Renault 16

La Renault 16 est une automobile produite à plus de 1,8 million d'unités, essentiellement dans les usines de Sandouville (construite pour l'occasion et ouverte en 1965) et Flins (jusqu'en 1973). Elle a également été assemblée au Maroc, au Canada (Usine SOMA Société de Montage Automobile de Saint-Bruno de Montarville au Québec) et en Australie.

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Renault 16

Une Renault 16 Super de 1966 exposée lors du salon Rétromobile 2015.

Marque Renault
Années de production 1965 - 1980
Production 1 851 502[1] exemplaire(s)
Classe Routière
Usine(s) d’assemblage Flins
Sandouville
Casablanca
Novo Mesto
Australie
Canada
El-Harrach[2]
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Moteur Cléon-Alu
Position du moteur Longitudinale avant
Cylindrée 1,470 / 1,565 / 1,647 cm3
Puissance maximale à 5.000 tr/min : 55 / 65 / 85 / 90 ch DIN
Couple maximal à 3.000 tr/min : 104 / 113 / 130 Nm
Transmission Traction
Poids et performances
Poids à vide 980 - 1 090 kg
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) bicorps à hayon
Dimensions
Longueur 4 260 mm
Largeur 1 630 mm
Hauteur 1 450 mm
Empattement coté droit : 2,650 mm
coté gauche : 2,720 mm
Volume du coffre 346 dm3
Chronologie des modèles

La R16 a été présentée au public pour la première fois au Salon de Genève en .

Dessinée par Gaston Juchet et Philippe Charbonneaux, elle possède des gouttières de toit intégrées et est la première voiture française de sa catégorie à carrosserie berline-break à hayon[3],[4]. Une version à malle classique et un coupé à la ligne tricorps ont bien été réalisés mais ne seront jamais commercialisés.

La Renault 16 a remporté le trophée européen de la voiture de l'année en 1966[5].

La suspension à quatre roues indépendantes de la R16 est équipée de barres de torsion longitudinales à l'avant et transversales à l'arrière. Comme sur la Renault 4 de 1961 elles sont placées à l'arrière l'une devant l'autre et l'empattement est plus important à gauche qu'à droite tandis que sur les Simca 1100 de 1967 elles sont croisées pour un empattement identique. Malgré l'empattement asymétrique et un freinage perfectible, la voiture est confortable et dotée d'une bonne tenue de route. Son moteur Cléon-Alu, monté longitudinalement en arrière du train avant comme les Citroën Traction 1934 et DS-ID 1955 puis la Renault 4 sortie en 1961, avec la boîte de vitesses en porte-à-faux avant, bénéficie d'un circuit de refroidissement scellé et d'un ventilateur électrique à déclenchement automatique.

Le levier de vitesse est au volant, la planche de bord à compteur de vitesse horizontal changera à trois reprises.

Historique

Le , remise à Pierre Dreyfus (à gauche), PDG de Renault, du Trophée européen de la voiture de l'année, récompensant la Renault 16.
Renault 16 TS avant 1970.
La Renault 16 après 1970.

Les premières années de commercialisation sont marquées par quelques modifications de la carrosserie : ajout du losange sur la calandre, trappe d'auvent sous le pare-brise, hauteur des butoirs de pare-chocs augmentée et nouveaux enjoliveurs de roue.

En mars 1968, la 16 TS est animée par un moteur de 1 565 cm3 (type Cléon-Alu) 83 ch avec culasse hémisphérique et un carburateur à double-corps. Elle se distingue par les deux projecteurs longue portée à iode supplémentaires, les nouvelles jantes (pour pouvoir accueillir des étriers de frein plus gros et des disques de plus grand diamètre, le tout assisté par un servo-frein à dépression) et les feux de recul (en option pour les modèles 1968 et de série pour 1969). Le tableau de bord à cadrans ronds comprend un compte-tours et pour 1970, une montre. Les essuie-glaces à deux vitesses et la lunette arrière dégivrante sont de série. Les lève-vitres avant électriques optionnels apparaissent pour la première fois sur une voiture française.

En mars 1969, la première boîte automatique à pilotage électronique par transistors est proposée sur la R16 TA[6]. Celle-ci dispose du moteur de la TS, mais avec la culasse ordinaire, l'ensemble fournit 67 ch. Ce moteur équipant aussi les versions commercialisées aux États-Unis.

