Saint-Julien-le-Châtel
Saint-Julien-le-Châtel est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Julien et Chatel.
Saint-Julien-le-Châtel | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Creuse | ||||
Arrondissement | Aubusson | ||||
Intercommunalité | Creuse Confluence | ||||
Maire Mandat |
Catherine Roby 2020-2026 |
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Code postal | 23130 | ||||
Code commune | 23204 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
141 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 9,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 07′ 08″ nord, 2° 16′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 397 m Max. 482 m |
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Superficie | 15,3 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gouzon | ||||
Législatives | Circonscription unique | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gouzon », sur la commune de Gouzon, mise en service en 1959[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 841,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 73 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Julien-le-Châtel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,5 %), zones agricoles hétérogènes (32,5 %), forêts (8,8 %), terres arables (2,8 %), eaux continentales[Note 5] (2,4 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Durant la Révolution, la commune porte d'abord le nom de Saint-Julien-l'Égalité[20] puis celui de Voise[22].
Histoire
Berceau de l'antique maison de Saint-Julien dès le XIe siècle. La terre de Saint-Julien, le château qui a donné le nom au chef de cette famille, porte titre de première baronnie de la Marche. Les seigneurs de Saint-Julien portent de sable au lion d'or, billeté de même.
La famille De Saint-Julien tirent leur origine des princes de Chambon et des Sires de Bourbon.
Louis De Saint-Julien, chevalier, seigneur et baron de Saint-Julien et de la Rochette, seigneur de Daleron en Auvergne et de Beauregard en Combrailles comparut en qualité de premier baron de la province de la Marche à la convocation de la noblesse de cette province le . Il rendit l'hommage de la terre de Saint-Julien le à la régente Anne De France.
(S'ensuit la déclaration des dix-neuf fiefs, des places, terres et seigneuries que tient noble et puissant seigneur messire Louis De Saint-Julien, chevalier, seigneur baron dudit lieu. Premièrement le château de Saint-Julien ou ledit chevalier a tout droit de Baronnie, justice haute, moyenne et basse. Place forte de grande étendue où il y a dans l'église de beaux jardins, fossoyé, environné de fortes murailles et autres fortifications).
Le château de Saint-Julien était flanqué de douze tours et défendu à la distance de 1,5 km par une tour isolée entourée de fossés (Tour du Breuil).
Cette antique forteresse fut reconstruite par Françoise De Chateauneuf (1602), veuve du Baron Claude De Saint-Julien.
Les fiefs tenus par le baron Claude De Saint-Julien : Montelladonne, Cherchaud, Haute-Serre, Joux, Montberger, Neyrolles, Rebeyrette, La Barre, La Chaud, Le Chier, La Courcelle, Le Montely, Le Theil, La Vaille, Luchat.
Les actuels derniers descendants de cette famille sont les familles PICAUD, BOUDEAU, DE SAINT-VAURY, D'USSEL.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2018, la commune comptait 141 habitants[Note 6], en diminution de 9,03 % par rapport à 2013 (Creuse : −2,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Personnalités liées à la commune
- Rainier Ier de Saint-Julien, baron de Saint-Julien, seigneur de Beauregard, de Perudette, de Veauce, des Farges et de Saint-Augustin. Il obtint en 1391 du roi Charles VI des lettres enjoignant aux hommagers de sa baronnie de faire guet et garde dans le château et forteresse de Saint-Julien.
- Louis de Saint-Julien, chevalier, seigneur et baron de Saint-Julien et de la Rochette en la Marche, seigneur de Daleron en Auvergne et de Beauregard en Combrailles, comparut en qualité de premier baron de la province de la Marche à la convocation de la noblesse de cette province le . Il rendit l'hommage de la terre de Saint-Julien le à Anne de France, entre les mains de Jacques d'Aubusson, baron de la Borne, son sénéchal.
- Pierre de Saint-Julien, seigneur de la Rochette, de Beauregard, des Portes et du Breuil, chevalier de l'ordre du roi, lieutenant général de ses armées, colonel des Suisses, nommé en 1542 lieutenant du Roi en la province de la Marche.
- Urbain de Saint-Julien, seigneur de Peirudette, du Breuil, de Veauce, des Farges et du Sailhan, troisième fils de Rainier Ier et de Marie de Saint-Avit, obtint le , du Roi Charles VI, un ordre adressé à Pierre de Montmorin, son chambellan et sénéchal de Saint-Pierre-le-Moutier, pour marcher au secours du seigneur de Peirudette contre son frère Louis, baron de Saint-Julien, qui lui faisait la guerre et qui le força de lui rendre hommage.
- Symphorien de Saint-Julien, seigneur de la Rochette, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, vice-amiral de France, ambassadeur en Hollande, gouverneur du Havre.
- Eugène Parry (1822-1900), né sur la commune, sera conseiller général, député et sénateur.
Héraldique
Blason | De sable semé de billettes d'or, à un lion du même armé et lampassé de gueules brochant[26]. |
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Détails | Armes de la famille de Saint-Julien. Création Jean-François Binon, adoptée par la commune. |
Voir aussi
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Gouzon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Julien-le-Châtel et Gouzon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Gouzon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Julien-le-Châtel et Clermont-Ferrand », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Nom avéré en tant que nom révolutionnaire sur Archives départementales de la Creuse, p. 4.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- EHESS-Cassini[21] donne La Voise comme nom de l'an II, Voise est avéré en tant que nom révolutionnaire sur Archives départementales de la Creuse, p. 7.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « 23204 Saint-Julien-le-Châtel (Creuse) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
Liens externes
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