Sérapéum d'Alexandrie

Le Sérapéum d'Alexandrie (du grec : Σεραπεῖον, Sérapéion) était dans l'Antiquité un sanctuaire dédié à Sérapis situé à Alexandrie, en Égypte.

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Selon les sources antiques, le culte gréco-égyptien de Sérapis fut établi par Ptolémée Ier, mais sans doute à Memphis[1]. Les fouilles archéologiques indiquent que le temple d'Alexandrie fut fondé sous Ptolémée III. Il se trouvait dans le quartier égyptien de Rakôtis, au sud-ouest de la ville, sur un terrain surélevé qui le faisait surnommer l'« Acropole d'Alexandrie ». Il contenait une célèbre statue de Bryaxis, à l'origine représentation de Pluton qui se trouvait à Sinope et que Ptolémée Ier fit venir en Égypte en la réinterprétant comme Sérapis[2]. Les vestiges archéologiques indiquent que le culte y était très syncrétique : plaques de fondation bilingues où le nom de Sérapis apparaît aussi sous la forme égyptienne « Oser-Api » (Wsjr-Ḥp) ; statue du taureau Apis en granit noir, aujourd'hui au musée gréco-romain d'Alexandrie ; deux obélisques et deux sphinx en granit rouge. On y installa aussi une annexe de la célèbre bibliothèque d'Alexandrie qui, à l'époque romaine, était un centre d'études actif[3]. Il fut détruit en 392 par Théophile d'Alexandrie, évêque d'Alexandrie, appliquant un décret de Théodose Ier autorisant la fermeture et la démolition des temples païens de la ville, dont il était le plus imposant[4]; il fut entièrement rasé et remplacé par une église chrétienne. Il n'en reste que la colonne dédicatoire de Dioclétien, plus connue sous l'appellation de colonne de Pompée.

Vestiges et souterrains.

Bibliographie

  • Isis et Osiris[5] (« Περί Ίσιδος και Οσίριδος » - De Iside et Osiride)
  • Giuseppe Botti, L'Acropole d'Alexandrie et le Sérapeum d'après Aphtonius et les fouilles, Mémoire présenté à la Société archéologique d'Alexandrie à la séance du , Alexandrie, L. Carrière, 1895.
  • Alan Rowe, The Discovery of the Famous Temple and Enclosure of Sarapis of Alexandria, Le Caire, 1966.

Notes et références

  1. Plutarque, De Iside et Osiride, 28 ; Tacite, Histoires, IV (83, 4 ; 84, 1)
  2. Voir textes note 1
  3. Aphthonios, Progymnasmata, § 12.
  4. Catherine Virlouvet (dir.) et Claire Sotinel, Rome, la fin d'un empire : De Caracalla à Théodoric 212 apr. J.-C - fin du Ve siècle, Paris, Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 687 p. (ISBN 978-2-7011-6497-7, présentation en ligne), chap. 9 (« L'illusion théodosienne (382-410) »), p. 436.
  5. Texte en ligne sur le site Lacus Curtius : Isis and Osiris

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