Rognonas

Rognonas est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le village compte 4 062 habitants, appelés les Rognonais et Rognonaises.

Rognonas

Église de Rognonas et la statue équestre de Jeanne d'Arc à gauche.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arles
Intercommunalité Communauté d'agglomération Terre de Provence
Maire
Mandat
Yves Picarda
2020-2026
Code postal 13870
Code commune 13083
Démographie
Gentilé Rognonais,Rognonaise
Population
municipale
4 062 hab. (2018 )
Densité 432 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 54′ 06″ nord, 4° 48′ 19″ est
Altitude 20 m
Min. 16 m
Max. 30 m
Superficie 9,41 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Avignon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteaurenard
Législatives Quinzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Rognonas
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Rognonas
Géolocalisation sur la carte : France
Rognonas
Géolocalisation sur la carte : France
Rognonas

    Rognonas est un village du sud de la France, ses habitants sont appelés "les Rognonais".

    Géographie

    Village situé au nord du département des Bouches-du-Rhône, Rognonas est bordée par la Durance qui le sépare d'Avignon. Il est ainsi à moins de 2 kilomètres de la limite d'Avignon alors que Arles est à environ 28 kilomètres de Rognonas et Nîmes à 44 kilomètres de Rognonas. Dans le passé, le village comportait un hameau nommé l'île de Barban.

    Villes proches :

    Urbanisme

    Typologie

    Rognonas est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes[4] et 455 711 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (66,4 %), zones urbanisées (17,6 %), cultures permanentes (6,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %), eaux continentales[Note 3] (1,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    L'étymologie du nom « Rognonas » fait l'objet d'un débat entre spécialistes. Certains évoquent rougnoun signifiant « terre grasse » tandis que des hypothèses récentes parlent du mot rognon évoquant un « petit caillou arrondi » comme on peut en trouver dans le lit de la Durance. Une troisième hypothèse, que l'héraldique soutient, évoque trois zones non-inondables dans le village dont la forme évoque les rognons (reins).

    La forme la plus ancienne du nom se retrouve dans un texte de 1213 évoquant l'ecclésia de Ronnonas. Les formes ultérieures sont castrum de Raigonas (XIIIe siècle), castrum de Rognonacio (1431), Rognonas (1459) et Ronhonassium (1483)[11].

    Histoire

    Les premières traces écrites concernant le village de Rognonas datent du Xe siècle.

    Un bac permettant de traverser la Durance existait dès l’époque romaine ; il est à nouveau attesté en 1176[12]. Bien situé sur la route d’Arles à Avignon, et au-delà de la Méditerranée aux foires de Champagne, son importance (il faisait partie des plus fréquentés de la Durance[13]) lui permit d’absorber les bacs voisins de Barbentane et Châteaurenard vers 1450[14].

    Un pont suspendu est construit en 1835 (cinquième pont sur la Durance)[15].

    En 1887, la ville construit une gare située sur la ligne de Barbentane à Orgon. L'activité voyageurs durera jusqu'en 1946. Des trains de marchandises continueront une forte activité jusque dans les années 1970.

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    « D'azur, à trois rognons ou testicules de mouton d'or, deux et un, les deux en chefs adossés. »

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1888 1904 Jean-Baptiste Guyon    
    1904 1905 Germain Lagier    
    1905 1919 Jean-Baptiste Bertaud    
    1919 1923 Marius Ferrand    
    1923 1929 Régis de Bonet d'Oléon Royaliste[16]  
    1929 1940 Charles Gontier    
    1940 1941 Claude Chavillon (intérim)    
    1941 1944 Régis de Bonet d'Oléon    
    9 mars 1944 23 octobre 1944 Roger Duret    
    23 octobre 1944 17 mai 1945 Claude Chavillon    
    1945 1965 Paul Marquis    
    1965 1967 Jean Ginoux    
    1967 1971 Emilien Laurent    
    1971 1988 Alain Pinet    
    1988 2001 Anne-Marie Bertrand DVD Exploitante agricole
    Conseillère générale du canton de Châteaurenard (2001-2015)
    2001 En cours Yves Picarda DVD puis DVC Retraité

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

    En 2018, la commune comptait 4 062 habitants[Note 4], en augmentation de 0,79 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,07 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5735896666829791 0101 0551 1991 043
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1531 2301 2731 3201 3821 3811 3851 3231 330
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4411 6081 6291 6451 7031 7911 8411 7871 905
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 9272 2472 6803 1563 3583 5783 9674 0254 024
    2017 2018 - - - - - - -
    4 1014 062-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    La vie de la commune de Rognonas est marquée par ses fêtes votives comme (dans l'ordre chronologique habituel de leur déroulement dans l'année) : le Bon Ange, la Saint-Éloi, la Saint-Roch. Elles sont l'occasion, comme dans les communes environnantes, de défilés de chevaux de trait richement harnachés. Les défilés de la Saint Éloi (mi-juillet) et de la Saint Roch (fin août) sont organisés par des confréries parfois vieilles de plus d'un siècle. Elles attirent toujours un public nombreux car les charrettes de Rognonas sont réputées. Pour Saint-Éloi, le nombre de chevaux est restreint car ils courent dans les rues de la ville. Pour Saint-Roch, ils sont une soixantaine dont 25 sont harnachés « à la sarrasine » et marchent suivant un parcours interne au village.

    Jumelages

    Rognonas est jumelée avec le village de Grassau dans la Bavière en Allemagne depuis 2018.

    Loisir

    À noter,

    Personnalités liées à la commune

    Économie

    Le Marché aux Primeurs au début du XXe siècle.

    L'activité principale de la commune a longtemps été l'agriculture, en particulier les primeurs.

    Culture et patrimoine

    • Statue équestre de Jeanne d'Arc sur le parvis de l'église. Elle fait aussi office de monument aux morts des différents conflits du XXe siècle.
    • Le clocher de l’église actuel de Rognonas a été inaugurée en 1844, auparavant il y avait un petit clocher construit en 1750.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Avignon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Revel du Perron marquis de Gaucourt, État descriptif de l'arrondissement d'Arles. Dictionnaire topographique, Amiens, A. Caron, 1871, p. 207, 208.
    12. Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont et al., D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux, Forcalquier, Les Alpes de lumière, coll. « Les Alpes de lumière » (no 149), , 120 p. (ISBN 2-906162-71-X), p. 55
    13. Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon et al., La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse : La Durance dans l’Antiquité et au Moyen Âge, Forcalquier, Les Alpes de lumière, coll. « Les Alpes de lumière » (no 149), , 120 p. (ISBN 2-906162-71-X), p. 48
    14. Catherine Lonchambon, op. cit., p. 54
    15. Philippe Auran, Guy Barruol et Jacqueline Ursch, D’une rive à l’autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours : Pour en savoir plus, Forcalquier, Les Alpes de lumière, coll. « Les Alpes de lumière » (no 153), , 143 p. (ISBN 2-906162-81-7), p. 46
    16. https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/27-juillet-1925/437/2661223/3
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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