Roquestéron

Roquestéron est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Roquestéron

Vue sur le village.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Danielle Chabaud
2020-2026
Code postal 06910
Code commune 06106
Démographie
Gentilé Roquérois
Population
municipale
579 hab. (2018 )
Densité 89 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 52′ 29″ nord, 7° 00′ 19″ est
Altitude Min. 270 m
Max. 1 040 m
Superficie 6,47 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Roquestéron
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Roquestéron
Géolocalisation sur la carte : France
Roquestéron
Géolocalisation sur la carte : France
Roquestéron
Liens
Site web http://roquesteron.fr/
    Rue du village (Voie Romaine) avec escaliers muletiers, adaptés à la pente douce et au passage d'animaux domestiques.

    Ses habitants sont appelés les Roquerois[1], et anciennement, selon Baptistin Giauffret, les Rouqueirols.

    Géographie

    Localisation

    Cette commune qui appartient à une localité divisée en deux communes — sur la rive gauche de l’Estéron, le gros bourg de Roquestéron, et sur la rive droite, juste en face, la Roque-en-Provence, anciennement Roquestéron-Grasse (79 habitants) — est bordé sur sa façade Sud par la rivière vert pâle.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 647 hectares ; l'altitude varie entre 270 et 1 040 mètres[2].

    Le village est bâti en adret au bas du Mont Long.

    La géomorphologie générale est celle des Préalpes de Grasse. La présence d’affleurements de strates et quelques rares sites fossilifères (belemnites, polypes, mollusques) témoignent du plancher océanique de la Téthys mésozoïque.  Par rapport au faciès du Sud de l’Estéron jusqu’au massif du Cheiron[Note 1] (lui-même plus ancien) majoritairement crétacé, le territoire de Roquestéron présente[3],[4] essentiellement des séries sédimentaires cénozoïques recouvrant le substrat crétacé visible au sommet du Mont Long (et jusqu'à un affleurement oxfordien). Ces sédiments (tous calcaires des Préalpes de Grasse : éboulis, marnes, divers calcaires dont quelques nummulitiques) sont issus de l’érosion des reliefs environnants, surtout éocène et jusqu'au Pliocène, les blocs s’accumulant en fond de vallée.

    À l’ouest de la commune, après Sigale, le relief est plus tourmenté, avec la présence des fameuses clues. Loin au nord-est, l'horizon de Cuébris (où fut dégagé un fossile de crocodilien éocène) dévoile une rive lacustre ou une crique lagunaire de l’Éocène inférieur[Note 2].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Cours d'eau sur la commune ou à son aval :

    • Le village est profondément marqué, dans son nom et son histoire, par la rivière Estéron, affluent du Var. Sa pente est de 6 % jusqu'au village, puis décroît à 5 % après le goulet du Peïroulet formé par les extrémités des monts de la Chabrière et Auvière. À cet endroit, un modeste affluent au nom traditionnel de Riou rejoint la rivière en rive gauche.
    • le Rieu,
    • le ruisseau de Monaque[5]
    • vallons des Graves, de la Villette, de Lauviera, de Vaisselet[6],
    • ravins du Miniot, des Combas, de Caïne.

    Roquestéron dispose de la station d'épuration d'une capacité de 2 000 équivalent-habitants[7],[8].

    Catastrophes naturelles - Sismicité

    Le , de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[9]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le . L'Arrêté du portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Roquestéron, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au "[10].

    Commune située dans une zone de sismicité moyenne[11],[12].

    Climat

    Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[13].

    Le climat est très chaud en période estivale et le taux d’enneigement est faible en hiver en raison de la faible altitude du village.

