Riencourt

Riencourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Riencourt-lès-Bapaume et Riencourt-lès-Cagnicourt.

Riencourt

L'église et le monument aux morts.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Gaël Caux
2020-2026
Code postal 80310
Code commune 80673
Démographie
Gentilé Riencourtois
Population
municipale
176 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 21″ nord, 2° 03′ 39″ est
Altitude Min. 28 m
Max. 124 m
Superficie 10,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Somme
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Riencourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Riencourt
Géolocalisation sur la carte : France
Riencourt
Géolocalisation sur la carte : France
Riencourt

    Géographie

    Localisation

    Riencourt est à 23 kilomètres à l'ouest d'Amiens, en passant par la route départementale RD 121[1].

    Communes limitrophes

    Sol, sous-sol, hydrographie, relief

    Le sol est essentiellement calcaire ou siliceux[2],[3].

    Au bois de Riencourt, une centaine d'hectares sont de nature argileuse. Des terrains tourbeux sont signalés sur les rives du Landon. La couche arable est, en moyenne, de 7 cm d'épaisseur[2].

    Hydrographie

    Le Saint-Landon, petite rivière de 13 km, affluent de la Somme, passe dans le village. Sa vallée se ramifie en deux vallons creusés au pied de deux plateaux mis en culture[2].

    Transports routiers

    La localité est desservie par la ligne d'autocars no 1 (Mers-lès-Bains - Oisemont - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Riencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69 %), forêts (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Un cartulaire de l'abbaye de Selincourt nous fournit Riencort en 1152. Une donation à la même abbaye, en 1162, procure la graphie Rihincourt. Thibault d'Heilly, évêque d'Amiens, emploie le terme Reincurt en 1175, tandis qu'Enguerran, évêque également écrit Rivicort en 1220. Dès 1268. Un cartulaire du chapitre désigne la localité sous le nom de Riencourt[12].

    Le nom du village est donc lié à celui d'un propriétaire des lieux, datant de l'époque germanique. Ces formations toponymiques datent du Moyen Âge. Cette façon de nommer les localités serait liée à l'apport germanique du VIe siècle[Note 3],[13].

    Histoire

    Les comtes de Riencourt ont possédé un château féodal sur le territoire communal[2].

    La famille de Riencourt se serait illustrée à l'époque de la conquête de l'Angleterre, en 1066. Un de ses membres aurait accompagné Guillaume le Conquérant[14].

    En 1190, Raoul de Riencourt participe à la troisième croisade. Son figure dans la première salle des croisades du château de Versailles.

    En , le sieur de Riencourt est empoisonné à l'arsenic au château de Vieulaines par le seigneur de Valines, âgé de dix-sept ans, qui finira supplicié et brûlé sur la place du marché d'Abbeville[15].

    À la Révolution française, le comte de Valanglart émigre. Ses biens sont confisqués, excepté le bois[2].

    Le , Norbert Ponche, Jean-François Morel et Amable Poiré déclarent à la mairie vouloir prendre les armes pour défendre la patrie en danger[2].

    En 1899, un moulin à eau de faible importance est en activité, 100 métiers à tisser la toile d'emballage fonctionnent dans la commune. Les 100 ruches des habitants produisent environ 250 kg de miel[2].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Molliens-Dreuil[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton d'Ailly-sur-Somme.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois, créée en 2004.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[17],[18]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [19], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[20].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [21]. Poix-de-Picardie en est le siège.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[22]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Albert Hoorne    
    mars 2008[23] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Gaël Caux   Réélu pour le mandat 2020-2026[24],[25]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2018, la commune comptait 176 habitants[Note 4], en diminution de 9,28 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    421353497552520551555558534
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    513510519479418389357323305
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    285258249227227281234200223
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    232224213203216196168193177
    2018 - - - - - - - -
    176--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Équipements

    Une salle des fêtes est inaugurée le 3 octobre 2015[29].

    Cultes

    Pour le culte catholique, la commune est rattachée à la paroisse Saint-Simon du Molliénois.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le Saint-Landon, rivière salmonicole.
    • Site du manoir de Riencourt.
    • Chapelle Saint-Léger. Son clocher, en brique comme le reste de l'édifice, est collé au bâtiment[31].

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
    d'argent aux trois fasces de gueules frettées d'or.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Répertoire des Noms de Famille de la Somme en 1849 - René Boyenval, René Debrie, René Vaillant, 232 pages, Editions Éklitra, Amiens (1972).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur de Français à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. ViaMichelin.
    2. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Lemaire, Archives départementales de la Somme, Amiens, 1899
    3. Lire la notice des Archives départementales en ligne.
    4. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, 1868, numérisé, en ligne aux Archives départementales de la Somme, tome 2, p.216, vue 211/267.
    13. Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, éditions Bonneton, 232 p., novembre 2000, p. 71 à p. 80, (ISBN 978-2-862-53265-3)..
    14. Armorial de France.
    15. François-César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté du Ponthieu jusqu'en 1789, tome II, Le Livre d'histoire Lorisse, Paris, Monographies des villes et villages de France, reprise de l'édition de 1883, p. 141 (ISBN 2-84435-014-3).
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    18. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    19. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    20. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
    21. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    22. « Les maires de Riencourt », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    23. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    24. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    25. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « La salle des fêtes toute neuve a été inaugurée », le Courrier picard, édition d'Abbeville, 6 octobre 2015, p. 18.
    30. « L'église Saint-Gervais et Saint-Protais », notice no PA00116230, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 128 (ASIN B000WR15W8).
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