Saint-Nicolas-des-Biefs
Saint-Nicolas-des-Biefs est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Nicolas et Bief (homonymie).
Saint-Nicolas-des-Biefs | |||||
Vue du village. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Allier | ||||
Arrondissement | Vichy | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Vichy Communauté | ||||
Maire Mandat |
Jacques Blettery 2020-2026 |
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Code postal | 03250 | ||||
Code commune | 03248 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Nicolavois Saint-Nicolavoises [1] |
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Population municipale |
168 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 5,8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 03′ 38″ nord, 3° 47′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 620 m Max. 1 122 m |
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Superficie | 28,9 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Lapalisse | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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C'est la commune la plus haute du département située à 930 mètres d'altitude, remarquable par ses tourbières basses et bombées sur le plateau de la Verrerie. La commune abrite un musée du verrier.
Géographie
Localisation
Commune du sud-est du département de l'Allier, Saint-Nicolas-des-Biefs s'étire sur plus de 20 km du nord au sud sur la ligne de crête séparant les départements de l'Allier et de la Loire.
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Distante de 45 km de Vichy et de 30 km de Roanne, Saint-Nicolas-des-Biefs bénéficie de panoramas extraordinaires : superbe vue sur le Mont Blanc et la plaine roannaise depuis le plateau de La Verrerie, vue sur les monts d'Auvergne et le puy de Dôme depuis de très nombreux endroits, vue sur les Bois Noirs et le puy de Montoncel.
L'enneigement hivernal autorise la pratique du ski nordique et de diverses autres activités liées à la neige : luge, raquettes, chiens de traîneau, etc.
Huit communes (neuf en incluant le quadripoint avec Arcon) sont limitrophes[2] :
Géologie et relief
Aux confins du Bourbonnais et du Forez, et à la porte de l'Auvergne, cette commune de 2 900 ha est située au cœur des Monts de la Madeleine, à une altitude moyenne de 930 m. Elle porte sur son territoire le sommet supérieur à 1 000 m le plus proche de Paris (La Pierre Charbonnière).
Le plateau de La Verrerie possède une immense tourbière dont la faune et la flore sont particulièrement riches. Cette zone, classée Natura 2000, dispose de très nombreux sentiers de promenade au cœur d'un environnement exceptionnel et préservé.
Transports
Les routes départementales 120, 420, 477 et 478 traversent la commune[2].
Urbanisme
Typologie
Saint-Nicolas-des-Biefs est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,7 %), prairies (13,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Planification de l'aménagement
L'ancienne communauté de communes de la Montagne bourbonnaise, dont Saint-Nicolas-des-Biefs était membre, avait prescrit l'élaboration d'un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) en 2014. À la suite de la fusion de la communauté de communes avec la communauté d'agglomération de Vichy Val d'Allier le , c'est Vichy Communauté qui poursuit les procédures de l'élaboration de ce document, lequel devrait être approuvé en conseil communautaire en [10].
Histoire
L'origine de la commune semble remonter au XIe siècle, lorsqu'un oratoire dédié à saint Nicolas fut édifié par Nicolas d'Albiez sur le plateau de Muzy, à plus de 1 000 m d'altitude. Bien que le lieu fût particulièrement rude et pauvre, la population se fixa peu à peu autour de cet édifice qui évolua en chapelle et c'est au cours du XIIIe siècle que fut créée la paroisse.
En 1662 des verriers originaires de Lorraine vinrent s'y installer. Ils trouvèrent ici en Montagne bourbonnaise le sable, l'eau et la fougère (la cendre de fougère fournit le sel de potassium qui entre dans la composition du verre) indispensables à la fabrication du verre ; l'argile nécessaire à la construction des fours y était également présente. Pendant 120 ans, ils s'adonnèrent à leur art, aidés par une importante main-d'œuvre locale et vénitienne. La gobelèterie produite en grande quantité était vendue à des colporteurs qui parcouraient la campagne afin d'écouler leur marchandise. Cette tradition verrière est présentée au musée du Verrier, où est reconstitué un four de taille identique à ceux utilisés au XVIIe siècle ; des pièces archéologiques, un musée du verre et des vidéos offrent aux visiteurs l'occasion de retrouver cette histoire locale ainsi que des informations relatives à la fabrication du verre en Montagne bourbonnaise. Dans les années 1930 de nombreux sites verriers furent découverts et fouillés par un médecin vichyssois, le docteur Léon Chabrol. Au cours des années 1990, Pierre-Yves Blettery décida de créer un musée retraçant cette histoire. Actuellement quelques bénévoles animent cet intéressant musée ouvert en juillet et août les après-midi, et le reste de l'année sur rendez-vous.
Si la fabrique du verre se fit toujours autour du village historique situé sur le plateau de Muzy, la rudesse du climat du lieu fit que très vite les maitres-verriers fixèrent leurs habitations un peu plus bas, à environ 2 km, en un endroit beaucoup moins rude et plus abrité des vents. Peu à peu une partie de la population fit de même et une nouvelle église fut édifiée dans ce qui allait devenir l'actuel bourg de la commune.