    Communes limitrophes de Roquestéron
    Cuébris
    Sigale Pierrefeu
    La Roque-en-Provence Conségudes

    Voies routières

    Le territoire communal, dont le village (sous le nom d'avenue Georges Salvago), est traversé par la Route départementale D17, ancien Chemin vicinal de grande communication n°17. D'une longueur de 38 km, elle relie la Roquette sur Var à la D2211A au Pont des Miolans, via Gilette[14]. La portion sur cette dernière commune, gérée par la Métropole Nice Côte d'azur, est reclassée depuis 2012 route métropolitaine (M17)[15]. Venant de Bouyon et Conségudes (arrondissement de Grasse), la D1 franchit le Pont de France et relie la Roque-en-Provence à Roquestéron, se joignant à la D17 au pont du Riou à l'entrée du village. À sa sortie (direction Sigale), la modeste D317, dite route de Cuébris, rejoint celui-ci.

    Transports en commun

    • Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

    Une ligne régulière du réseau Zou ! dessert la ville de Nice, à 56 km.

    Intercommunalité

    Depuis le , Roquestéron fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes de la vallée de l'Estéron, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

    Depuis le Rattachement et jusqu'en 2015, Roquestéron était le chef-lieu du canton de Roquestéron (arrondissement de Puget-Théniers jusqu'en 1926).

    Urbanisme

    Typologie

    Roquestéron est une commune rurale[Note 3],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (79,9 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Morphologie urbaine

    Roquestéron est un village avec son café et sa place aux boulistes ombragée de platanes, et possède une placette fleurie.

    À 5 kilomètres se situe un hameau, le Ranc, sur la D7.

    Logement

    En , le nombre total de logements dans la commune était de 387, alors qu'il était de 340 en [a 1].

    Parmi ces logements, 61,5 % étaient des résidences principales, 31,5 % des résidences secondaires et 7,0 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 75,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 22,0 % des appartements[a 2].

    La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 68,1 %, en hausse sensible par rapport à (62,1 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 2,5 % contre 5,6 % (Résidences principales selon le statut d'occupation[a 3]).

    Toponymie

    Jusqu'à correction en 2013, le nom de la commune, tel qu'indiqué par le Code officiel géographique était Roquesteron.

    En 1985 a été aboli le nom donné lors du rattachement à la France : Roquesteron-Puget. Auparavant, le village (et surtout la « Vieille Ville » originelle, l'actuelle Roque-en-Provence) avait reçu comme toponymes Roccasterone, la Rocca, la Roccha de Sterono, Roca-Staroni[23], Rocca Steronis. Le nom du village, en rive gauche et ici présenté, était Roccasterone durant sa période sarde.

    L'étymologie du nom, à double oronymie, le roc/rocher fortifié de/sur l'Estéron, est à rapprocher de celle de cette rivière[24].

    Histoire

    Sur le Pont de France, borne-frontière (reconstitution) coté Roquestéron, présentant les armes de la Maison de Savoie.

    Le village actuel de Roquestéron, anciennement dénommé Roccasterone puis Roquesteron-Puget, sur la rive gauche de l'Estéron, n'a d'existence administrative que depuis le Traité de Turin de 1760 ; auparavant, son histoire est celle d'un faubourg de la Rocca fondée rive droite, créé à partir du XVe siècle.

    Il y a 2 000 ans déjà, la tribu ligure « les Velauni » occupait le terroir. Puis vinrent les romains[25] comme en témoignent un épigraphe et un cippe[Note 5], ce dernier bordant probablement la route carrossable (dite Voie romaine) qui reliait Vence à Castellane.

    Après les siècles obscurs des invasions, le premier seigneur connu de Roquestéron, Raymond Rostaing donna en 1025 et 1046 des terres et des biens à l’abbaye de Lérins qui fonda un prieuré. Sa famille y érige un castrum de la Rocha[26] au XIIe siècle, sans doute un poste de guet et une église fortifiée, l'actuelle église Sainte Pétronille. Un autre castrum aurait été érigé dans le hameau de Gerbières (castrum Garberii[26]). Vers 1300, Raymond Féraud, illustre prieur, noble et lettré, y écrivit (au modeste monastère Saint Jean de Moustiers à la Haute Olive[26]) une partie de La Vida de Sant Honorat.