Pour 1971[7], les nouvelles versions de base L et TL héritent de ce moteur tandis qu'elles reçoivent des feux arrière agrandis rectangulaires sous un bandeau noir comme toutes les Renault 16. La boîte automatique devient une option disponible sur toutes les motorisations. Un an plus tard, à l'avant, les feux de position latéraux sur les ailes sont supprimés et les clignotants avant sont blancs.

Pour 1974, la Renault 16 TX fait appel à un moteur de 1 647 cm3 (type Cléon-Alu) 93 ch et à une boîte à cinquième vitesse longue. La 16 TX est la première voiture française à posséder une condamnation électromagnétique centralisée des portes de série (cet équipement était disponible en option sur les TS depuis 1973). Il suffit de verrouiller une porte avant pour que les autres le soient également. L'équipement comprend aussi les lève-vitres électriques à l’avant, le volant façon sport, le pare-brise feuilleté et les ceintures de sécurité avant à enrouleur. À l'extérieur, elle affiche quatre projecteurs carrés à iode encastrés dans la calandre, des roues de style type Gordini, un essuie-vitre/lave-vitre de lunette arrière, un jonc chromé au-dessus des passages de roue arrière et un volet aérodynamique chromé à l'arrière du toit. Il est possible de l'équiper de l'air conditionné en option, équipement très rare à l'époque.

À partir des modèles 1975, une calandre en plastique noir remplace la précédente qui était en aluminium. Il s'agira du dernier millésime de la TS.

Début juillet 1977, les feux de recul sont généralisés à toutes les versions[8] et la TL Automatique reçoit un nouveau moteur doté du bloc de la TX mais en conservant la culasse de TL avec une puissance montant à 68 ch.

Pour 1979, les ceintures de sécurité sont montées à l'arrière et les feux avant sont bicolores. La Renault 16 continuera ainsi pendant encore deux ans avant d'être supprimée du catalogue. Elle est suppléée puis remplacée par la Renault 20.

La Renault 16 TL gris armée a été le véhicule de grande liaison[9] de l'armée française avant d'être remplacée par la Renault 20 LS.

Dans les années 1990 a été fondée l'Amicale R16 dans un but de préservation de ce véhicule[10].

Rallyes

Galerie

Notes et références

  1. « Renault fête les cinquante ans de la Renault 16 », sur ccfa.fr, CCFA (consulté le ) : « En 1965, le modèle était la première berline statutaire à être dotée d’un hayon, offrant une polyvalence d’utilisation inédite pour l’époque. Cette berline à la silhouette originale a su conquérir les familles en quête d’ascension sociale dans une France en plein baby-boom. La Renault 16 a également marqué son temps par la modernité et l’avant-gardisme de ses caractéristiques techniques. Tout au long de sa carrière, la Renault 16 a été produite à 1 851 502 d’exemplaires, principalement dans l’usine de Sandouville, spécialement bâtie pour elle, en Normandie. »
  2. Qui se souvient de l’usine Renault d’El-Harrach ?, Liberté, (consulté le 11 novembre 2014)
  3. en 1965, la R16 est la seule berline à cinq portes.
  4. « Hayon en première mondiale » titre L'argus du 27 octobre 2005.
  5. palmarès officiel : 1966 - Renault 16 - 98 points sur le site caroftheyear.org - consulté le 27 juin 2012
  6. Renault magazine du centenaire, octobre 1998.
  7. L'Argus, 3 septembre 1970.
  8. Renault magazine n°84, septembre 1977.
  9. Un siècle de véhicules de la Gendarmerie nationale, par Pascal Meunier, Laurent Jacquot et Jean-Yves Hardouin, éditions E.T.A.I.
  10. Amicale Renault 16 sur le site de l'amicale - consulté le 27 juin 2012

Voir aussi

Bibliographie

  • Revue Technique Automobile, Renault 16 (8 CV) 1965 - 1970.
  • Revue Technique Automobile, Renault 16 (9 CV) et TA 1970 - 1980.
  • Revue Technique Automobile, Renault 16 TS et TS automatique 1968 - 1977.
  • Revue Technique Automobile, n°339, Renault 16 TX 1974 - 1980.

Liens externes

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