Robert Joudoux
Robert Joudoux, né à Brive-la-Gaillarde le et mort à Tulle le est un historien et homme de lettres français, défenseur de la culture limousine et de la langue occitane qui était par ailleurs le directeur de la revue Lemouzi depuis 1961.
Biographie
Origine
Robert Joudoux est issu d'une ancienne famille paysanne de la Basse-Corrèze. Son père Pierre, né à Ayen, érudit et historien, est ingénieur des Ponts et Chaussées et inspecteur des Transports de la Corrèze ; sa mère, née Yvonne Texier, est originaire de Coussac-Bonneval (Haute-Vienne).
Études, recherches et activités
Élève au lycée Edmond-Perrier, à Tulle, puis en lettres supérieures au lycée Louis-le-Grand, Robert Joudoux est très tôt attiré par « l'archéologie militante, l'histoire et les traditions ancestrales, l'originalité limousine, et la grandeur française ».
Il obtient sa maîtrise de lettres classiques, puis un doctorat d'études latines (avec mention "Très bien"), devant l'Université Bordeaux III. À partir de 1966, il enseigne ces disciplines au lycée Edmond-Perrier ainsi que l'occitan et la civilisation régionale.
Professeur certifié de lettres classiques, docteur ès lettres et docteur d'études latines, Robert Joudoux est lauréat d'histoire de l'Académie française[1] (1973), président de la société Historique et Régionaliste du Bas-Limousin, membre du Conseil national des langues et cultures régionales (représentant des Pays d'Oc) ainsi qu'initiateur et directeur du chantier de sauvegarde et de fouilles au Château de Ventadour (Corrèze) et de nombreux autres chantiers (les Jaillants, la Plate d'Eyrein, Le Boin, etc.)
Parallèlement à sa profession d'enseignant, Robert Joudoux se livre à des « recherches scientifiques en histoire antique et en poésie latine classique, une autre passion de (sa) jeunesse », recherches qu'il ne cesse de développer à partir de son départ à la retraite d'enseignant, en 1999.
En 1959, il crée la Société historique et régionaliste du Bas-Limousin, reconnue d'utilité publique en 1976.
Il dirige, depuis 1961, la revue régionaliste et félibréenne trimestrielle Lemouzi, créée en 1893, avant de disparaître dans les années 1930. Il a constitué une collection documentaire considérable, qu'il a cédée à la société qu'il avait créée. D'abord conservées au château Bécharie à Uzerche, ces collections ont été déposées au siège de la Société, à Tulle, dans les anciens entrepôts Delmas-Héritier, situés dans la zone artisanale de la Solanne, au nord de la ville. ces collections sont désormais accessibles à la consultation par le public.
Publications
Robert Joudoux a publié un nombre considérable d'articles, d'études, de critiques et d'ouvrages (plus de trois cents) touchant à toutes les facettes de l'histoire et de la vie limousines : langue et littérature, archéologie, traditions, biographies et bibliographies, vie limousine et régionaliste, parmi lesquels :
- Tulle, S.A.E.P., 1973.
- Limousin, terre d'oc, anthologie, Lemouzi, 1974 et 1978.
- La villa gallo-romaine de Boin, fouilles, 1972 à 1980.
- Études sur la Personnalité limousine à travers la littérature et les traditions, Lemouzi, 1983.
- Le Pays limousin sous la Révolution, Lemouzi, 1989.
- Éloge du majoral Roger Barthe, Lemouzi, 1991.
Titres et distinctions
- Président de la Société Historique et Régionaliste du Bas-Limousin
- Président directeur de la revue Lemouzi
- Majoral du Félibrige
- Maitre ès-Jeux Floraux de Toulouse
- Officier de l'Ordre national du Mérite
- Officier des Arts et Lettres et Commandeur des Arts et des Lettres
- Lauréat de l'Académie Française
- Médaille d'or Arts, Sciences, et Lettres
- Médaille d'argent de la Jeunesse et des Sports
Le , à Nice, le Consistoire des Majoraux du Félibrige élit Robert Joudoux au titre de Majoral du Félibrige, en remplacement de Roger Barthe, décédé. C'est ainsi la première fois qu'un titre aussi prestigieux est décerné à un homme du pays de Brive[2], à un « simple pied-terreux », comme aime à se dire Robert Joudoux.
Le , à Objat (Corrèze), le majoral Jean Monestier (président du "Bournat du Périgord") remettait à Robert Joudoux la "Cigale d'Or de Majoral du Félibrige"[3].
Notes et références
- Article Prix Thiers de Wikipédia
- Le dernier majoral corrézien avait été Amédée Muzac, poète et érudit d'Argentat, mort en 1943 ; avant lui, son maître Eusèbe Bombal (historien et conteur), le tulliste Johannès Plantadis et Joseph Roux (le chantre de la "chanson Lemousina") portèrent également la Cigale d'Or.
- À cette occasion, Robert Joudoux rappelait : « Mon rôle est, autant que faire se peut, de galvaniser la recherche limousine, d'inciter les autres à créer, à écrire !, de rappeler les vérités de notre enracinement ancestral et d'éviter, comme disait mon ami Pestour, que le Limousin devienne "un simple nom écrit sur une pierre!" »
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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