Robert Jaujard

Robert Jaujard (Saint-Martin-de-Saint-Maixent, -Toulon, ), est un officier de marine français.

Pour les articles homonymes, voir Jaujard.

Biographie

Né dans une famille protestante, originaire de Sainte-Foy-la-Grande, son père est pasteur et deviendra aumônier de l'armée navale.

Il débute dans la marine en septembre 1914 comme matelot sur le Duguay-Trouin. Il est promu maître de manœuvre sur le croiseur cuirassé Jeanne-d'Arc en . Il entre à l'École navale en et en sort aspirant en . Il embarque alors sur le contre-torpilleurs Aspirant-Herber en Méditerranée.

Enseigne de 1re classe (), il embarque sur le Condorcet, le Pothuau, la Lorraine (1919) puis le Montcalm en 1920 où il est remarqué par l'amiral Jules-Théophile Docteur.

Lieutenant de vaisseau en , il appartient à l'état-major de la division navale d'Extrême-Orient sous les ordres de Darlan qui le prend avec lui comme second sur l'aviso-école de pilotage Chamois (1922-1923). Il embarque ensuite sur l' Ancre (1924) puis est envoyé à l'état-major du préfet maritime de Rochefort et embarque en sur le cuirassé Lorraine comme officier de manœuvre.<br />En 1926, il commande le pétrolier Var en Méditerranée puis devient officier de manoeuvre sur la Jeanne-d'Arc puis sur l' Edgar-Quinet toujours sous les ordres de Darlan (1927-1928) avant d'embarquer comme officier en second sur le torpilleur Boulonnais en 1929.

Capitaine de corvette en , commandant adjoint du croiseur Foch à Brest, il commande le torpilleur Fortuné en escadre de Méditerranée en 1933 1934 et supervise en 1935 les travaux de la nouvelle École navale à Brest. Il est ensuite nommé chef du service intérieur et sécurité du cuirassé Dunkerque et obtient un témoignage officiel de satisfaction.

Capitaine de frégate en , il commande le contre-torpilleur Vauquelin en escadre de Méditerranée puis est second du croiseur Algérie en 1940. Il se fait alors remarquer lors du bombardement de Gênes et de Vado et est cité pour son sang-froid et son habileté de manœuvrier.

Capitaine de vaisseau en , premier sous-chef d'état-major des forces maritimes du sud à Alger, il commande en le croiseur Georges-Leygues et coule au canon le croiseur auxiliaire allemand Portland le dans l’Atlantique Sud alors que celui-ci tentait de forcer le blocus allié.

En , il commande la marine à Alger.

Contre-amiral en mars, en mai, il commande la 4e division de croiseurs et prend part au débarquement de Normandie en bombardant avec succès les positions allemandes de Port-en-Bessin. En , il participe de même au débarquement de Provence.Commandant de la Flank Force, il appuie la progression des armées alliées sur les côtes italiennes.

Vice-amiral en , il occupe les fonctions de major général de la marine. En 1947, il commande le groupe Richelieu et la force d'intervention. Il est ''Amiral-Europe occidentale de l'OTAN'' en , puis ''Amiral-centre Europe'' en 1951,

Il prend rang et appellation de vice-amiral d'escadre en . Très estimé d'Eisenhower, il devient membre titulaire du Conseil supérieur des forces armées en 1954.

Il es versé dans la 2ème section en .

Récompenses et distinctions

  • Chevalier puis Grand Officier de la Légion d'Honneur (1949)
  • Une rue de Toulon a été nommée en son honneur.
  • Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique et de la Légion of Merit.

Bibliographie

  • David G. Chandler, James Lawton Collins, The D-Day Encyclopedia, 1994, p. 323
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 255

Liens externes

  • Portail du monde maritime
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.