C'est Cassini, le célèbre géographe de Louis XV, qui fixa le nom de la paroisse : Saint-Nicolas-des-Biefs. Un bief étant une dérivation artificielle d'un cours d'eau, ce n'est pas là qu'il faut aller chercher l'origine du nom. Sans doute, n'est-il en fait que la transcription en français de Saint Nicolas d'Albiez prononcé en patois local.
Son isolement relatif et ses accès particulièrement difficiles à l'époque firent que, lors de la Révolution française, Saint-Nicolas fut la seule commune du département de l'Allier dont le nom était celui d'un saint à ne pas en changer. Elle fut d'ailleurs un refuge pour de nombreux prêtres réfractaires de la région qui purent y exercer leur ministère avec le soutien de toute la population durant les années de la Terreur et de la Convention.
La promulgation et l'application de la loi de séparation de l'Église et de l'État au début du XXe siècle furent la cause de quelques scènes dignes de la filmographie d'un Don Camillo.
Comme beaucoup de communes rurales, Saint-Nicolas-des-Biefs a payé un tribut particulièrement lourd lors de la Première Guerre mondiale : 55 hommes, soit près de 11 % de la population masculine totale mais dans la tranche d'âge de 18 à 40 ans, sont morts au front, sans compter tous ceux qui revinrent gravement blessés, amputés ou handicapés à vie.
Les 1 050 habitants de 1910 n'étaient plus que 800 en 1930, et 350 en 1965. L'exode rural a envoyé, en deux vagues principales (1920 / 1935 et 1955 / 1970), principalement vers les agglomérations de Roanne et de Vichy, une main-d'œuvre abondante et peu qualifiée, mais courageuse, fiable et dure à la tâche.
Les descendants de ces émigrés de proximité ont gardé un attachement très fort au pays et y ont conservé et entretenu les maisons de famille. Saint-Nicolas-des-Biefs se trouve être, de ce fait, la commune de la région Auvergne qui compte le plus de résidences secondaires pour une résidence principale (en 2011, 56 % pour 26,5 %)[11]. C'est pourquoi, en période estivale, sa population est facilement multipliée par trois ou quatre.
Politique et administration
Découpage territorial
Saint-Nicolas-des-Biefs appartenait au canton du Mayet-de-Montagne de 1801[12] à 2015. À la suite du redécoupage des cantons du département, la commune est rattachée au canton de Lapalisse[13].
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2018, la commune comptait 168 habitants[Note 3], en diminution de 4,55 % par rapport à 2013 (Allier : −1,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
Saint-Nicolas-des-Biefs dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Il n'existe aucune école.
Hors dérogations à la carte scolaire, les collégiens se rendent au Mayet-de-Montagne[19] et les lycéens à Cusset, au lycée de Presles[20] (renommé lycée Albert-Londres).
Économie
Un parc éolien de sept éoliennes a été installé sur la commune le long du chemin de la Pierre charbonnière.
Culture et patrimoine
Langue régionale
Saint-Nicolas-des-Biefs (Chant Nicolaz das Bis dans le parler local) est une des quelques communes du département de l'Allier à faire partie de l'aire linguistique du francoprovençal (arpitan). Cette aire linguistique comprend aussi dans le Bourbonnais les communes de Saint-Pierre-Laval, Laprugne, La Chabanne et Lavoine[21].
Lieux et monuments
- Église en pierre du pays, début XIXe.
- Musée du Verrier.
- Plateau de La Verrerie, avec la grande tourbière et la table d'orientation du Roc du Vacher (vue sur la chaine des Alpes).
- La Pierre Châtel[Note 4] (vue sur les Monts d'Auvergne) et l'allée des Géants (ces hêtres pluriséculaires qui s'alignent le long d'un sentier doivent leur allure tortueuse à la taille traditionnelle en têtard, qui entrelace les branches supérieures). Cet ensemble est reconnu comme « espace naturel sensible ».
- Rocher des Hauterêts.
Personnalités liées à la commune
- Léon Chabrol, médecin et archéologue qui redécouvre dans les années 1930 le site de La Verrerie à Saint-Nicolas-des-Biefs, où il a fouillé 18 fours de verriers.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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Voir aussi
Article connexe
Lien externe
- « Résultat sur la commune : ' Saint-Nicolas-des-Biefs ' », (consulté le )
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Réélu en 2014[14] et en 2020.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Le site comprend un rocher d'escalade.
Références
- https://www.habitants.fr/allier-03
- Carte de Saint-Nicolas-des-Biefs sur Géoportail.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « PLUI Montagne Bourbonnaise », sur vichy-communaute.fr, Communauté d'agglomération Vichy Communauté (consulté le ).
- Dossier complet de la commune, Insee, données 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Décret no 2014-265 du 27 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de l'Allier.
- « Jacques Blettery réélu maire », La Montagne, , p. 19 (édition de Vichy).
- « Liste nominative des communes de l'Allier » [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Sectorisation des collèges du département de l'Allier » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale de l'Allier, (consulté le ).
- « Sectorisation des lycées - 2GT - Allier » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale de l'Allier, (consulté le ).
- « Atlas sonore des langues régionales de France », sur https://atlas.limsi.fr/ ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, Paris, CNRS,
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