Rue de l'Alboni

La rue de l'Alboni est une voie du 16e arrondissement de Paris, en France.

Pour les articles homonymes, voir Alboni (homonymie).

16e arrt
Rue de l'Alboni

Rue de l'Alboni vue de la place de Costa-Rica.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Muette
Début 16, avenue du Président-Kennedy
Fin Place de Costa-Rica et 23, boulevard Delessert
Morphologie
Longueur 203 m
Largeur 17 m
Historique
Création 1894
Dénomination 24 juin 1907
Ancien nom Rue de l'Alboni
Géocodification
Ville de Paris 0159
DGI 0136
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

La rue de l'Alboni est une rue en forte pente possédant un long escalier qui dessert la station de métro Passy.

En descendant vers la Seine, à l'angle du no 6, s'ouvre le square Alboni, bordé d'immeubles résidentiels construits entre 1900 et 1930.

La rue de l'Alboni, de par l'architecture de ses immeubles, est une voie emblématique du 16e arrondissement[1].

Origine du nom

Elle porte le nom de la cantatrice italienne Marietta Alboni (1826-1894).

Historique

La cantatrice Marietta Alboni.

La rue de l’Alboni fut ouverte en 1893 et 1894 par la ville de Paris sur des terrains dont le sol lui fut cédé gratuitement.

Quelques années plus tard, la Société immobilière du Trocadéro et de Passy élevait, sur les collines qui s’étendent de chaque côté de la rue, de hautes constructions entourées de jardins dont les tours d'angle étaient surmontées d’un dôme et d’une lanterne. Ces immeubles servirent d’abord d’hôtels, à prix fixe par semaine[2], pendant la durée de l’Exposition universelle de 1900. Dénommés les Grands Hôtels du Trocadéro, ils étaient dotés de tout le confort moderne de l’époque : lumière électrique, téléphone, ascenseurs, salles de douches et de bains, appareils de protection contre l’incendie[3]… Ils comptaient 1 800 chambres, avec 2 400 lits, et étaient garnis d'un mobilier « neuf et élégant ». Les voyageurs, qui furent plus de 60 000 pendant la durée de l'Exposition, prenaient leurs repas dans d’immenses salles à manger contenant 4 à 500 personnes.

Après l’Exposition, ces hôtels furent transformés en immeubles de rapport[4].

Immeuble du 10, rue de l'Alboni (1899).

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Il est à noter que huit des immeubles de la rue, qui n'en compte au total que neuf, sont l’œuvre d'un même architecte : Louis Dauvergne[5]. Trois sont signés et datés de 1899 : il s'agit des nos 6, 7 et 10, les deux derniers se faisant face à l’entrée de la rue et à l’angle de la place de Costa-Rica.
  • Le chirurgien René Leriche (1879-1955) a résidé au no 5 jusqu'à son décès.
  • À partir de 1918, l'ambassade d'Estonie en France eut son premier siège dans un appartement du no 7[6].
  • Le no 10, situé à l’angle du boulevard Delessert, illustre bien le retour du monumental dans la conception des immeubles parisiens à la suite des Expositions universelles de 1889 et 1900 [7]. Il présente notamment une tour d’angle d’une hauteur exceptionnelle pour l’époque, soutenue par une colonnade et rehaussée par une lanterne, attribut perdu par les autres immeubles de la rue.
La rue de l'Alboni le long de la station de métro Passy
Les deux passages, respectivement gauche et droit, en escalier.

La rue de l'Alboni au cinéma

  • Le no 1 de la rue (renommée « rue Jules-Verne ») a servi de décor extérieur au film Le Dernier Tango à Paris (1972). La partie sous le viaduc de Passy a servi de décor pour le film Quai des Orfèvres (1947).
  • Les premières minutes du film de Benoît Jacquot Eva (2018) se déroulent dans l’une des tours de la rue à l’angle de l’avenue du Président-Kennedy, où réside un vieil écrivain anglais dont le personnage principal va voler le dernier manuscrit.

Notes et références

  1. Les tours de l'Alboni figurent en couverture de l'édition locale du Point du 20 juin 2013, intitulée « Municipales - Paris : mais à qui appartient (vraiment) le 16e ? », article d'Audrey Emery.
  2. Le tarif, pour une personne seule, était de 160 francs par semaine.
  3. Descriptif donné par un dépliant publicitaire de l’époque.
  4. Auguste Doniol, Histoire du XVIe arrondissement de Paris, Hachette et Cie, 1902, 537 p..
  5. Allgemeines Künstlerlexikon, tome XXIV, p. 406.
  6. Olavi Nõmmik, « Historique des bâtiments de l'ambassade d'Estonie à Paris » (version du 12 mars 2018 sur l'Internet Archive), sur est-emb.fr, .
  7. Annexe 6 du PLU, 16e arrondissement de Paris, www.paris.fr.

Voir aussi

Lien externe

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