Saint-Boingt

Saint-Boingt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Saint-Boingt

Calvaire de Saint-Boingt.
 Classé MH (1909)

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes Meurthe, Mortagne, Moselle
Maire
Mandat
Aurélie Thomas
2020-2026
Code postal 54290
Code commune 54471
Démographie
Population
municipale
70 hab. (2018 )
Densité 8,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 25′ 52″ nord, 6° 26′ 18″ est
Altitude Min. 267 m
Max. 345 m
Superficie 8,14 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Boingt
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Saint-Boingt
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Boingt
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Boingt

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Boingt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,2 %), prairies (33 %), forêts (27,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Villa que dicitur Cembench (1177) ; Cembeng (1179) ; Cembenche (1188) ; Cembanche (1189) ; Chenbanch (1218) ; Samboin (1431) ; Sanctus-Bonus (1436) ; Sambeing (1558) ; Saint-Boin (1594).

    Le toponyme actuel est une énigme. On ne comprend pas l'apparition de Sanctus bonus en 1436 ni de Saint-Boin en 1594 qui n'ont aucun lien avec les graphies précédentes. Selon la monographie de 1888, le nom du village viendrait du patois. Le saint patron de la paroisse, Hidulphe, avait une réputation de placidité et de bonhomie ; il fut l'objet d'un pèlerinage. Les pèlerins disaient alors en patois qu'ils allaient prier lo boing saint, surnom transmis à la Commune[8]. Cette explication est cependant peu crédible car elle est incompatible avec la prononciation du début du XXe siècle : Sô-Bwé, où l'adjectif est après le nom, alors que la monographie place l'adjectif avant le nom ce qui très rare en lorrain roman.

    Curieusement, c'est un ouvrage écrit par des religieux qui fait la démonstration d'une erreur. Une étude publiée par des Pères de la Compagnie de Jésus affirme que Saint-Boingt vient de Cembench et n'a pas de rapport avec sanctus[9].

    Dans l'ouvrage les noms de lieux d'origine ecclésiastiques, Géraud Lavergne n'hésite pas à employer les termes de « véritable supercherie hagiographique » à propos des toponymes commençant originellement par cem, cen, sem, sen et sin et ayant évolué en Saint[10].

    Il convient aussi de rappeler que sint-bwès est le nom lorrain du daphné, qui est un arbuste[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2014 André Grandemange    
    mars 2014 2020 Mathieu Cékovic    
    2020 En cours Aurélie Thomas [12]    

    Population et société

    Démographie

    La mairie.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2018, la commune comptait 70 habitants[Note 2], en diminution de 5,41 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    260217295275304308300318315
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    289292291273268237224204199
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    194185149137156141130116107
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    897869668177777270
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église du XVIIIe siècle avec à l'intérieur des boiseries de style Louis XIV.
    • Calvaire du XVIIe siècle, orné de statuettes, classé au titre des monuments historiques par arrêté du [17].

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    De gueules à trois cloches d’argent couronnées d’or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Blason populaire

    Les habitants étaient surnommés en lorrain, « les bouris de So-Bouè » ce qui se traduit par les canards de Saint-Boingt. On pense généralement que ce sobriquet est en lien avec les fréquents débordements de l'Euron. On prétendait alors qu'il fallait aimer avoir les pieds dans l'eau, comme les canards, pour habiter un tel village[18].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Cuny, monographie de Saint-Boingt pour l'exposition universelle de 1889, Saint-Boingt, monographie, , 9 p. (lire en ligne), p. 4.
    9. Études, Paris, , 843 p. (lire en ligne), p. 400.
    10. G. Lavergne, « Les noms de lieux d'origine ecclésiastique », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 15, no 67, , p. 177–202 (DOI 10.3406/rhef.1929.2504, lire en ligne, consulté le ).
    11. Léon Zéliqzon, dictionnaire des patois romans de la Moselle, Nancy, Université de Nancy, , p. 623.
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Calvaire », notice no PA00106358, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. Christian Herbé, « Cartographie des blasons populaires lorrains », sur cherbe.free.fr, (consulté le ).
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