Saint-Pierre-la-Roche

Saint-Pierre-la-Roche est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Pierre et La Roche.

Saint-Pierre-la-Roche

Les Molières, quartier de Saint-Pierre-la-Roche.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Privas
Intercommunalité Communauté de communes Ardèche Rhône Coiron
Maire
Mandat
Stéphanie Labeille
2020-2026
Code postal 07400
Code commune 07283
Démographie
Population
municipale
60 hab. (2018
habitants          = Saint Pierrois)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 39′ 02″ nord, 4° 37′ 27″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 711 m
Superficie 9,92 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Pouzin
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Pierre-la-Roche

    Géographie

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Entériou, Aubespy, Baratier, Beaupré, Beauthéac, Baravelle, les Boussous, Chambezon (Chambeyson), Cruon, les Faysses, le Gampon, Gauthier, la Grangette, Mercoyrol, les Molières, Plantier, la Roche, Similié, Vernet[1].

    Communes limitrophes

    Rochessauve Saint-Bauzile
    Berzème N
    O    Saint-Pierre-la-Roche    E
    S
    Sceautres Saint-Martin-sur-Lavezon

    Géologie et relief

    Cirque basaltique (dyke au croisement de la D 213 et de la D 213A) surplombant une vallée calcaire.

    Climat

    Méditerranéen.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Pierre-la-Roche est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,1 %), prairies (29,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Saint-Pierre-la-Roche – qui doit sa dénomination au pic volcanique dominant son hameau principal – s'intitulait également Sancti Petri de Rupe en 1275 puis Saint-Pierre de Barrès ou Barry au XVIIIème siècle. Elle correspondait à la baronnie de Barrès ou Barry, également dénommée la baronnie de Saint-Pierre de Barry. Néanmoins, lors de l'établissement des "estimes" de 1464, c'est sous l'intitulé de Saint-Pierre-la-Roche qu'elle fut désignée par les agents que Charles des Astards, bailli du Vivarais, dépécha dans chacune des paroisses afin d'actualiser l'assiette de l'aide, l'impôt royal ordinaire, plus communément appelé la taille[9].

    À la fin du Moyen Âge, la baronnie de Saint-Pierre de Barrès relevait des comtes de Valentinois, représentés par un capitaine-châtelain officiant également au Pouzin. Au début du XVIIe siècle, cette charge était détenue par Mathieu de Chambaud, seigneur de Charrier[10]. Deux consuls administraient la communauté[11].

    En conséquence du testament, le 12 juin 1419, de Louis II de Poitiers, comte de Valentinois, en faveur du Dauphin Charles, fils du roi de France Charles VI, Saint-Pierre de Barry releva désormais du domaine royal[12].

    En 1490, la baronnie de Saint-Pierre de Barry appartenait à Jacques de Rochemure dont Jean de La Griolle, son procureur, passa hommage au roi Charles VIII, Dauphin de Viennois, le 14 mars de cette année (acte reçu par Louis Arnaud, notaire à Aubenas). Au début du XVIe siècle, la terre de Saint-Pierre-la-Roche ou de Barry était échue à Jean de Taulignan son gendre, époux de Louise de Rochemure, laquelle testa le 8 janvier 1517[13].

    En 1587, Saint-Pierre-la-Roche fut assiégée par les protestants. Le 28 janvier 1697, « la terre et seigneurie de Saint-Pierre-la-Roche, autrement dite Barry en Vivarais » fut vendue au sieur Mathy Meissonnier, cession qui, pour des raisons non détaillées, fut presque immédiatement annulée. Le 14 mars suivant, Barry fut adjugée à François Jeune, seigneur de Chambezon, au « prix de 3 100 livres de principal et 310 livres pour les deux sols pour livre »[14].

    En 1743, Alexandre-Henry Tavernol de Saint-Clair, « conseiller du roi, subdélégué de l'intendant de Languedoc en Vivarais », habitant de Villeneuve-de-Berg, s'intitulait « seigneur de Sceautres, Chambezon et de la baronnie de Barry »[15].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1793 novembre 1795 Jean-Louis Vabre[16]   propriétaire à La Faysse
    an VIII an IX Louis Chambouleyron[16]   maire provisoire
    1823 1827 Jacques Croze[17]   propriétaire à Chambeyson
    1827 août 1844 Jacques Croze fils[18]   propriétaire à Chambeyson
    août 1844 juin 1852 Augustin Guilhon[19]   propriétaire à Laubespie
    juillet 1852 octobre 1852 Claude Étienne Riou[20]   propriétaire agriculteur
    octobre 1852 octobre 1868 Jacques Croze fils[21]   propriétaire à Chambeyson
    avril 1871 août 1871 François Verger[22]   propriétaire
    septembre 1871 août 1880 Rémy Guilhon[23]   propriétaire agriculteur
    janvier 1881 juin 1882 Pierre Guilhon[24]   propriétaire agriculteur
    mai 1884 août 1900 Étienne Riou[25]   propriétaire agriculteur
    1991 juin 2020 Marc Dusserre [26]   Agriculteur

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

    En 2018, la commune comptait 60 habitants[Note 2], en augmentation de 13,21 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    193183256178210229220232227
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    229216217221216238240222178
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    18717614715212212812910198
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1047660515446515252
    2013 2018 - - - - - - -
    5360-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    3 maisons fortes dont 2 en restauration, un lavoir municipal rénové.

    Patrimoine religieux

    Une église romane rénovée.

    Personnalités liées à la commune

    Monsieur Jacques Croze (maire apprécié). Un monument à sa mémoire est au cimetière.

    Monsieur Julien Charbonnier, inventeur de l'extracteur à châtaignes.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Source : Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche et carte topographique au 1/25000e no 2937 est (partie est de la feuille au 1/50000e de Privas).
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Robert Valladier-Chante, Le Bas-Vivarais au XVe siècle - Les communautés, la taille, le roi, Éditions E & R, Valence, 1998, p. 208.
    10. Courcelles, Nobiliaire universel de France, Paris, 1874, tome XVII, p. 457.
    11. Pierre Charrié, Dictionnaire topographique du département de l'Ardèche, Paris, Librairie Guénégaud, 1979, p. 319.
    12. Florentin Benoît d'Entrevaux, Saint-Pierre-la-Roche, Revue du Vivarais, tome XXIV, 1917, p. 231.
    13. Gaston de Jourda de Vaux, Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy, Le Puy, Imprimerie "La Haute-Loire", tome V, 1928, p. 198 et 200.
    14. F. Benoît d'Entrevaux, Saint-Pierre-la-Roche, Revue du Vivarais, tome XXIV, 1917, p. 231.
    15. Archives Municipales de Villeneuve de Berg.
    16. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1793-1802.
    17. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1823-1827.
    18. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1827-1844.
    19. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1844-1852.
    20. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1852.
    21. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1852-1868.
    22. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1871.
    23. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1871-1880.
    24. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1881-1882.
    25. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1884-1900.
    26. {{Lien web|format=pdf|url=http://www.ardeche.gouv.fr/IMG/pdf/Liste_des_maires_Version_du_24_04_2014_cle5e49e1-1.pdf|titre=Liste des maires du département de l'Ardèche|jour=24|mois=avril|année=2014|site=le site de la préfecture de l'Ardèche|consulté le=30 août 2015}}.
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Liens externes

    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail de l’Ardèche
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.