Saint-Rome-de-Tarn
Saint-Rome-de-Tarn est une commune française, située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Rome (homonymie).
Saint-Rome-de-Tarn | |
La place du Ravelin à Saint-Rome-de-Tarn. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Millau |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Muse et des Raspes du Tarn (siège) |
Maire Mandat |
Jacques Arlès 2020-2026 |
Code postal | 12490 |
Code commune | 12244 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Romains |
Population municipale |
877 hab. (2018 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 02′ 54″ nord, 2° 53′ 54″ est |
Altitude | Min. 300 m Max. 665 m |
Superficie | 52,06 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Raspes et Lévezou |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
De la Révolution française jusqu'à 2015, la commune a été chef-lieu d'un canton.
Géographie
Généralités
Au sud du Massif central, dans la moitié sud du département de l'Aveyron, la commune de Saint-Rome-de-Tarn est située à l'intérieur du parc naturel régional des Grands Causses. Le territoire communal, qui s'étend sur 52,06 km2, est arrosé par le Tarn sur plus de dix kilomètres dans des gorges appelées Raspes, dont cinq kilomètres lui servent de limite territoriale au nord-est et au nord-ouest, en deux endroits distincts.
L'altitude minimale se trouve localisée à l'extrême nord-ouest, près du lieu-dit Puech Gazal, dans la retenue du barrage de Pinet, là où le Tarn quitte la commune et sert de limite entre celles de Saint-Victor-et-Melvieu et Viala-du-Tarn. L'altitude maximale avec 665 mètres est située dans le sud, au sud-est du lieu-dit la Vayssière.
À l'intersection des routes départementales (RD) 31 et 993 et dominant le Tarn en rive droite de près de 50 mètres, le bourg de Saint-Rome-de-Tarn est situé, en distances orthodromiques, seize kilomètres à l'ouest-sud-ouest du centre-ville de Millau et quarante-deux kilomètres au sud-est de Rodez.
La commune est également desservie par les RD 50, 73, 96, 250 et 527.
Saint-Rome-de-Tarn se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[1].
Communes limitrophes
Saint-Rome-de-Tarn est limitrophe de sept autres communes.
Toponymie
Les mentions anciennes de Saint-Rome-de-Tarn sont : en 1322 Sancti Romani de Tarno [2], 1327 Santo Romano de Tarno[3], 1332 locus Sti Romani de Tarno[4], 1334-1342 locus S. Romani de Tarno[5], 1341 parrochiarum bailivie Sancti Romani de Tarno[6], 1441 he de Sant-Roma-de-Tarn[7], 1666 St Roume de Tarn[4], 1757 Saint-Rome-de-Tarn[8]. Durant la Révolution, la commune porte le nom de Pont-Libre[9].
En occitan rouergat la commune porte le nom de Sant Roma de Tarn.
Histoire
La première apparition du nom de Saint-Rome-de-Tarn date du Ve siècle lorsque saint Amans partit évangéliser le Rouergue. Au Xe siècle, un château fort, dit « de la Tour grosse », est construit.
Place forte du protestantisme, le bourg est ruiné après les guerres de Religion.
Au XVIIIe siècle, la ville dépendait administrativement de la province du Rouergue, du diocèse de Vabres, du parlement de Toulouse, de l'Intendance de Montauban, et de l'élection de Millau[10].
À la Révolution française, la commune devient chef-lieu d'un canton[9]. Elle porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792 – 1795), le nom de Pont-Libre[9].
La commune s'agrandit en 1843 avec la fusion de trois autres communes Saint-Michel-de-Landesque, Saint-Victor-et-Melvieu et Les Costes-Gozon[9]. En 1852, ces trois territoires sont cédés pour former les communes de Saint-Victor-et-Melvieu et Les Costes-Gozon, cette dernière absorbant le territoire de Saint-Michel-de-Landesque[9]. À une date non précisée, comprise entre 1820 et 1852, la commune de Montredon a également fusionné avec Saint-Rome-de-Tarn[9].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2018, la commune comptait 877 habitants[Note 1], en augmentation de 1,86 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,55 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
L'économie de la commune est caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive axée sur l'élevage pour la production laitière de brebis destinée à l'élaboration des fromages de Roquefort et du pérail, tomme et pour la production de veaux et agneaux destiné à l'engraissement. Il existe une diversification : bois de chauffe, apiculture. Des commerces sont présents dans le bourg ainsi que deux artisans d'art, une potière et une vitrailliste. Les loisirs influent également sur l'économie communale: location estivale de maisons meublées, camping, randonnée, vélo tout terrain, découverte nature, pêche de parcours première et seconde catégorie, chasse à partir du quinze août.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Témoignages du passé préhistorique de la région, cinq mégalithes ont été répertoriés sur le territoire communal : les dolmens d'Auriac[16], du Borie Blanque[17], de Font Réal[18], de Taurine[19] et des Tourelles[20].
- Les portes du bourg, vestiges des XIVe et XVe siècles.
- Le bourg médiéval, avec ses ruelles étroites, ses maisons décorées (logis à tourelle, fenêtre à meneaux…)
- À Auriac, on peut voir les ruines d'un ancien château fort.
- L'église Saint-Romain de Saint-Rome-de-Tarn.