    Jusqu’en 1388, Roquestéron resta provençale. De 1388 à 1760, excepté quelques parenthèses françaises, elle fait partie du duché de Savoie, puis du royaume de Piémont-Sardaigne. Le village fortifié voisin de Cuébris demeure provençal, intégré au Royaume de France en 1481. Ainsi, durant presque un demi-millénaire, la Rocca est une terre frontalière.

    Au cours des siècles, le village accroché au flanc du rocher qui domine l’Estéron sur la rive droite, descendit vers la rivière, la franchit (vraisemblablement à partir du XVe siècle), et peu à peu, le faubourg rive gauche cultivé se couvre de bâtisses, au voisinage des territoires de Cuébris et du prieuré/lieu-dit Saint Jean d'Aurèle de l'ancien village de la Caïnée. À la fin du XVIIe siècle, essor démographique et calme politique aidant, celui-ci accueille une majorité de feux, de riches familles bourgeoises (Saint-Jean qui donnent au lieu le nom de Borgho Sangian, Alziari propriétaires du Champon) y font construire des maisons dont les linteaux datés subsistent. En 1739, 333 habitants habitent en rive gauche, 87 dans la « Vieille Ville » rive droite. Sur l'emplacement d'une chapelle de pénitents, une église Saint Arige est construite à partir de 1735[27].

    1760 est une date essentielle : le Traité de Turin (article 8 à 11[28]), fixant l’Estéron comme frontière entre les États sardes et la France, coupa le village en deux, donnant la rive droite à la France[29]. Le pont enjambant la rivière devint pont international avec une borne frontière de bois en son milieu : il est baptisé plus tard « pont de France ». Avant le Traité, l'ouvrage n'est pas mentionné sur les cartes, « le pont en bois est emporté par les crues de la rivière, ce qui arrive souvent »[27]. Les lithographies aux alentours de 1860 illustrent un pont à deux arches en bois et une pile de pierre, construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle[Note 6],[30]. Il est reconstruit solidement de 1873 (date sur la culée Sud[31]) à 1876, et sera partiellement dynamité par le groupement F.T.P du commandant Masselot le [32]. La rive gauche, restée sarde avec le nom de Roccasterone devient française en 1793, après la victoire des troupes de la Révolution. Les deux communautés demandent sans succès leur réunion. En 1814 à la chute de l’Empire et par le Traité de Paris, elle redevient sarde et chef-lieu de mandement jusqu’en 1860 , date de son rattachement définitif à la France (Roccasterone prenant le nom de Roquesteron-Puget).

    Toutefois, les deux communautés, créées de part et d’autre de la rivière, restent séparées administrativement et ce jusqu’à nos jours.

    Une route carrossable joint le Pont Charles-Albert à Roquestéron en 1871, et il faudra attendre 1900 pour relier Roquestéron-Grasse à Conségudes.

    Roquesteron-Puget de 1860 jusqu’après 1945 suit l'évolution commune des nombreux villages de l'arrière-pays niçois : modernisations, pauvreté et exode rural, désenclavement et apparition du tourisme. Il retrouve le « poids » d'un chef-lieu de canton par l'installation d'administrations et la venue de R.O.N.A. en 1963.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1861 1865 Célestin Alziary    
    1865 1868 Pie Garrel    
    1868 1879 Célestin Alziary    
    . 1885 Jules Dalmassy    
    1885 1892 Cyrille Passeron    
    1892 1919 François Alziary RG  
    1919 1922 (démission) Pierre Passeron RG Médecin
    1922 1925 François Guérin PR Médecin
    1925 1929 César Combe   Agriculteur
    1929 1945 Gustave Lions PRS Fonctionnaire puis retraité
    1945 1947 (décès) Robert Victor Lions PCF Médecin
    1947 1959 Gaston Alziary    
    . 1962      
    1962 1971 Francis Noirel    
    1971 1989 Elie Frédy    
    1989 [33] André Roumagnac[34]   Retraité / Vice-président de la Communauté de communes
    de la Vallée de l'Estéron
    En cours Danielle Chabaud DVD Retraitée

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].

