Eyragues

Eyragues est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Eyraguais.

Eyragues

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arles
Intercommunalité Communauté d'agglomération Terre de Provence
(siège)
Maire
Mandat
Max Gilles
2020-2026
Code postal 13630
Code commune 13036
Démographie
Gentilé Eyraguaise, Eyraguais
Population
municipale
4 468 hab. (2018 )
Densité 215 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 50′ 31″ nord, 4° 50′ 30″ est
Altitude 23 m
Min. 11 m
Max. 99 m
Superficie 20,78 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Avignon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteaurenard
Législatives Quinzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Eyragues
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Eyragues
Géolocalisation sur la carte : France
Eyragues
Géolocalisation sur la carte : France
Eyragues
Liens
Site web http://www.eyragues.fr

    Géographie

    Eyragues est un village situé entre Alpilles et Durance.

    Toponymie

    Le nom de la commune s’écrit Eirago ou Irago en provençal selon la norme mistralienne[1] et Airaga selon la norme classique de l’occitan. Il se prononce [ej'ʀagɔ] ou [i'ʀagɔ].

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 18,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 660 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,5 j

    La commune bénéficie d’un « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats en France définie en 2010, comme 131 autres communes des Bouches-du-Rhône soit 98  % du département[Note 2]. Ce type de climat est caractérisé par une moyenne annuelle de température élevée (supérieure à 13 °C) et un nombre élevé (> 23) de jours chauds tandis que les jours qui présentent un gel inférieur à −5 °C sont rares[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[4]. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune[5] permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records EYRAGUES (13) - alt : 17m, lat : 43°50'48"N, lon : 04°50'00"E
    Statistiques établies sur la période 1997-2010 - Records établis sur la période du 01-04-1997 au 02-05-2021
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,5 2,1 4,7 7,4 11,6 15,1 17,2 16,9 13,4 10,4 5,6 2,2 9
    Température moyenne (°C) 6 7,4 10,6 13,7 18,1 22,1 24,4 24 19,8 15,8 10 6,3 14,9
    Température maximale moyenne (°C) 10,5 12,6 16,5 20 24,7 29,1 31,6 31,1 26,1 21,1 14,4 10,4 20,7
    Record de froid (°C)
    date du record
    −8
    12.01.10
    −8,9
    25.02.05
    −9,9
    02.03.05
    −3,1
    08.04.21
    3
    08.05.04
    8,2
    05.06.14
    9,3
    18.07.00
    9
    30.08.1998
    5,5
    19.09.01
    −2,6
    31.10.1997
    −7,4
    23.11.1998
    −8,3
    20.12.01
    −9,9
    2005
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    21,4
    19.01.07
    24,3
    24.02.20
    26,3
    24.03.19
    30,6
    09.04.11
    35,6
    24.05.09
    42,2
    28.06.19
    39,7
    24.07.06
    40,9
    04.08.17
    35,4
    03.09.16
    31,1
    02.10.11
    25,1
    07.11.13
    20
    26.12.1999
    42,2
    2019
    Ensoleillement (h) 93,1 116,6 173,6 186,7 207,5 224,8 246,8 234,9 202,5 147,9 94,9 85,4 2 014,5
    Précipitations (mm) 51,3 27,4 37,4 57,5 65,2 29 16,8 23,6 105,8 86,5 74,3 55,9 630,7
    Source : « Fiche 13036003 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Eyragues est une commune rurale[Note 3],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes[9] et 455 711 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[10],[11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (60 %), cultures permanentes (24,5 %), zones urbanisées (8,3 %), terres arables (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Histoire

    Moyen Âge

    Rostaing Gantelmi, baile de Sisteron (1306), viguier de Marseille (1338), fut seigneur d'Eyragues et conseiller de Charles II. Robert lui confirma en 1309 une pension annuelle de 40 onces d'or que lui avait donné Charles II en échange des maisons qu'il possédait à Naples et que son père avait donné à noble Bertrand des Baux, comte d'Andria et de Montesacaglioso[16]. En 1331, il tenta d'acquérir en vain 1/4 des terres de Maillane à Pierre de Bénévent (la cour s'opposa à la vente).

