Renault 20

La Renault 20 est une automobile fabriquée par le constructeur français Renault à partir de .

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Renault 20

Marque Renault
Années de production 1976 - 1984
Production 607 405 exemplaire(s)
Classe Routière
Usine(s) d’assemblage Sandouville
Moteur et transmission
Énergie Essence, diésel
Moteur(s) Essence
moteur Cléon-Alu :
1 647 cm3
moteur Douvrin :
1 995 cm3
2 165 cm3
Diésel atmosphérique
moteur Douvrin :
2 068 cm3
Diésel turbo
moteur Douvrin :
2 068 cm3
Position du moteur Avant longitudinal
Puissance maximale 75 ou 83 kW
Couple maximal 163, 126 ou 180 Nm
Transmission Traction - BV4 et BV5
Boîte de vitesses 4, 5 ou BA
Poids et performances
Poids à vide 1 220, 1 250 ou 1 290 kg
Vitesse maximale 170, 146 (diésel) ou 178 km/h
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline à hayon avec arrière transformable
Dimensions
Longueur 4 520 mm
Largeur 1 726 mm
Hauteur 1 435 mm
Empattement 2 659 mm
Voies  AV/AR 1 444 mm  / 1 436 mm
Chronologie des modèles

Son design a été créé par le styliste Gaston Juchet, Chef du Service Style Automobile de Renault. La Renault 20 fut désignée ainsi parce qu'elle était équipée d'un moteur de 1 995 cm3.

Sa carrosserie est presque identique à celle de sa grande sœur la Renault 30, exception faite de la face à avant à deux optiques quasi-rectangulaires au lieu de quatre rondes sur la 30. Jusqu’à l’arrivée en 1977 de la version TS avec son moteur Douvrin de 1 995 cm3, les versions L, TL et GTL ont des passages de roues d’ailes avant plus petits que ceux de la R30, des roues en 13 pouces, une largeur hors tout réduite de mm à 1,726 m, un empattement inférieur de 12 mm à 2,659 m, et un parechoc arrière moins enveloppant. La 20 se distingue par ses motorisations moins puissantes et par sa présentation plus simple : encadrements peints des vitres de portes, pas de bourrelets en caoutchouc sur les pare-chocs ni de baguettes latérales de protection .

Dotée de quatre roues indépendantes avec ressorts hélicoïdaux, amortisseurs télescopiques et triangles superposés, elle est confortable et tient bien la route, mais sa suspension très souple provoque un fort cabrage à l'accélération et surtout une importante plongée au freinage. Il est moindre sur les modèles d'après 1981, équipés d'un train avant à déport négatif.

Tous les moteurs des Renault 20 sont des quatre cylindres en ligne en aluminium, avec circuit de refroidissement scellé et ventilateur automatique, placés longitudinalement devant l'essieu avant.

La Renault 20 commence sa carrière en versions L, TL et GTL avec le « moteur Cléon-Alu » de la Renault 16 TX, un 1 647 cm3 de 96 ch DIN à arbre à cames latéral entraîné par chaîne. La presse est unanime à louer l'habitabilité et le confort de la voiture mais critique assez sévèrement les performances, surtout en reprises. La 20 GTL, qui est dotée d'une direction assistée, de la condamnation centralisée des portes et de lève-vitres avant électriques, est la plus vendue. La Renault 20 L n'a pas droit aux roues de style ni à l'autocollant noir mat sous la lunette arrière ; elle sera supprimée dès 1977.

Pour 1977, les poignées de porte inversées peu pratiques sont remplacées par un système à palette et l'orifice de remplissage de carburant est dissimulé par une trappe[1].