    En 2018, la commune comptait 579 habitants[Note 7], en augmentation de 2,12 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    347344413522450516467440433
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    477505458450430431346404410
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    317284281326263221221422404
    1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 - -
    428509478506558574579--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[39] :

    • École maternelle,
    • École primaire[40],
    • Collèges à Puget-Théniers, Saint-Martin-du-Var, Saint-Jeannet.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé[41] :

    • Médecins à Bouyon, Villars-sur-Var, Puget-Théniers, Gilette,
    • Pharmacies à Gilette, Carros,
    • Hôpitaux à Villars-sur-Var, Puget-Théniers, Saint-Jeannet.

    Cultes

    Manifestations culturelles et festivités

    Station climatique d'été. Fête patronale : saint Matthieu à la mi-août. Foire de printemps mi-avril ou début mai[43]. Marché hebdomadaire les mercredis toute l'année. Village des bêtes heureuses en 1960[réf. nécessaire].

    Économie

    Budget et fiscalité 2019

    En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[44] :

    • total des produits de fonctionnement : 663 000 , soit 1 126  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 549 000 , soit 933  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 361 000 , soit 613  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 330 000 , soit 560  par habitant ;
    • endettement : 625 000 , soit 1 061  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 14,67 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,47 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 22,20 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 798 , ce qui plaçait Roquestéron au 26 800e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[45].

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 310 [46].

    Emploi

    En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 339 personnes, parmi lesquelles on comptait 65,5 % d'actifs dont 55,5 % ayant un emploi et 10,0 % de chômeurs[a 4].

    On comptait 115 emplois dans la zone d'emploi, contre 114 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 192, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 8] est de 59,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus d'un emploi pour deux habitants actifs[a 5].

    Agriculture

    La directive territoriale d'aménagement et de développement durables (DTADD), à laquelle doit répondre le plan local d'urbanisme, insiste sur certaines orientations et objectifs comme "maintenir et développer les activités traditionnelles au premier rang desquelles figurent l’agriculture, le pastoralisme qui jouent un rôle majeur dans l’entretien de l’espace et des paysages[47].

    Le territoire communal est totalement inclus dans deux périmètres d’Appellation d'origine contrôlée (AOC)[48] : * Périmètre AOC « Olive de Nice » par décret du ; * Périmètre AOC « Huile d'olive de Nice » par décret du .

    • Agriculteur[49].
    • Sylviculture-pêche.

    Tourisme

    L'Estéron, qui traverse le village de Roquestéron, est une rivière de couleur émeraude avec ses lieux touristiques très convoités pour ses cascades et clues[50], qui attirent les touristes, entre autres pour le canyoning, la baignade et la pêche.

    L'environnement naturel et les nombreux sentiers de la commune permet également la pratique de la randonnée pédestre, du VTT, de l'équitation.

    Des sentiers donnent en effet accès aux clues impressionnantes d'Aiglun et du Riolan, et passent à côté de chapelles champêtres cachées par la végétation.

    Les randonneurs peuvent suivre le GR 510 qui relie Saint-Cézaire à Sospel, jusqu’au sommet du Cheiron (1 777 m) qui offre un panorama sur la Côte d'Azur et les Alpes.

    Le village se développe économiquement grâce à sa position géographique, à une heure de route de Nice et de Grasse. Il fait aussi partie du Parc naturel régional des Préalpes d'Azur.

    • Camping-Bar-Restaurant; chambres d'hôtes[51].
    • Restaurant-auberge Le vieux moulin[52].
    • Bar, Pizza[53].

    Entreprises et commerces

    Au , Roquestéron comptait 51 établissements : 1 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 5 dans l'industrie, 14 dans la construction, 24 dans le commerce-transports-services divers et 7 étaient relatifs au secteur administratif[a 6].

