Saint-Mandé-sur-Brédoire
Saint-Mandé-sur-Brédoire est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Saint-Mandé (homonymie).
Saint-Mandé-sur-Brédoire | |||||
L'église. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saint-Jean-d'Angély | ||||
Intercommunalité | Vals de Saintonge Communauté | ||||
Maire Mandat |
Annie Pérochon 2020-2026 |
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Code postal | 17470 | ||||
Code commune | 17358 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Mandéens | ||||
Population municipale |
310 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 01′ 29″ nord, 0° 18′ 11″ ouest | ||||
Altitude | Min. 65 m Max. 167 m |
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Superficie | 23,21 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Matha | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | stmandesurbredoire.free.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Saint-Mandéens et les Saint-Mandéennes[1].
Dans cette commune rurale du canton de Matha se situe le deuxième point culminant du département au site du Croc à 167 mètres d'altitude[2].
Géographie
Le cadre géographique
Située en limite du département des Deux-Sèvres, Saint-Mandé-sur-Brédoire partage une grande partie de son finage communal avec la forêt domaniale d'Aulnay qui y recouvre plus du tiers de la surface totale. Cette forêt essentiellement composée de feuillus dont une grande partie de chênes possédait une belle hêtraie avant que la tempête Martin ne la balaye pratiquement en entier dans la nuit du 27 au .
Le point culminant de la commune se trouve au lieu-dit le Croc à 167 mètres[3] et le point le plus bas se situe à 65 mètres à proximité de la Fontaine de Saint-Aubin qui est la source de la Brédoire.
- Le château d'eau du Croc.
- Un test éolien à proximité du site du Croc.
Localisation et accès
Saint-Mandé-sur-Brédoire se trouve à 3,5 km à l'est d'Aulnay-de-Saintonge et à 24 km au nord-est de Saint-Jean-d'Angély, chef-lieu d'arrondissement et principale ville de la Saintonge du Nord.
La commune est étendue autour d'un axe principal : la route départementale 129 qui part d'Aulnay en direction de Chef-Boutonne.
Lieux-dits et hameaux
La commune est composée de plusieurs villages dont le plus important est Saint-Mandé. À l'origine, il y avait deux bourgs Saint-Mandé et Saint-Brice, aujourd'hui il reste l'église de Saint-Brice et le patronyme de Saint-Mandé.
Les autres villages sont par ordre d'importance Saint-Léger un hameau très ancien situé au nord de Saint-Mandé, Gâtebourse situé sur la D 129 en bordure de la forêt, les Portes siège d'une seigneurie importante au Moyen Âge, Ferrières, Tirevieille, les Loges, Guetteport siège du domaine du Grand Lopin, Curegousset et le Lizot qui fut transformé en camp de naturistes dans les années 1960 et 1970 avant de devenir actuellement un camping.
Les noms de villages comme Gâtebourse ou Curegousset laissent à penser que ces lieux présentaient l'occasion de délester les voyageurs de leurs biens à la sortie de la forêt.
Les hameaux disparus sont Charbonneau et la Tuilerie à proximité du Lizot, la Sivernie en amont des Portes, le Moulin entre Saint-Mandé et Tirevieille et Goize entre Saint-Léger et Saint-Mandé.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le ruisseau de la Brédoire se jette dans la rivière Boutonne, affluent du fleuve Charente[4]. Malgré ses 14,3 km, la Brédoire a submergé le centre d'Aulnay-de-Saintonge lors des inondations de .
Le Palud, seul affluent de la Brédoire prend aussi sa source sur la commune[5].
Urbanisme
Typologie
Saint-Mandé-sur-Brédoire est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,4 %), forêts (30 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le toponyme de Saint-Mandé provient de Mandez, ermite d'origine irlandaise.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2018, la commune comptait 310 habitants[Note 2], en augmentation de 1,64 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Si la commune de Saint-Mandé-sur-Brédoire fait partie des communes les plus peuplées du canton d'Aulnay, elle a connu une dépopulation importante depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, toutefois dans des proportions beaucoup moins sévères que les petites communes rurales et forestières du nord-est de ce canton.
