Rue Descartes (Paris)
La rue Descartes est une voie située sur la montagne Sainte-Geneviève dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris.
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5e arrt Rue Descartes
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Rue Descartes au carrefour de la rue Clovis. En arrière-plan, la tour du lycée Henri-IV et la coupole du Panthéon. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Sorbonne Saint-Victor |
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Début | Rue de la Montagne-Sainte-Geneviève | ||
Fin | Rue Mouffetard | ||
Morphologie | |||
Longueur | 260 m | ||
Largeur | 8 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Rue Bordet rue Bourdet rue Bourdelle rue Bordelle rue de la Porte-Saint-Marcel |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 2736 | ||
DGI | 2724 | ||
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Cette rue commence rue de la Montagne-Sainte-Geneviève (placette Jacqueline-de-Romilly) et finit rue Thouin (anciennement rue de Fourcy et rue des Fossés-Saint-Victor). Elle est prolongée au sud par la rue Mouffetard dans le Quartier latin, ce qui explique la présence de nombreux commerces tels que pubs, bars à chicha, traiteurs libanais, bars-restaurants et bazars.
Du fait de la présence de ces nombreuses activités, la rue est très fréquentée par les touristes qui aiment l'aspect « villageois » de la place formée par le croisement des rues Descartes, de la Montagne-Sainte-Geneviève et de l'École-Polytechnique.
Origine du nom
Elle porte le nom du nom du philosophe, écrivain et scientifique René Descartes (1596-1650)[1].
Historique
La rue faisait partie de l'ancienne voie gallo-romaine allant de Lutèce à Fontainebleau[2].
Dès 1259, on trouve cette rue sous le nom de « rue Bordet », parce qu'elle conduisait à la porte Saint-Marcel que l'on nommait aussi « porte Bordet » à cause de la famille de Bordelles, une famille très connue au XIIIe siècle, qui y vivait[3]. Ce nom a largement varié en « rue Bourdet », « rue Bourdelle », « rue Bourdeille » et « rue Bordelle[4] ».
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue de la Porte De Saint-Marcel ».
Elle est citée sous le nom de « rue de Bourdeille » dans un manuscrit de 1636.
Elle est officiellement nommée « rue Descartes » en 1809 mais on la trouve encore en 1812 sous le nom de « rue Bordet » comme dans l'ouvrage de Jean de La Tynna[3].
Au XIXe siècle elle était située dans l'ancien 12e arrondissement[5], puis dans le 5e arrondissement après la création de ce dernier en 1859.
Les numéros de la rue étaient noirs au début du XIXe siècle[3]. Le dernier numéro impair était alors le no 53 et le dernier numéro pair était le no 32.
- La rue Descartes à la jonction de la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- La rue longe les anciens bâtiments de l'École polytechnique, aujourd'hui occupés par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
- nos 11 à 19 : accès au jardin Carré.
- Entrée historique de l'École polytechnique à la jonction des rues de la Montagne-Sainte-Geneviève et Descartes (placette Jacqueline-de-Romilly).
- no 30 presbytère de l'église Saint-Étienne-du-Mont (monument historique) ainsi que l'arrière du lycée Henri-IV.
- No 30 : le presbytère de l'église Saint-Étienne-du-Mont, ancien hôtel de Louis d'Orléans, dit le Pieux.
- Détail de la façade, côté rue Clovis.
- juste avant la rue Mouffetard : une fresque de Pierre Alechinsky accompagnée d'un poème d'Yves Bonnefoy est peinte sur le flanc d'un immeuble.
- no 18 : Paul Verlaine s'y installa en 1895
- no 25 : emplacement du cabaret « Au Roi Clovis » ou les quatre sergents de La Rochelle (Jean-François Bories, Jean-Joseph Pomier, Marius-Claude Raoulx et Charles Goubin) préparèrent leur complot.
- no 39 : immeuble où Paul Verlaine est mort dans un atelier mansardé du dernier étage le [6]. Ernest Hemingway occupa cet atelier en 1922[7].
- Le no 39 en 2011.
- Au niveau des nos 47 et 50 : emplacement de l'ancienne porte Bordet ou porte Bordelles, ou porte Saint-Marcel, près de la rue Thouin[8].
- Le no 50 de la rue Descartes.
- La plaque qui rappelle le plan et l'emplacement de cette ancienne porte.
Notes et références
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 7 février 1809 », p. 54.
- « La ville gallo-romaine au IIIe siècle », Atlas historique [lire en ligne] [PDF].
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 426.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 45e quartier « Saint-Jacques », îlot no 5, cote F/31/96/28, îlot no 5 bis, cote F/31/96/29, îlot no 6, cote F/31/96/30, îlot no 15, cote F/31/96/39, îlot no 9, cote F/31/95/09, îlot no 12, cote F/31/95/12.
- Plaque commémorative sur la façade.
- « Paris dans les pas des grands hommes », L'Express Thema, dernier trimestre 2015, p. 173.
- Une partie du mur est visible dans les caves d'un restaurant indien, situé au 12, rue Thouin.
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