- L'église Saint-Médard d'Olonzac.
- L'église Saint-Clément de Saint-Clément.
- Une statue de Monseigneur Denys Auguste Affre, natif de Saint-Rome-de-Tarn, est érigée sur la place du Terral. Une autre statue provenant d'Affreville (ville d'Algérie située à 120 kilomètres d'Alger et fondée en 1848 en l'honneur de Denys Affre, aujourd'hui Khemis-Miliana) se tient devant la maison de retraite portant son nom, enfin une autre est dressée place de la Cité à Rodez.
- Les cascades.
- Le dolmen du Borie Blanque.
- Ancienne porte de ville.
- Castel du XIXe siècle dans le bourg.
- Ruelle dans le bourg.
- Le monument aux morts.
- Le pont de la route départementale 993.
- Cascade se déversant dans le Tarn.
- carte postale ancienne de la grande cascade.
- Plage le long du Tarn.
Personnalités liées à la commune
- Raymond de Mostuéjouls (Monstucjouls ou Musfojoli) né vers 1280, à Saint-Rome-de-Tarn, issu d'une grand famille du Rouergue[21]. Il fut nommé évêque de Saint-Flour en 1318[22],[21]. C'était un homme profondément érudit et hautement qualifié dans le domaine de la discipline ecclésiastique. Il est élu cardinal, le ; il vécut jusque vers 1335, et fut enterré sous le portique de Saint-Guilhem du Désert[21].
- Denys Affre (1793-1848), archevêque de Paris de 1840 à 1848, natif de la commune.
- Michel Loirette (1943-), écrivain dont la famille était originaire de Saint-Rome-de-Tarn a consacré plusieurs livres à cette région.
Voir aussi
Bibliographie
- (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Alain Marc), Sant-Roma : Aissenas, Broquièrs, Brossa, Las Còstas, L'Estrada, Sant-Victor, Lo Truèlh / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Sant-Roma, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 239 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-20-3, ISSN 1151-8375, notice BnF no FRBNF36688572)
- Maurice Chalhoub, Auriac : commune de Saint-Rome-de-Tarn : des origines à nos jours, Saint-Rome-de-Tarn, le Païssel Saint-Romain, , 92 p., ill., couv. ill. ; 30 cm (ISBN 2-9503350-0-4, notice BnF no FRBNF40108742)
- Albert Carrière, Notes sur Saint-Rome-de-Tarn par Albert Carrière, 1913, Saint-Rome-de-Tarn, le Païssel Saint-Romain, , 146 p., ill., fac-sim., couv. ill. ; 24 cm (ISBN 978-2-9503350-0-5 et 2-9503350-0-4, notice BnF no FRBNF41234048)
- Michel Loirette, La légende des Grands Causses : chronique romanesque, Etiolles, Lotra, coll. « Mémoire de nos vies », , 319 p., couv. ill. en coul. ; 21 cm (ISBN 978-2-9512682-4-1, notice BnF no FRBNF41459273)
- André Bonnefis (préf. Jean Delmas), L'histoire de Saint-Rome-de-Tarn, Saint-Rome-de-Tarn, le Païssel Saint-Romain, , 248 p., ill. en noir et en coul., fac-sim., couv. ill. en coul. (ISBN 978-2-9503350-2-9, notice BnF no FRBNF42489794)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Plan séisme
- Secousse, Ordonnances des rois de France de la troisième race (1750), t. 8, p. 475-476.
- Gaujal (M.-A.-F.), Études historiques sur le Rouergue (1858), p. 495.
- Romanische Forschungen (1902), t. 22, p. 64-65.
- Vidal (J.-M.), Benoît XII (1334-1342) Lettres communes… (1911), t. 3, p. 275.
- Molinier (A.), La Sénéchaussée de Rouergue en 1341, Bibliothèque de l'École des Chartes p. 481.
- Verlaguet (P._A.) Cartulaire de l'abbaye de Silvanès (1910), p. 479 n. 2.
- Plan de Cassini, IGN.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Robert de Hessein, Dictionnaire universel de la France, 1771, p. 136.
- Décès en cours de mandat : « Saint-Rome-de-Tarn : décès du maire Marcel Calmels », centrepresseaveyron, 28 juin 2019.
- Les Elus, site de Saint-Rome-de-Tarn, consulté le 3 juillet 2020.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Dolmen d'Auriac, Mégalithes du monde, consulté le 6 juillet 2020.
- Dolmen du Borie Blanque, Mégalithes du monde, consulté le 6 juillet 2020.
- Dolmen de Font Réal, Mégalithes du monde, consulté le 6 juillet 2020.
- Dolmen de Taurine, Mégalithes du monde, consulté le 6 juillet 2020.
- Dolmen des Tourelles, Mégalithes du monde, consulté le 6 juillet 2020.
- MORONI ROMANO (Gaetano) Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica da s. Pietro sino (1847), t. 47, p. 133.
- FLEVRY (prêtre) Histoire ecclesiastique: Depuis l'an 1300. jusques à l'an 1339, (1720), t. 19, p. 264.
- 12 244 - SAINT ROME DE TARN, L'Armorial des villes et des villages de France, consulté le 3 juillet 2020.
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