Cette commune agricole et forestière, comme beaucoup dans cette partie du nord-est de la Charente-Maritime, appartient à ces zones rurales en voie de désertification où le problème démographique est particulièrement préoccupant. Lors du recensement de 2007, Saint-Mandé-sur-Brédoire comptait 316 habitants, soit son chiffre de population le plus bas de toute son histoire démographique de la période contemporaine. À son apogée au début du XIXe siècle, pendant la Restauration, elle en comptait le triple, 870 habitants en 1821. Mais l'accélération de la dépopulation de la commune est observée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale où Saint-Mandé-sur-Brédoire a perdu près d'un tiers de sa population en moins d'un demi-siècle seulement passant de 473 habitants en 1946 à 318 habitants en 1990.
Aujourd’hui la densité communale est tombée à 14 hab/km², elle est inférieure à celle de son canton qui se maintient à peine à 20 hab/km² en 2007. Saint-Mandé-sur-Brédoire fait partie des communes les moins densément peuplées de la Charente-Maritime.
Histoire
Saint-Mandé pendant les Temps Modernes
Lors des guerres de Religion, Saint-Mandé est le théâtre d'un affrontement particulièrement sanglant entre les troupes protestantes chapeautées par Saint-Gelais et Daubigné et les ligueurs catholiques menés sous la houlette de Lamothe où ces derniers se sont cantonnés dans la paroisse. L’événement a lieu en 1585, lors de la huitième guerre de religion, et a marqué durablement la contrée. En effet, 150 combattants périrent à la bataille de Saint-Mandé[16].
Cette paroisse est une dépendance de la province du Poitou où, pendant tout le XVIIIe siècle, elle relève de la Généralité de Poitiers, de l'Élection de Niort et de la commanderie d'Ensigné[16], commune actuellement située dans les deux-Sèvres. Lors de la création du département de la Charente-Inférieure en , après les événements tumultueux de la Révolution française, Saint-Mandé devient une commune mais est détachée du Poitou et intégrée au canton d'Aulnay.
En 1793, la commune fut débaptisée et fut appelée La Révolution pendant quelques années[17].
Saint-Mandé pendant le XIXe siècle
Pendant la Monarchie de Juillet, la commune vivait de l'exploitation forestière et de la production de charbon de bois ainsi que de la culture des céréales grâce à l'excellence des terres de groies[18]. Malgré la diversité de ses activités agricoles, Saint-Mandé est précocement affecté par l'exode rural qui a commencé au début de la période de la Restauration où la commune avait atteint son chiffre record de population avec 870 habitants en 1821. À la fin de la Monarchie de Juillet, la commune a continué de perdre de la population et atteint 812 habitants en 1846.
À la fin du XIXe siècle, un trésor monétaire d'une grande valeur a été découvert dans la commune. Il comportait des écus d'or datés de 1384 à 1422[19].
Administration
Liste des maires
Canton
La commune de Saint-Mandé-sur-Brédoire est l'une des 24 communes qui forment le canton d'Aulnay qui est l'un des moins peuplés de la Charente-Maritime mais le plus étendu de tout le département.
Intercommunalité
La commune adhéra de 1994 à 2013 à la communauté de communes du canton d'Aulnay-de-Saintonge dont le siège administratif était situé à Aulnay-de-Saintonge. Depuis le , la commune adhère à la Communauté de communes des Vals de Saintonge qui regroupe les communes du nord-est de la Charente-Maritime et dont le siège se trouve à Saint-Jean-d'Angély.
Vie locale
Le village possède une école de cirque, l'école Lézarts-de-Clownie.
Plusieurs circuits de randonnée à pied, à cheval ou à vélo sont organisés dans la commune.
Parc éolien
En 2014, un parc éolien constitué de six éoliennes de type Enercon E-70 a été construit à proximité du lieu-dit le Croc.
