Rue de Briord

La rue de Briord est une rue piétonne située dans le centre-ville de Nantes, en France.

Rue de Briord

La rue de Briord vue de son extrémité sud.
Situation
Coordonnées 47° 13′ 01″ nord, 1° 33′ 11″ ouest
Pays France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Début Rue de Verdun
Fin Place Saint-Vincent
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création Moyen Âge
Anciens noms Rue des Jésuites
Rue Bossuet
Monuments Hôtel de Châteaubriant
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nantes

Description

La rue de Briord, qui relie la rue de Verdun (en un point situé à l’angle nord de la place du Pilori), à la place Saint-Vincent, est bitumée et fait partie du secteur pionnier (son accès nord est réservé aux riverains et commerçants depuis l'installation de bornes escamotables).

Dénomination

La rue a été appelée « rue des Jésuites » et, pendant la Révolution, « rue Bossuet »[1].

Histoire

Jusqu'au XIIIe siècle l'axe principal nord-sud de la cité liait le Port-Communeau, le long de l'Erdre au Port-Maillard, le long de la Loire. Il était composé des actuelles rues des Pénitentes, Saint-Jean, Saint-Vincent, de Briord, place du Pilori, rues des Chapeliers et des Petites-Écuries[2]. À la fin du Moyen Âge, l'axe de communication se déplace vers l'ouest. Il est formé des actuelles rues Léon-Blum (anciennement « rue du Port-Communeau »), Saint-Léonard, des Carmes, place du Change et rue de la Paix, dans le prolongement de la ligne des ponts franchissant la Loire. Dès lors, la rue de Briord fait partie d'un axe secondaire[3],[2].

Architecture

Au no 5 de la rue, Victoire Durand-Gasselin signe la conception, en 1947, 1948 et 1951, du local de livraison des magasins Decré[4].

Au no 9 se trouve l'hôtel de Briord (ou de La Boulevardière), ancienne propriété de l'abbaye de Villeneuve, acquis en 1473 par Pierre Landais, principal conseiller du duc François II[5], exécuté sur l'échafaud en 1485. Sa fille, Françoise L'Espervier, dame de La Boulevardière, en hérite, et l'hôtel sert, au XVIe et au début du XVIIe siècle[6], de logement du gouverneur du château des ducs de Bretagne. En 1613 et 1618, les Oratoriens achètent l'hôtel, mais les instances municipales les empêchent de s'y installer[7]. La même opposition n'empêche pas les Jésuites d'occuper le bâtiment à partir 1671. L'immeuble est vendu en 1776, après leur expulsion[1]. Il connaît par la suite plusieurs propriétaires dont les magasins Decré qui en font une annexe[7].

Au no 13 de la rue se trouve l'hôtel de Châteaubriant, une des entrées de l'école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole (ESBANM) fermée en .

Références

  1. Pied 1906, p. 42-43.
  2. Bois 1977, p. 89.
  3. de Berranger 1975, p. 136.
  4. Colette David, Michel Bazantay, Franck Gerno, Romain Rousseau et Murielle Durand-Garnier (photogr. Philippe Ruault), Nantes : Architectures remarquables* 1945/2000, Nantes, Nantes aménagement, , 140 p. (ISBN 2-9515061-0-4), p. 29 et 140.
  5. Caraës 1996, p. 17.
  6. de Berranger 1975, p. 138.
  7. Caraës 1996, p. 18.

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
  • Paul Bois (dir.) et al., Histoire de Nantes, Toulouse, Éditions Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones » (no 39), , 477 p. (ISBN 2-7089-4717-6).
  • Jean-François Caraës, « L'hôtel de Briord et Pierre Landais à Nantes », Les Annales de Nantes et du Pays nantais, Nantes, Société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique, no 262, , p. 16-19 (ISSN 0991-7179, lire en ligne).
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 42-43.

Articles connexes

Liens externes

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