Route des églises fortifiées de Thiérache

La Route des églises fortifiées de Thiérache est un circuit de 150 km consacré aux églises fortfiées en Thiérache ardennaise, à l'Ouest du département, entre la limite avec le département de l'Aisne et Charleville-Mézières.

Panneau balisant le circuit
Église fortifiée de Signy-le-Petit
Église Saint-Martin de Remilly-Les-Pothees
Église Saint-Sulpice de Rumigny
Église fortifiée de Rocquigny

Localisation

Le circuit balisé constitue une boucle de 150 km, essentiellement dans un paysage de collines et de bocage typique de la Thiérache, en Ardennes. Ce circuit passe notamment par la forêt de Signy-le-Petit. Si on l'effectue par exemple dans le sens inverse des aiguilles d'une montre en partant de Signy-le-Petit, ce circuit descend vers le sud en suivant la limite entre le département de l'Aisne et des Ardennes, passe par le Prieuré de Prémontrés Saint-Jean d'Hannapes et par l'abbaye de Bonnefontaine sur la commune de Blanchefosse-et-Bay, puis par Rumigny (avec à proximité de Rumigny le château de la Cour des Prés), se dirige vers l'Est jusqu'à la maison-forte de Maipas, descend plus au sud vers Liart, Marlemont, Saint-Jean-aux Bois, repart vers la limite du département, jusqu'à Rocquigny puis repart à l'ouest, traverse la forêt de Signy-l’Abbaye, passe par Dommery, Launois-sur-Vence (son église et son relais de poste à chevaux, remonte vers le nord par Gruyères et son château, contourne les environs de Charleville-Mézières par l'abbaye Notre-Dame de Sept-Fontaines, le château d'Hardoncelle, Remilly-les-Pothées, son église et son château, puis repart vers Signy-le-Petit, avec au passage le château de L'Échelle[1],[2].

Contexte historique

Cette zone géographique est à la limite du royaume de France, une frontière rarement pacifiée. S'y ajoutent au XVIe siècle et XVIIe siècle les guerres civiles internes à ce royaume. Ce sont notamment les guerres de Religion (1562-1598), avec la proximité du duché de Guise, à la tête des Ligueurs catholiques, et de la Principauté de Sedan, fief protestant. Puis quelques décennies plus tard, les Frondes (1648-1653) contre le pouvoir royal. Certaines communautés villageoises sont défendues par leur seigneur, comme les ducs de Rethel, et plus à l'est des Ardennes, vers l'Argonne, les comtes de Grandpré. Ces communautés sont moins tentées de fortifier leur église. Mais les communautés installées sur les propriétés des chanoines de la cathédrale de Reims se sentaient de fait moins protégées. Et attaquer les terres des ducs de Guise était symboliquement tentant pour les troupes protestantes. Ce sont ces territoires sujets à des attaques de troupes militaires qui ont vu se fortifier les églises, en plus des forteresses. Ces lieux relligieux deviennent, pour les populations des villages, l'ultime refuge lorsque des bandes armées traversent leur territoire avec l'intention de le piller et de le dévaster[1],[2].

Les matériaux de construction

Les matériaux de construction sont le plus souvent déterminés par les ressources locales. Ainsi, à Signy-le-Petit, on utilise le quartzite, et on privilégie la pierre calcaire à Hannapes, Rumigny, Prez, Aouste, Liart. L'église de Rocquigny est en briques utilisant l'argile à silex[2].

Les églises fortifiées et remarquables du circuit

Sur ce parcours qui comprend également quelques châteaux et forteresses, les principales églises fortifiées de Thiérache ou les églises remarquables sont les suivantes[1],[3],[4],[2],[5] :

Références

  1. « Églises fortifiées de Thiérache et du nord-ouest ardennais », sur Culture et patrimoine. Diocèse de Reims
  2. Henri Manceau, « Grandeurs et misères des vieilles pierres ardennaises : églises des confins occidentaux », L’automobilisme ardennais, no 115, , p. 13-17
  3. Henri Manceau, « Grandeurs et misères des vieilles pierres ardennaises : églises fortifiées de Thiérache », L'Automobiliste ardennais, no 97,
  4. Jean-Marie Gérard, Églises fortifiées, moulins, fermes, maisons... châteaux... de Thiérache : de l'Aisne, des Ardennes, de l'Avesnois et de la botte du Hainaut belge, autoédition, , 83 p., p. 33
  5. Hubert Collin, Les Églises anciennes des Ardennes, Édition de l'office départemental du tourisme des Ardennes, , 178 p.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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