En , la Renault 20 reçoit enfin le moteur qui lui manquait avec le tout nouveau « moteur Douvrin » (type J6R) de 1 995 cm3 à arbre à cames en tête de 110 ch DIN (puissance ramenée à 109 ch en 1979 et 104 ch à partir du restylage de 1980) sur la version TS 2 litres. Celle-ci sera rapidement la grande familiale préférée des Français, devant les Peugeot 505 et Citroën CX[réf. nécessaire]. Par rapport à la 20 GTL à laquelle elle succède, la TS ajoute un pare-brise feuilleté, des sièges à dossier haut (donc pas d'appuie-têtes), des roues de diamètre 14 pouces à quatre fixations identiques à la Renault 30, un sigle « 2 litres » sur la calandre (pour 1979), des baguettes latérales de protection et des bourrelets de protection de pare-chocs en caoutchouc[2]. À l'instar des autres Renault 20, le tableau de bord est légèrement modifié[2]. À partir de , une boîte à cinq vitesses est disponible en option. En 1981 apparaît une 20 LS 2 litres à l'équipement de niveau TL, qui se vendra peu. La diffusion des Renault 20 à moteur 2 litres restera limitée à l'étranger où le hayon n'était pas apprécié dans ce segment de marché.

En , la 20 est la première Renault de tourisme à être équipée d'un « moteur Douvrin » Diesel (type J8S). Celui-ci possède une cylindrée de 2 068 cm3. Dérivé du bloc essence de la TS 2 litres, il est aussi réalisé en aluminium. Le nouveau train avant à déport négatif, qui impose d'autres roues, est caractérisé par des axes de pivot de roue qui se projettent à l'extérieur de la voie. La direction peut être assistée (en série sur la version GTD). La 20 Diesel existe d'abord en version atmosphérique (63,5 ch DIN) puis en version turbo (85 ch DIN) pour 1983. Le moteur Diesel sera monté sur la Jeep CJ-7.

Pour 1980, la boîte automatique Renault à trois rapports de type MJ3 (qui remplace la boite 4141 également produite à la STA de Ruitz) et les jantes acier pour pneumatiques Michelin TRX sont disponibles en option.

Pour 1981, la planche de bord rectiligne à quatre cadrans est remplacée par un nouvel ensemble plus avenant comportant un évidement devant le passager. La présentation de l’habitacle est aussi modifiée. À l'extérieur, l'essuie-glace est à pantographe pour le conducteur. Une version TX 2.2 litres est lancée avec une évolution à 2 165 cm3 (115 ch DIN, type J6T) du moteur de la TS. Elle conserve les encadrements de vitres chromés et le train avant classique de la Renault 30.

Début 1982, les frères Marreau remportent le Paris-Dakar au volant d'une Renault 20 turbo 4 × 4 (quatre roues motrices) équipée du moteur de la Renault 18 Turbo.

Notons également que le constructeur roumain Dacia, alors entreprise nationalisée, a produit sous licence une petite série de Renault 20 TS au début des années 1980, appelée Dacia 2000. Ces voitures étaient réservées à la police secrète (Securitate) et aux hauts dignitaires du régime communiste présidé par Nicolae Ceaușescu. En 1992 on pouvait en voir à l'aéroport de Bucarest comme taxi.

Fin 1983, la Renault 20, qui a reçu un becquet arrière, est remplacée par la 25.

De nos jours, il en reste très peu, tout comme de sa grande sœur la Renault 30. À l'exception de celles remisées dans des granges, ou possédées par des passionnés du modèle, beaucoup ont été victimes de la rouille, leur ennemi n°1 (aciers d'importation qui n'étaient pas pré-protégés jusqu'au millésime 1981 d'où une corrosion galopante surtout sur les 1°res), et ce fut une des principales victimes des primes d'État à la casse à l'époque Balladur et Juppé.

La plus répandue est la version TS 2 litres, la plus vendue a l'époque.

Selon l'Utac, seuls 286 véhicules de cette série sont passés au contrôle technique en 2017 [3].

Notes et références

  1. Renault magazine no 83, octobre 1976.
  2. Renault magazine n°84, septembre 1977.
  3. « Bilan par famille », sur www.utac-otc.com (consulté le )

Bibliographie

  • Revue Technique Automobile n° 362, Renault 20 L, TL, GTL.
  • Revue Technique Automobile n° 377, Renault 20 LS, TS, TX.
  • Revue Technique Automobile n° 409, Renault 20 D et Turbo D .

Lien externe

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