Renault 1 000 kg

Le Renault 1 000 kg est un fourgon automobile à cabine avancée fabriqué par Renault. Il fait partie d'une série d'utilitaires vendus de à 1965.

Renault Goélette

Renault Goélette d'assistance

Marque Renault
Années de production 1947-1965
Classe Utilitaire
Moteur et transmission
Moteur(s) Essence : 2 383 cm3,
1 996 cm3 puis 2 141 cm3
Diesel : 1 816 cm3 (Indenor) puis 2 720 cm3 (Alfa Romeo)
Transmission Propulsion arrière et 4x4, BV3 puis BV4
Poids et performances
Poids à vide 1 835 kg
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Fourgon (à partir de 7,45 m3),
plateau-ridelles bâché et châssis-cabine
Dimensions
Longueur 4 540 mm
Largeur 1 920 mm
Hauteur 2 250 mm
Chronologie des modèles

Historique

Présenté en avant-première en fin d'année 1946 sous le code usine R206 E1, le Renault 1 000 kg a été la camionnette la plus vendue de sa catégorie dans les années 1950[1].

Contrairement à son principal concurrent français, le Citroën Type H, le fourgon Renault conserve une architecture classique : arbre de transmission pour la propulsion aux roues arrière avec pont rigide, 2 essieux rigides avec suspensions par ressorts semi-elliptiques, châssis poutres séparé en acier[2] qui lui apporte un surcroît de robustesse face à la charge. Néanmoins, les premiers modèles, jusqu'en 1950, possèdent une ossature en bois et sont fragiles. Son handicap par rapport à un monocoque traction avant comme le type H, c'est son poids à vide supérieur et un seuil de chargement beaucoup plus élevé.

Pendant sa longue carrière, le 1 000 kg connaîtra de nombreuses modifications : tôlerie, inversion du sens d'ouverture des portières suicides d'origine, pare-chocs avant, feux, clignoteurs, plaque de police arrière et décorations.

À partir de , il existe une version 1 400 kg (fourgon ou plateau-ridelles bois bâché) qui est de plus en plus vendue.

Fourgon Renault Goélette.

Pour les modèles 1960, les fourgons 1 000 kg et 1 400 kg prennent respectivement le nom de « Voltigeur » et « Goélette »[2]. Sur ce dernier, le moteur « 85 » à culbuteurs, de 49 ch, monté depuis fin 1952, est remplacé par l'« Étendard », développant 64 ch, issu de la Renault Frégate.

Au cours du printemps 1961, une motorisation diesel (sous licence Alfa Romeo) de 58 ch est disponible. À la mi-1962, le moteur Diesel Indenor (aussi monté sur le Peugeot D4) est remplacé par un moteur Renault de 61 ch. En 1963, seul le Goélette subsiste.

Les derniers modèles se distinguent grâce à leurs petites vitres latérales supplémentaires. Parmi eux, certains plateaux bâchés sont encore visibles au milieu des années 1980.

Le Renault Goélette est l'un des fourgons les plus populaires dans la France des années 1950/1960. Il est largement utilisé par toutes les administrations, notamment par les PTT pour l'acheminement du courrier[3], la Gendarmerie[4], par la Police[5] comme « panier à salade » et enfin les artisans.

À partir de , l'armée française achète des variantes à quatre roues motrices R2087 4×4 transformées par Herwaythorn ou Sinpar, reconnaissables à leur garde au sol surélevée en version véhicule tactique à carrosserie torpédo avec une cabine décapotable et un pare-brise rabattable ou en version fourgon sanitaire. Le « R2087 » ambulance est présent dans les casernements pendant plusieurs décennies.

Renault R2087 4×4 militaire.
Types Mines des modèles 4x4 Moteurs
R2064 2,3 litres type « 85 »
R2067/R2068 2 litres type 668 (« 85 » à culbuteurs)
R2087/R2087 N 2,1 litres type 671 (« Étendard »)

Dans des films des années 1960 avec Jean Gabin et Lino Ventura, le Goélette étant un utilitaire de l'époque, il est souvent présent et attaqué pour ce qu'il transporte, comme dans Le Deuxième Souffle (Jean-Pierre Melville, 1966) ou Le Pacha (Georges Lautner, 1968).

La gamme Renault 1.000 kg

Renault Goélette pick-up à ridelles.
  • 1946 - présentation du Renault 1.000 kg,
  • 1956 - la version Renault 1.000 kg est baptisé "Voltigeur" et la version 1.400 kg Goélette,
    • Le Voltigeur appartient à la gamme de charge utile 1.000 kg :
      • R2065 - fourgon normal ou rehaussé, moteur essence 668-2 11 ch
      • R4065 - équipé d'un moteur Diesel Renault licence Alfa-Romeo 588, 2.717 cm3
      • R4066 - avec le moteur Diesel Indénor 594
    • La Goélette appartient à la gamme de charge utile 1.400 kg :
      • R2086 - fourgon normal ou rehaussé, moteur essence Etendard 671, 2.141 cm3, 12 ch
      • R2087 4x4 - version militaire équipée d'un moteur essence Etendard 671-4, 2141 cm3, 64 ch à 3.300 tr/min, alimentation électrique 24 V, charge utile de 750 kg,
      • R4086 - avec un moteur Diesel Renault licence Alfa-Romeo 588, 2.717 cm3
      • R4088 - avec un moteur Diesel Indénor 594
  • 1959-65 - Le Galion appartient à la catégorie 2.500 kg :
    • R2160, R2166, R2169 - version 2.000 kg
    • R2161, R2164 et R2167 - version châssis cabine 2.500 kg
    • R2163, R2165 - version châssis long 2.500 kg
    • R2168 - version châssis long Galion.

Grand frère du Renault Goélette, le Renault Galion dispose d'un poids total en charge de 4,9 tonnes. Le modèle R2168 se distingue par son châssis long et ses roues artillerie. C'est à partir de 1956 que le 2T5 prend le nom de Renault Galion. Le moteur est un 4 cylindres 2,2 litres de 53 ch.

Références

  1. Halwart Schrader et Jan P. Norbye, Le Dictionnaire des camions, MDM
  2. Gabriel Jeudy, Les Camions de chez nous en couleurs, E.T.A.I.
  3. Jean-Yves Brouard et Michel Fonteny, Les Véhicules du service public de chez nous, MDM
  4. Pascal Meunier, Laurent Jacquot et Jean-Yves Hardouin, Un siècle de véhicules de la Gendarmerie nationale, E.T.A.I.
  5. Dominique Pagneux, Voitures de Police, Préfecture de police de Paris, E.P.A.

Voir aussi

Bibliographie

  • Les utilitaires Renault 1945-52, coll. « Charge-Utile », « Hors Série n°15 »
  • Les utilitaires Renault 1953-65, coll. « Charge-Utile », « Hors Série n°19 »
  • Jean-Michel Boniface et Jean-Gabriel Jeudy, 50 ans de véhicules militaires français, Boulogne-Billancourt, E.T.A.I., , 191 p. (ISBN 2-7268-8445-8)
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