    En 2011, 10 entreprises ont été créées à Roquestéron[a 7], dont 8 par des autoentrepreneurs[a 8].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    En rive gauche, une promenade dans le village permet de découvrir de belles ruelles bordées de maisons présentant de beaux encadrements de portes, dont certains datés de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècle[54]. Dans la voie romaine, un cippe du IIe siècle est remployé dans un mur de maison. L'ancienne mairie, rue du Docteur-Passeron, était à l'origine la résidence de la Alziary de Malaussène (anoblie en 1723), dont un des membres fut maire de Nice de 1886 à 1896. L'église Saint-Érige, construite à partir de 1735, à nef unique couverte d'une voûte en berceau, renferme quelques toiles intéressantes. Des locaux qui abritèrent jadis des activités artisanales ont été restaurés par la Société du four à pain et du pressoir (association loi de 1901, devenue "L'association roquéroise du Four à pain et du pressoir"[55] dont le but est la sauvegarde du patrimoine local) : le four à pain, le pressoir, l'ancienne boucherie, la forge, le moulin à huile, la cordonnerie sont visitables sur rendez-vous.

    Patrimoine religieux :

    • Église Saint-Erige[56] du XVIIIe siècle, construite à partir de 1735 comme l'indique le millésime gravé dans la partie droite de la façade de l'église, abritant quelques peintures et objets intéressants[57]. Son nom est repris de l'ancienne église paroissiale, actuelle Sainte Pétronille[27]. L'église est à nef unique voûtée en plein cintre avec une façade classique et un clocher. Elle a fait l'objet d'une inscription sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2014[58]. La qualité de la resturation de léglise a justifié, en , l'attribution à la commune du prix départemental des "Rubans du patrimoine"[59].
    • Chapelle de l'Annonciation[60].
    • Chapelle Dalmassy[61].
    • 10 oratoires anciens[62].
    • Monument aux morts[63],[64].

    Autres patrimoines :

    • Site de Champalaric[65]
    • Vestiges du château[66],[67].
    • Immeuble de la famille Alziary comte de Malaussène, dont l'un des descendants fut maire de Nice (1886-1896).
    • Fontaine (1907)[68].
    • Fontaine-lavoir (1779).
    • Linteaux de portes XVIIe siècle
    • Four et pressoir communaux, forge, moulin à huile, échoppes de boucher et cordonnier anciens (musées privés).
    • Objets et outils insolites utilisés autrefois, anciennes mesures, monnaies, sceau ; documentation très importante sur l'histoire du village et de la vallée ; circuit des oratoires et des sites historiques.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D’azur à la champagne de sinople soutenant deux tours d’or sur un mont issant du même, au pal ondé d’argent brochant sur le tout.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Les armoiries de Roquestéron datent seulement de 1961. Celles choisies ont été composées par Charles-Alexandre Fighiéra et Gustave-Adolphe Mossa. Elles représentent la commune de Roquestéron-Grasse et celle de Roquestéron, symbolisées par deux tours, séparées par la rivière Estéron. L’inscription latine « ANGULUS RIDET » qui veut peut-être rappeler l’occupation romaine de ce terroir, signifie « Un coin qui réjouit », c’est-à-dire un endroit agréable. La locution empruntée à Horace (mihi præter omnes angulus ridet[71]) est visible aussi, entre-autres, sur le cadran solaire de l'église saint Véran d'Ascros. S'il ne peut prétendre à des origines séculaires, le blason présente un sens certain de la géographie du terroir et de son histoire, avec les deux communautés représentées à l'identique.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • La Roque-en-Provence, p.122
    • Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Canton de Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN 2-84234-071-X)
      Canton de Villars-sur-Var : pp. 773 à 776 : Roquestéron
    • Yves Bernard, L'annuaire Touristique et Culturel des Alpes-Maritimes et de Monaco, p. 208-209, Éditions Campanile, 1997 (ISBN 2912366-003)
    • Historique de la commune sur montnice.fr/cartographie/
    • Roquesteron : château, le Comté de Nice en 1850, Murs et linteaux, site de Champalaric, sur archeo-alpi-maritimi.com/
    • Une étude générale du bâti du village a été réalisé par des stagiaires du « Centre européen de formation PARTIR (Patrimoine Architectural Rural, Techniques d'Identification et de Restauration) » et l' École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette (ex École d'architecture de Paris-La Villette). Les stages proposés par le Centre européen, dans le cadre de ses antennes régionales, sont destinés prioritairement aux étudiants de 4e et 5e années des écoles d'architecture françaises et européennes et aux jeunes diplômés dans le cadre des sessions de formations d'application, organisées par l'antenne du centre qui était basée à Villars-sur-Var.
    • Baptistin Giauffret, Roquestéron, entre France et Savoie, Éditions Serre, 1984 (ISBN 978-2864100591)
    • Simone Cateland-Masséna, Roquestéron, son église Saint-Arige, sa chapelle rurale, ses oratoires, Éditions Serre, coll. l'Ancre solaire, 2010 (ISBN 978-2864105398)
    • Michel Orcel (avec la collaboration de Marc Tanzi), Le Val de Sigale. pays d'Esteron et de Chanan à travers six siècles d'histoire, ARCADES AMBO éd., Nice, 2015, http://www.arcadesambo.com/ .

