lavoir est établi sur l'une des nombreuses sources prenant naissance aux alentours du village. Cette structure de pierre calcaire et bois semble dater du XVIIe siècle. L'histoire nous apprend que des arrêtés furent pris en 1789, interdisant notamment « le lavage des choux et des tripailles dans les eaux de la source ».

    Ruelles médiévales

    La rue du Paradis, bordée de demeures anciennes.

    Les principales demeures historiques se répartissent le long d'un axe principal constitué par les rues du Marché et du Paradis, lesquelles conduisent à la place de l'église, au sommet du promontoire. Le village conserve plusieurs maisons médiévales des XIVe siècles et XVe siècles, ainsi qu'un porche en pierre d'apparence militaire : celui-ci délimitait autrefois l'enclos paroissial et le cimetière communal. De celui-ci subsistent plusieurs sarcophages datés de la période carolingienne.

    Sentiers de randonnée

    Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune.

    Personnalités liées à la commune

    Bourg natal du poète Gustave Fort.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Treize villages unis pour le meilleur et pour le pire, article de Thomas Brosset paru dans Sud Ouest, 10 février 2011
    3. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
    4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. « La voie d'Agrippa à la limite est de la commune » sur Géoportail..
    12. « La carte intercommunale de la Charente-Maritime en 2013 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    13. Site des villes et villages fleuris, consulté le 9 février 2021.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. (fr) « Populations en 1999 », sur Insee.
    18. « Pyramide des âges, Recensement 1999 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) sur le site de l'INSEE
    19. Notice no PA00105229, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Description du ruisseau Pidou sur le site du SANDRE
    • Portail de la Charente-Maritime
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.