    La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. La communauté d’Eyragues soutient les Duras durablement, et même après 1386[17].

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    champ d'azur à la masse d'eau, arrachée et tigée au naturel, flottant sur un marais flotté d'azur, accompagnée de deux hydrophiles
    Note: Ce blasonnement copié sur la source citée est totalement fantaisiste..

    Transport et communications

    Avignon (12 km) est desservie par un service de bus.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1919 1941 Auguste Fouquet[18] SFIO Chevalier de la Légion d'honneur
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1965 juin 1995 Louis Michel DVD  
    juin 1995[19] En cours Max Gilles DVD Agriculteur retraité
    Président de la CC Rhône Alpilles Durance (2008 → 2014)
    2e vice-président de la CA Terre de Provence (2014 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2018, la commune comptait 4 468 habitants[Note 5], en augmentation de 6,66 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,07 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3892 3882 0602 2062 2272 2722 2902 3192 368
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 5272 5542 5832 4612 3612 1912 0692 0081 946
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9571 9371 9351 5751 7451 7671 8781 8642 015
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 0922 2882 5122 9683 5043 9414 1794 1004 436
    2018 - - - - - - - -
    4 468--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cadre de vie

    Fêtes

    Village rural, Eyragues est particulièrement vivant : de nombreuses fêtes et évènements rythment les saisons.

    Le 15 janvier a lieu la fête religieuse de la Saint-Bonet. La tradition veut que chaque famille invite des amis à manger les saucisses et les andouillettes grillées. La fête continue tard dans la soirée. La journée commence par une Encierro à l'Eyraguaise (taureau entravé avec une corde). Ce "jeu taurin", est interdit par l'arrêté préfectoral du 4 juin 1966 mais il a eu cours jusqu'en août 2014. L’Alliance Anti-corrida, l'Œuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs et la SPA du Pays d'Arles ont obtenu l’interdiction, par ordonnance du 8 janvier 2015 rendue par le juge des référés près le TGI de Tarascon, de la manifestation du « taureau à la corde » ou « Encierro à l'Eyraguaise », prévue  le 15 janvier 2015 à Eyragues. Les organisateurs ont fait appel.

    C'est la seule manifestation taurine du département à ce moment de l'année.

    Patrimoine architectural, culturel, historique et gastronomique

    • « Église paroissiale de Saint-Maxime » du XIVe siècle ; particularités : absides gothiques, clocher du XVIIIe siècle. Elle est inscrite comme monument historique[24].

    Économie

    Eyragues est une ville vivante avec de nombreux commerces et services. 30 % de la population travaille sur Avignon.

    Agriculture

    Le vin de pays des Alpilles est un vin de pays de zone, au nord des Bouches-du-Rhône qui a vocation à labelliser, après dégustation, les vins ne pouvant postuler à l'appellation d'origine. Jusqu'en 2000, il portait le nom de vin de pays de la Petite Crau. La production est d'environ 6 000 hectolitres par an. Son vignoble, installé sur un plateau caillouteux, est limité, au nord, par la Durance et au sud, par les Alpilles[25].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Nombre de communes pour un climat donné et pourcentage par département sont définis sur la base du découpage territorial de 2009, qui a servi de canevas pour l’élaboration de la typologie climatique de 2010.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Lou tresor dóu Felibrige, F. Mistral, vol. 1, éditions CPM 1979
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Station météofrance Eyragues - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    6. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Unité urbaine 2020 d'Avignon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    10. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    11. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. Barthélémy, Inventaire, p. 271
    17. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, cartes p. 417-418 et p. 419.
    18. Notice FOUQUET Auguste par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010
    19. Le maire
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Notice no PA00081255, base Mérimée, ministère français de la Culture
    25. Louis Menjucq, président de l'ANIVIT (sous la direction de), Vins de pays de France,  éd. Romain Pages, Saint-Cloud, 1991, (ISBN 2908878151), p. 86.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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