FN SCAR

Le SCAR a été conçu pour répondre aux besoins spécifiques du United States Special Operations Command (US SOCOM), le commandement des opérations spéciales de l'armée américaine, auquel le XM8, qui devait devenir le fusil standard de l'armée américaine, ne convenait pas.

Le SOCOM souhaitait obtenir une arme qui puisse être fabriquée pour plusieurs calibres afin d'offrir à ses troupes un système d'armes d'un maniement identique simplifiant la maintenance et la logistique mais néanmoins parfaitement adapté aux différentes missions.

Le SCAR se présente en deux versions, le SCAR-L[1] (pour light) appelé Mk-16 par les forces armées des États-Unis, chambré en 5,56 mm OTAN et le SCAR-H[2] (pour heavy) (Mk-17) chambré en 7,62 × 51 mm OTAN.

Chacune de ces versions connaît des variations portant sur la longueur du canon :

• S : standard, canon de taille normale ;

• CQC : Close Quarters Combat, canon court améliorant la maniabilité, surtout utile en combat urbain ;

Le SCAR-H existe aussi en version PR (Precision Rifle) (ou 20S[3]) disposant d'un garde main et de rails plus long. Il peut également être équipé d'une crosse de type sniper non pliable, il est alors désigné en version TPR (Tactical Precision Rifle)

Il existe également une version SC (Subcompact Carbine) chambrée en 5,56 mm OTAN ou en .300BLK[4], à canon et garde main raccourci et disposant de plusieurs options de crosse.

Le SCAR-L ou H sont des armes modulaires, à verrouillage rotatif, tirant à culasse fermée, fonctionnant par emprunt de gaz en un point du canon, et piston à course réduite, refroidi par air et alimentée par chargeur. Le tenon d'armement peut-être installé à gauche ou à droite, le sélecteur de tir peut-être interverti par un armurier.

Le mécanisme ressemble au FN FNC de la même entreprise avec quelques modifications facilitant le nettoyage, notamment le mécanisme de piston déjà présent sur le F2000. L'arme est notamment capable de tirer en sortant de l'eau. Elle résiste aussi à d'autres éléments (sable, boue…) pourvu que la culasse soit complètement verrouillée, comme le ferait un AR-15.

Le SCAR est équipé de quatre rails Picatinny de 22 mm, permettant de monter tout type de lunettes, torches ou désignateurs lasers de type AN-PEQ par exemple. Il est également doté d'une crosse en polymère réglable en longueur, en hauteur et rabattable sur le côté de l'arme pour pouvoir la stocker plus facilement. Le FN SCAR peut être équipé d'un lance grenade de 40 mm dénommé FN 40GL-L (ou H pour SCAR H), qui a l'avantage d'offrir une commande située sous la détente de la carabine, ce qui permet de l'utiliser sans avoir à changer la prise en main de l'arme. Ce lance-grenades est entièrement ambidextre et accepte les grenades longues, comme les éclairantes par exemple. On peut aussi y fixer un lance-grenade M203. Cette arme est disponible en deux couleurs, noire et dark earth.

United States Navy SEALs équipé d'un FN SCAR-H (MK-17)

Soldat belge équipé d'un FN SCAR-H avec lance grenade de 40 mm FN 40GL

FN SCAR-H PR, fusil de précision calibre 7,62 mm

Le SOCOM a, en 2010, reçu 850 Mk16 et 750 Mk17 perçus en grande partie par les SEAL. En juin 2010, on annonce qu'il renonce au Mk-16 calibre 5,56 mm et qu'il n'achètera en 2011 que des Mk-17 calibre 7,62 mm[5].

En juillet 2010, les policiers français du détachement de sécurité de l'ambassade de France en Afghanistan (appartenant à la Direction de la Coopération Internationale - D.C.I (anciennement S.C.T.I.P) - du ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales), se voient dotés de plusieurs Mk-17, devenant ainsi le deuxième utilisateur du SCAR en opération, derrière l'USSOCOM[6].

En 2012, le RAID a été doté de SCAR-H.

• Allemagne: Le SCAR a été aperçu entre les mains d'hommes du GSG-9 et de certaines unités du SEK.
• Belgique: Police: CGSU et certaines unités de la police locale et de la police fédérale. Armée : Special Forces Group, nageur de combat, tireur d'élite et toutes les unités de combat de la Composante Terre (force terrestre). Force Aérienne: Escadrilles Force Protection.Son coût unitaire est de 4 093 euros pour les versions Light et 7 931 euros pour les versions Heavy pour l'armée belge[7].
• Croatie: BSD (forces spéciales de l'armée croate).
• États-Unis: toutes les branches de l'USSOCOM, USMC, LAPD SWAT, Navy Seals
• France: le RAID (version Heavy), le COS[8] (version Light), le groupement des commandos parachutistes (GCP) de la 11^e brigade parachutiste et le Détachement de sécurité de l'ambassade de France en Afghanistan (version Heavy). En Décembre 2019, il remporte le programme FPSA, en collaboration avec OIP Sensor Systems (en) (lunettes d'imagerie thermique), et devient le remplaçant du FR-F2 pour l’ensemble des forces françaises avec une commande de 2 610 Scar (version Heavy-PR)[9] avec munitions, lunettes de précision et d'imagerie thermique[10]^,[11].
• Géorgie: Unités antiterroristes du Ministère de l'Intérieur.
• Italie: 9^e régiment d’assaut aéroporté « Col Moschin » des Forces armées italiennes.
• Kenya: Sur des images de la prise d'otage du centre commercial de Nairobi du 21 septembre 2013, on peut voir un soldat armé d'un SCAR alors que les autres soldats ont des AK-47 ou des HK G3.
• Mexique: Police fédérale préventive.
• Pérou: Forces spéciales de l'Armée péruvienne.
• Pologne: Bureau de Protection du Gouvernement
• Maroc: utilisé dans les force spéciales marocaine (FSM) principalement chez les commandos parachutistes 1er bip et 2ème bip

Soldat des forces spéciales belges équipé d'un FN SCAR-L calibre 5,56 mm OTAN

• CC Sept Dept Log - IC Armt & Opt (manuel technique de La Défense Belge)

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