René Weil

René Weil (Hanoï, - Mort pour la France[1] à Uigh el Kebir, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Aviateur avant le début de la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres et participe aux combats d'Afrique du Nord pendant lesquels il est tué lors d'un bombardement.

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René Weil
Naissance
Hanoï (Viêt Nam)
Décès
Uigh el Kebir (Libye)
Mort au combat
Origine France
Allégeance République française
Forces françaises libres
Arme Armée de l'air
Grade Adjudant
Années de service 19361942
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945


Biographie

Jeunesse et engagement

René Weil naît le à Hanoï, alors en Indochine française, d'un père ayant fui l'Alsace annexée à la fin du XIXe siècle[2]. Orphelins en 1925, son frère et ses deux sœurs sont envoyés en France où les deux frères entrent dans un orphelinat de Coutances dans la Manche[3]. Après des études en école normale, sa passion pour l'aviation le pousse cependant à choisir une carrière militaire et à s'engager à l'école de pilotage d'Istres. Il en sort en avec son brevet de pilote militaire[4].

Seconde Guerre mondiale

René Weil est basé en Afrique-Occidentale française au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale[4]. Après l'armistice du 22 juin 1940, il cherche à poursuivre le combat. Le , à bord d'un Potez 25, il s'enfuit de Gao au Mali et gagne le Nigéria, colonie britannique, où il peut s'engager dans les Forces aériennes françaises libres[2]. Affecté au Détachement permanent des forces aériennes du Tchad, il participe au début de l'année 1941 à la bataille de Koufra où il fournit un appui aérien aux attaques de la colonne Leclerc[3].

En 1942, lors de la création du Groupe de bombardement Bretagne, René Weil y est muté dans l'escadrille "Nantes"[2]. Au sein de sa nouvelle unité, il participe aux importantes opération ayant lieu dans la région de Mourzouq en Libye et est promu adjudant en [3]. Quelques mois plus tard, il prend part à la reconquête du Fezzan. Le , il s'envole pour sa 19e mission de guerre à bord d'un Glenn Martin[4]. Au dessus de l'oasis de Gatrone, son appareil est touché par la DCA et il a le pied sectionné[3]. Parvenant dans un premier temps à maintenir son bombardier en vol, il perd finalement connaissance et c'est son navigateur, le sous-lieutenant Jean Netter, qui doit ramener l'appareil vers la base de Uigh El Kébir[2]. Encore en vie au moment de l'atterrissage, René Weil meurt quelques heures plus tard, victime d'une importante hémorragie[4]. Il est inhumé au cimetière militaire français de Zouar au Tchad[2],[5].

Décorations

Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Médaille coloniale

Références

  1. « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" » (consulté le )
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  5. « Réhabilitation du cimetière de Zouar par l'armée française. », sur www.defense.gouv.fr, (consulté le )

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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