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Le Massif du Cheiron, jurassique, se plisse dès le Crétacé et isole l'Estéron en milieu lagunaire.
    2. dont le territoire de Roquestéron aurait pu être un bas-fond protégé par l'anse du Cheiron il y a de 50 à 40 millions d'années.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. . Très altérée, elle ne présente plus qu'un glaive et un croissant de Lune. Elle est ainsi similaire à la stèle de Lucius Abricius Viato, conservée au Musée archéologique de Cimiez. Il est donc possible que des terres du pagus Staroni aient été accordées à des auxiliaires vétérans de la cohorte des Gétules (peuplade africaine). Jean-Pierre Cassely, dans Côte d'Azur insolite et secrète, ed. JonGlez, reprend Baptistin Giauffret, op. cit., et mentionne de façon peu précise que la stèle porte, en sus, les sigles d'un centurion et d'un décurion. Le même Giauffret voit aussi la mention d'un décurion dans l'inscription lapidaire de la Roque-en-Provence, ainsi qu'une stèle « au dieu Hêtre » à Gerbières.
    6. Si la présence de monuments romains de part et d'autre de la rive ainsi que le souvenir d'une "voie romaine" postulent l'existence possible d'un ouvrage d'art sur la rivière, la première mention d'un pont est un projet de 1415, selon Simone Cateland, fixant le prix d'une pile de pierre enjambant le cours d'eau. Cette date correspond d'ailleurs aux estimations sur les premières constructions de la rive gauche, qui constitueront la base du futur Roccasterone de 1760-1860. Le pont existant en 1760 accueillit la borne n°1 de la frontière matérialisée le 4 octobre 1761, un poteau de chêne avec les armes des deux royaumes frontaliers. En 1823, un nouveau poteau (n°75) de 2,60 mètres peint en gris remplaça l'ancien. La crue de 1830 emporta pont et poteau-borne et ne seront remplacés qu'en 1844. Après le dynamitage de 1944, il faudra attendre 1962 pour que le pont actuel ne soit jeté, une passerelle le remplaçant une centaine de mètres en amont.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    8. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.

    Insee

    1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
    2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
    4. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    5. EMP T5 - Emploi et activité.
    6. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
    7. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
    8. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.