Sports
Durant du Tour de France 1997, Saint-Mandé-sur-Brédoire fut la première commune de la Charente-Maritime traversée par les coureurs lors de la sixième étape entre Le Blanc et Marennes. Cette étape fut marquée par de nombreux incidents, dont la chute de Mario Cipollini entre Saint-Mandé-sur-Brédoire et Aulnay-de-Saintonge qui justifia son abandon le lendemain. L'arrivée à Marennes a vu aussi le déclassement du vainqueur Erik Zabel au profit de Jeroen Blijlevens devant Djamolidine Abdoujaparov qui fut exclu le jour même pour un contrôle anti-dopage positif subi quelques jours auparavant. Lors du même sprint, Tom Steels fut aussi exclu pour avoir jeté un bidon sur Frédéric Moncassin.
Lieux et monuments
L'église Saint-Brice du XIIe siècle : succédant à un établissement religieux antérieur, l'église romane dédiée à Saint-Brice est d'inspiration poitevine. Constituée d'une nef unique, l'abside est voûtée en cul de four, son portail sud en plein cintre est orné de trois voussures aux nombreux sujets historiés. Elle est classée monument historique depuis le [21],[22],[23].
D'autres illustrations sont disponibles sur les sites Vals de Saintonge, Romanes.com et Route Romane.
Le massif forestier d'Aulnay comprenait environ 4000 hectares dont près de 1000 hectares sur la commune. Cette forêt a été totalement dévastée lors de seconde tempête de décembre 1999, la tempête Martin. Ce massif est depuis en complète reconstruction et fait partie des sites Natura 2000 de la Charente-Maritime.
Le Rond-Point est le centre de la forêt, ce lieu remarquable est la convergence de 8 routes dont deux marquent la limite entre la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres. Une maison forestière y a été construite à la fin du XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Henri Guérinaud, conseiller général du canton d'Aulnay.
- Denis Chapacou, ancien maire, passionné d'histoire locale, ancien président de l'Association pour l'archéologie et l'histoire d'Aulnay et de sa région (AAHAR) et auteur de plusieurs ouvrages sur Aulnay-de-Saintonge et son canton.
Annexes
Orientation bibliographique
- Jean Combes et Jacques Daury, Guides des départements - La Charente-Maritime, éditions du Terroir, Tours, 1985. (Monographie sur la commune de Saint-Mandé-sur-Brédoire, p. 200).
- Jean-Luc Flohic (ouvrage collectif sous la direction de), Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic - Collection Le Patrimoine des communes de France. (Monographie sur la commune de Saint-Mandé-sur-Brédoire, Tome 1, p. 136 à p. 138).
- M.A. Gautier, Le dictionnaire des communes de la Charente-Maritime - Notices communales (réédition de la Statistique du département de la Charente-Inférieure de 1839), éditions Les chemins de la Mémoire, Saintes. (Notice communale sur Saint-Mandé, p. 136).
- Michel de la Torre, Charente-Maritime - L'art et la nature de ses 472 communes, éditions Nathan, Paris, 1985. (Notice sur Saint-Mandé-sur-Brédoire).
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de la Charente-Maritime
- Donnée correspondant à la carte topographique, série bleue, "Aulnay" - n°1630 - O (source : Cartes IGN]
- Carte IGN sous Géoportail
- Le ruisseau de la Brédoire sur le site du SANDRE
- Le ruisseau du Palud sur le site du SANDRE
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Jean-Luc Flohic, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, 2002, tome 1, p.136
- Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des noms de villes et villages de la Charente-Maritime, éditions Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 2002, p.277
- M.A. Gautier, Le dictionnaire des communes de la Charente-Maritime - Notices communales, (réédition de la Statistique du département de la Charente-Inférieure de 1839), éditions Les chemins de la Mémoire, Saintes. (Notice communale sur Saint-Mandé, p.136).
- Jean Combes et Jacques Daury (ouvrage collectif sous la direction de), Guides des départements - La Charente-Maritime, éditions du Terroir, Tours, 1985, p.200
- Gaso.fr
- « L'église », notice no PA00105199, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « La cloche », notice no PM17000405, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Les peintures murales », notice no PM17000404, base Palissy, ministère français de la Culture.
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