Coussac-Bonneval

Coussac-Bonneval (Coçac en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Coussac-Bonneval

Vue sur le château.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saint-Yrieix
Maire
Mandat
Philippe Sudrat
2020-2026
Code postal 87500
Code commune 87049
Démographie
Population
municipale
1 318 hab. (2018 )
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 43″ nord, 1° 19′ 30″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 454 m
Superficie 66,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Yrieix-la-Perche
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Eymoutiers
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Coussac-Bonneval
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Coussac-Bonneval
Géolocalisation sur la carte : France
Coussac-Bonneval
Géolocalisation sur la carte : France
Coussac-Bonneval

    Ses habitants sont appelés les Coussacois[1].

    Géographie

    Localisation

    Situation de la commune de Coussac-Bonneval en Haute-Vienne.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 137 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Yrieix la Pe », sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche, mise en service en 1994[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 164,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 38 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,4 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Coussac-Bonneval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Yrieix-la-Perche, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (53,2 %), forêts (26,6 %), prairies (14,9 %), terres arables (2 %), zones urbanisées (1,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), cultures permanentes (0,5 %), eaux continentales[Note 7] (0,5 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Coussac-sans-Culottes[22].

    Histoire

    À partir du Ve siècle av. J.-C., les Gaulois Lémovices exploitèrent près d'une vingtaine de mines d'or dans le nord de la commune actuelle[23], mines qui se situaient au sein du district minier de Saint-Yrieix-la-Perche. L’exploitation de ces mines a été arrêtée après la conquête romaine[24].

    Blasonnement

    Blason
    D'azur au lion d'or armé et lampassé de gueules[25].
    Détails
    Armes du chevalier de Bonneval.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1792 1795 Jean Laporte    
    1795 1796 Jean Paignon    
    1796 1797 Jean Laporte     
    1797 1799 Louis Lapeyroux    
    1799 1816 Pierre Guilhaumaud    
    1816 1830 Bernard-Auguste du Burguet de Chauffaille   dit Auguste Chaufaille 
    1830 1831 Izaac Maleyx    Notaire  
    1831 1844 Jean-Baptiste Maleyx    
    1844 1869 Jacques Bugeaud de Labastide    
    1869 1870 Pierre Lucien Bordas    
    1870 1874 Antoine Arsène Dunoyer    
    1874 1876 Almer Guilhaumaud d'Arfeuille    
    1876 1877 Antoine Arsène Dunoyer    
    1877 1888 Pierre Roux    
    1888 1903 Jean Freysselinard    (1835-1903)  
    1903 1904 Jean Bayle    
    1904 1914 Joseph Féral    
    1914 1918 Charles Pestre    
    1918 1919 Yrieix Plantadis    
    1919 1941 Henri Plantadis    
    1941 1944 René Vaugelade    
    1944 1945 Claude Febre    
    1945 1953 Maurice Audrerie   Ancien résistant  
    1953 1959 Léonard Maytraud    
    1959 1965 Roger Lacotte    
    1965 1971 Maurice Thomas   Professeur puis directeur au collège de Saint-Germain-les-Belles  
    1971 1987 Marcel Thoumieux   Directeur des écoles de Coussac
    1987 2014 Guy Furelaud   Entreprise plomberie/chauffage
    2014 En cours Philippe Sudrat   Boulanger retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2018, la commune comptait 1 318 habitants[Note 8], en diminution de 0,38 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3632 2242 3422 7112 9363 0132 8033 1523 007
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 1453 0703 2733 2463 4123 5083 5973 4833 672
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 6723 5813 5053 1543 0803 0102 8042 6352 331
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 1552 0081 7231 6051 4471 3791 3501 3301 314
    2018 - - - - - - - -
    1 318--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château de Bonneval[29] qui rassemble les architectures médiévale, Renaissance et classique.
    • L'église Saint-Saturnin[30].
    • La lanterne des morts[31].
    • La motte castrale du château de Bré, au hameau de Bret[32]. La seigneurie de Bré existait sans doute depuis le XIVe siècle, elle est encore citée dans des actes officiels à la veille de la Révolution. Bré est dite enclave de Montgibeau en 1785. Elle change plusieurs fois de seigneurs : Les vicomtes de Limoges en font don aux Maulmont dont les héritiers l'échangent vers 1307 avec le roi Philippe V contre la seigneurie de Tonnay-Boutonne. Philippe V en fit don à son bouteiller Henry de Sully en 1317. Acquise par la famille Aubert qui la conservera 130 ans, la seigneurie est vendue par la veuve de Jacques Aubert, Catherine de Chaseron à Geoffroy Hélie de Pompadour en 1490. La baronnie de Bret restera dans la famille de Pompadour jusqu'à la mort (1726) de Marie-Françoise de Pompadour, épouse du marquis François-Marie de Hautefort. À la mort de Françoise-Augustine de Choiseul, filleule et héritière des biens de Marie-Françoise de Pompadour, son héritier le comte d'Alais hérite des seigneuries de Pompadour et de Bret. À la mort de celui-ci, son héritier le prince de Conti, vend Pompadour et Bret à Jeanne Poisson, maîtresse du roi Louis XV, dite Madame de Pompadour, qui les revend en 1760 au sieur Laborde. Le , le duc de Choiseul, parent d'Augustine-Françoise de Choiseul échange les seigneuries de Pompadour et de Bret avec le roi Louis XV. Sur le plan napoléonien, des parcelles n° 349, 355,394 portent le nom de Haras Royal. Le haras de Pompadour existait dès le XVIIe siècle fondé par François-Marie de Hautefort, époux de Marie-Françoise de Pompadour.

    Personnalités liées à la commune

    • Claude-Alexandre de Bonneval (1675-1747) y naquit. Après avoir servi Louis XIV et l’empereur d’Autriche, il se convertit à l’Islam et réorganisa l’armée du sultan qui lui conféra le titre de pacha. Il mourut à Constantinople en 1747.
    • Jean-Louis Paguenaud, pseudonyme de Jean-Philippe Paguenaud, (1876-1952), est un peintre français.

    Jumelage

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    2. Carte IGN sur Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Saint-Yrieix la Pe - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Coussac-Bonneval et Saint-Yrieix-la-Perche », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Saint-Yrieix la Pe - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Coussac-Bonneval et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Yrieix-la-Perche », sur insee.fr (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Béatrice Cauuet, L'Or des Celtes du Limousin, Limoges : Culture et patrimoine en Limousin, coll. Archéologie, 2004, (ISBN 2-911167-37-6), p. 25.
    24. Cauuet, op. cit., p. 33.
    25. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=287
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Mérimée : Château », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
    30. « Mérimée : Eglise », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
    31. « Mérimée : Lanterne des Morts », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
    32. « Le château de Bré », sur le site Limousin médiéval, (consulté le ).
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