    Autres références

    1. « Conseil général des A.M. »
    2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne]
    3. « Infoterre, cartes géologiques BRGM »
    4. « Google Earth KLM (base géologique) »
    5. Ruisseau de Monaque
    6. Principaux affluents L'Esteron
    7. Aval station d'épuration de Roquesteron - lieu-dit Le Plan
    8. Schéma Directeur D’Assainissement commune de Roquestéron
    9. Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
    10. Communes reconnues en état de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et Côtes-d'Armor
    11. Zonage administratif (ancien nouveau)
    12. Didacticiel de la règlementation parasismique
    13. Table climatique
    14. Pour se rendre à Roquesteron au départ de Nice
    15. « D17 et M17 », sur routes.wikia.com
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. « Les Chartes du Val de l'Esteron à la B.N. »
    24. Roque-en-Provence lors du partage de 1760 ou Roque d’Estéron devenue française
    25. Notice no APMDP055799, base Mémoire, ministère français de la Culture Cippe en pierre portant une inscription romaine
    26. Edmond Rossi, Les Châteaux du Moyen-Age des Alpes-Maritimes, Cressé, PRNG, , 269 p. (ISBN 978-2-8240-0555-3), p. 234
    27. Simone Cateland-Masséna, Roquestéron, son église Saint-Arige, sa chapelle rurale, ses oratoires, Nice, éditions Serre, , 63 p. (ISBN 978-2-86410-539-8)
    28. Histoire d'une frontière : Actes du Colloque de Puget-Théniers, 9-11 octobre 2009, Mélis, , 207 p. (ISBN 978-2-35210-073-7)
    29. Conséquences du Traité de Turin
    30. Simone Cateland (bulletin municipal), « Patrimoine : le Pont de France », Le Roquerois, janvier à juin 2016
    31. Jean-Claude Poteur, « Etude de la commune de Roquestéron-Grasse », Recherches régionales, (lire en ligne)
    32. Eric Trenta, « Roquestéron de 1914 à 1945 - la société villageoise », Recherches régionales, (lire en ligne)
    33. Décès de Andre-Roumagnac
    34. Site de la préfecture des Alpes-Maritimes « Copie archivée » (version du 26 avril 2008 sur l'Internet Archive), consulté le 20 juin 2008
    35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    37. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2004, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    39. Établissements d'enseignements
    40. École primaire Groupe scolaire du soleil
    41. Professionnels et établissements de santé
    42. Paroisse Notre-Dame de Miséricorde
    43. Agenda des manifestations
    44. Les comptes de la commune
    45. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    46. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    47. Rapport de Présentation, p.44
    48. 2.15 Périmètres d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) « Olive de Nice » et « Huile d’olive de Nice », p.74
    49. Agriculteur
    50. clues
    51. Hébergements
    52. Restaurant Le vieux moulin
    53. Restauration dans le Pays Vallées d'Azur Mercantour
    54. Murs et linteaux de Roquestéron
    55. L'association roquéroise du Four à pain et du pressoir, créée en 1998 a pris la suite de la Société du four à pain et du pressoir… qui existait depuis 1849 !, Nice-Matin 13-10-2016
    56. Église Saint-Erige
    57. Église Saint-Arige, sur patrimages.culture.gouv.fr/
    58. Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2014 (JORF n° 0146 du 26 juin 2015 page 10778) sur Légifrance, consulté le 3 juillet 2015
    59. Remise du prix des "Rubans du patrimoine"
    60. Chapelle de l'Annonciation
    61. Chapelle Dalmassy
    62. Roquestéron - son église saint-arige, sa chapelle rurale, ses oratoires, par Simone Cateland-Masséna
    63. Monument aux morts Conflits commémorés : Guerres franco-allemande 1914-1918 - 1939-1945 - AFN-Algérie (1954-1962)
    64. Roquesteron - Morts aux guerres
    65. Site de Champalaric
    66. Vestiges du château
    67. Notice no APTCF05225, base Mémoire, ministère français de la Culture Roquesteron, vue générale
    68. Fontaines et lavoir
    69. Baptistin Giauffret
    70. Biographie de Jazz
    71. « Citations & locutions latines », sur nouvelobs.com
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