Rue Jean-Baptiste-Estelle
La rue Jean-Baptiste-Estelle est une voie marseillaise située à la frontière des quartiers Noailles (1er arrondissement) et Préfecture (6e arrondissement). Elle va de la rue de Rome au cours Julien et se termine dans le quartier Notre-Dame du Mont (6e arrondissement) par un escalier, après avoir franchi le cours Lieutaud sur une passerelle piétonne.
Rue Jean-Baptiste-Estelle
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Situation | ||
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Coordonnées | 43° 17′ 35″ nord, 5° 22′ 53″ est | |
Arrondissement | 1er et 6e | |
Quartier | Noailles, Préfecture, Notre-Dame-du-Mont | |
Tenant | Rue de Rome | |
Aboutissant | Cours Julien | |
Morphologie | ||
Type | Rue et escaliers | |
Longueur | 250 m | |
Largeur | 13 m | |
Transport | ||
Métro | ![]() ![]() |
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Histoire | ||
Création | 1738 | |
Anciens noms | Deuxième Calade | |
Géolocalisation sur la carte : Marseille
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Origine du nom
En le bureau de l’agrandissement de Marseille[1] projette le percement de trois voies parallèles afin de desservir les nouveaux quartiers de la colline de Fongate. Elle portent respectivement les noms de « Première Calade » pour celle qui devient ensuite la rue Jean-Pierre-Moustier, « Deuxième Calade » pour la rue Jean-Baptiste-Estelle et « Troisième Calade » pour la rue Balthazar-Dieudé.
C’est en qu’elles reçoivent les noms de trois échevins qui se sont distingués pendant la peste de 1720 : Jean-Pierre Moustier, Jean-Baptiste Estelle et Balthazar Dieudé[2].
Historique

Dans l'agrandissement les nouveaux quartiers de la rue Paradis et de la rue de Rome se développent selon un plan en échiquier. Les trois calades, désignées ainsi du fait de leurs fortes pentes, font partie de cet ensemble, leurs tracés en prolongeant les axes Ouest-Est[3].
Leur réalisation prend du temps du fait de l'importance des terrains à déblayer et des discussions entre les propriétaires qui doivent, selon le droit en vigueur à Marseille, assumer les deux-tiers de la dépense. Les travaux de percement de la deuxième calade débutent en [2].
Au cours du XIXe siècle la rue Jean-Baptiste-Estelle est prolongée à ses deux extrémités. La jonction avec la rue Grignan est décidée en , après un accord entre la ville de Marseille et les propriétaires des maisons à démolir entre la rue de la Palud et la rue de Rome. La liaison avec le cours Julien, quant à elle, intervient dans les années 1860, également avec la participation financière des propriétaires riverains. Des habitants de la plaine Saint-Michel et du cours Julien réclamaient depuis longtemps cet accès direct au centre-ville. Dès le conseil municipal en débat, mais c’est seulement en qu’il en approuve le plan. Compte tenu d'une différence de niveau de 14 mètres entre la rue Jean-Baptiste-Estelle et le plateau du cours Julien, à franchir en 80 mètres, la construction d’un escalier s'impose. Il prend la forme d'un square en pente avec une alternance des volées d'escalier simples ou doubles. Une passerelle au dessus du cours Lieutaud, prolongé en tranchée à la même époque, fait la jonction avec les rues de la Palud et Jean-Baptiste-Estelle[2].
La rue Jean-Baptiste-Estelle constitue la limite sud de l’îlot dit du domaine Ventre. Cet ensemble d’entrepôts aujourd’hui transformés en logements, est construit sur l'emplacement du couvent des Trinitaires vendu comme bien national à la Révolution[3].
Notes et références
- Agrandissement de Marseille ordonné 1666 par Louis XIV.
- Augustin Fabre, Les rues de Marseille, t. IV, Marseille, E. Camoin, 1867-1868, 468 p. (présentation en ligne, lire en ligne), « Rue Moustier, rue Estelle, rue Dieudé », pages 149-154.
- Françoise Bottero et Emmanuelle Lott, Logique de l'îlot et retour du passage : Restructuration du Domaine Ventre à Marseille, École d'architecture de Marseille-Luminy (travail personnel de fin d’études), coll. « Atelier d'Architecture Urbaine », , 283 p. (présentation en ligne, lire en ligne).
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