Rilly-Sainte-Syre

Rilly-Sainte-Syre est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Rilly-Sainte-Syre
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Nogent-sur-Seine
Intercommunalité Communauté de communes Seine et Aube
Maire
Mandat
Jean-Christophe Crombez
2020-2026
Code postal 10280
Code commune 10320
Démographie
Gentilé Quenetons, Quenetonnes
Population
municipale
235 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 26′ 41″ nord, 3° 57′ 30″ est
Altitude Min. 84 m
Max. 168 m
Superficie 14,16 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Creney-près-Troyes
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Rilly-Sainte-Syre
Géolocalisation sur la carte : Aube
Rilly-Sainte-Syre
Géolocalisation sur la carte : France
Rilly-Sainte-Syre
Géolocalisation sur la carte : France
Rilly-Sainte-Syre

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Rilly-Sainte-Syre est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), forêts (6 %), zones urbanisées (2,2 %), prairies (0,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le , le grec Savinien, poursuivi par les soldats, a été tué tête tranchée. Sa sœur Savine expira de douleur dans un village, qui par la suite pris le nom de Sainte-Savine et appartient aujourd'hui à la Communauté de l'agglomération troyenne (CAT).

    La sépulture, ignorée jusque vers fin du IIIe siècle, fut retrouvée par sainte Syre, une veuve du pays d'Arcis-sur-Aube (pagus Arcensis), originaire d'Irlande ou d'Écosse. Étant aveugle, elle fit un pèlerinage jusqu'au lieu où elle pensait trouver Savinien. C'est ainsi qu'elle arriva au village, guidée par un enfant à Rilly, et qu'elle recouvra la vue lorsqu'elle fut sur le lieu où saint Savinien était enterré. Ne doutant pas que Savinien venait d'opérer un miracle en sa faveur, elle creusa le sol et retrouva le corps du martyr en parfait état de conservation. Sainte Syre fit, à cet endroit, élever un tombeau pour l'ensevelir et fit également construire une chapelle.

    Rilly possédait dans le passé un oratoire au centre du village, élevé probablement en l'honneur de Savinien.

    Sainte Syre, à sa mort en l'an 298, fut mise dans un tombeau proche de Savinien. La chapelle fut démolie et une église la remplaça. La construction fut commencée fin XIIe siècle, après la guerre de Cent Ans, ce monument fut restauré et achevé à l'aube du XVIe siècle.

    Et c'est depuis ce temps que le village porte le nom de Rilly-Sainte-Syre ; et en l'honneur du saint persécuté, que la rue principale porte le nom rue Saint-Savinien.

    Cependant, Rilly-Sainte-Syre dériva de la fusion de deux localités : Rilly et Sainte-Syre (qui s'appelait autrefois, en souvenir du saint décapité, Savinien).

    Durant la période révolutionnaire, la commune porta provisoirement le nom de Rilly-la-Raison[8].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[9]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1815 Louis Edmé Roujeaux    
    1815 1823 Roujeaux, fils    
    1823 1830 Théodore Verjot    
    1830 1845 Roujeaux, fils    
    1845 1848 Félix Villat    
    1848 1854 Blasson-Roujeaux    
    1854   Sainton-Gouffé    
    1866 1870 Théophile Moriat    
    1870   Abraham Blason    
    1971 1977 Maurice Bellard   Notaire
    1977   Françoise Fèvre-Fauvelet   Infirmière
    mars 2001 Mai 2020 Jean-Pierre Ozerée[10] DVD Retraité
    2020 En cours Jean-Christophe Crombez    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2018, la commune comptait 235 habitants[Note 3], en augmentation de 1,29 % par rapport à 2013 (Aube : +1,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    436404417453439464463468424
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    437461467432395380366368339
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    309317306279281277290272295
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    218218228230242216242246250
    2013 2018 - - - - - - -
    232235-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Premières lueurs matinales sur la campagne de Rilly-Sainte-Syre, depuis la route vers Les Grandes-Chapelles (2007).

    Son fondement

    L'église paroissiale Saint-Savinien, monument aux mesures imposantes pour un si petit village. Sa construction fut commencée fin XIIe siècle. Ce monument fut restauré et achevé à l'aube du XVIe siècle, qui fut une ère de prospérité.

    Pour les trois travées occidentales de la grande nef, le style est purement roman primitif ; le reste de l'édifice est du XVIe siècle.

    Abside comprend trois pans. Le transept, les trois nefs et deux travées sont voûtées en pierre. La nef est voûtée en berceau et en bois. Le monument comporte quatre travées et deux collatéraux et des piliers romans cylindriques en briques. Le chapiteau consiste en un quart de rond surmonté d'un filet. Les archivoltes sont en plein cintre, surmontées de fenêtres.

    Le plan est en forme de croix latine. La longueur est de 35,40 m, la largeur du transept de 17,60 m, la nef de 15 m, la hauteur du transept de 7,30 m et la hauteur de la grande nef de 11 m.

    Son parcours au fil de l'histoire

    En 1389, Pierre d'Arcis qui avait une dévotion particulière à sainte Syre, portait la relique dans un reliquaire dont lui avait fait présent la duchesse d'Orléans.

    Pendant les guerres de Religion, en 1576, les habitants de Rilly voyant les églises ravagées et pillées, cachèrent la châsse pour la soustraire à la fureur des huguenots (cette action donna lieu à la journée des Fourches).

    La chapelle fut démolie en 1792, et le puits qui existait près de cette chapelle, et dont l'eau était bue avec beaucoup de confiance, a été totalement remplie de pierres. On cite qu'après un pèlerinage au tombeau de la sainte, Gaspard II de Coligny, seigneur de Beauford, fut guéri miraculeusement de la pierre en 1529.

    Son patrimoine

    • Une cloche de bronze datant de 1555.
    • Fonts baptismaux du XVIe siècle.
    • Bénitier à tête de mort et buste d'homme en pierre du XVIe siècle.
    • Dans le sanctuaire : maître autel à tableau retable, sainte Syre par Dusaulchoy.
    • Châsse en bois, voûte à liernes et tiercerons.
    • Fragment de vitrail : apparition de Jésus à sa mère du XVIe siècle.
    • Sur le bas-côté nord : autel à tabernacle à colonnes cannelées et entablement à rinceaux dorés avec sur le côté droit sainte Savine et sur le côté gauche sainte Syre ; et au-dessus des deux statues, saint Savinien version « moderne ».
    • Sur le bas-côté sud : fragment d'inscription de verrière 1532, deux donatrices, et fragment d'annonciation du XVIe siècle.

    Monuments historiques

    Avant la Révolution, l'église avait trois belles cloches ; on a conservé la plus grosse (environ 1 100 kg) qui porte comme inscription gothique : « Je fus faite en l'an mil cinq cent cinquante cinq et suis nommée Marie ».

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Hariot, Recherches...Méry-sur-Seine...Arcis-sur-Aube, 1863, p383.
    10. Site officiel de la préfecture de l'Aube « Copie archivée » (version du 26 août 2009 sur l'Internet Archive)
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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