Remoulins

Remoulins [ʁəmulɛ̃], en occitan Remolins (qui veut dire « Tourbillons »), est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie. Elle se situe à 21 km de Nîmes par la RN86 (24 km par l'autoroute A9) et à 20 km d'Avignon par la départementale D6100. Ses habitants se nomment les Remoulinois. C'était aussi la capitale de la cerise jusqu'aux inondations de 2002 où beaucoup de terres de cerisiers ont été dévastées.

Remoulins

Vestiges des remparts de Remoulins devant l'église

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Intercommunalité Communauté de communes du Pont du Gard
(siège)
Maire
Mandat
Nicolas Cartailler
2020-2026
Code postal 30210
Code commune 30212
Démographie
Population
municipale
2 259 hab. (2018 )
Densité 274 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 56′ 25″ nord, 4° 33′ 52″ est
Altitude Min. 6 m
Max. 122 m
Superficie 8,24 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Montfrin
(ville-centre)
Aire d'attraction Nîmes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Redessan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Remoulins
Géolocalisation sur la carte : Gard
Remoulins
Géolocalisation sur la carte : France
Remoulins
Géolocalisation sur la carte : France
Remoulins
Liens
Site web remoulins.fr
    Grotte de la Salpêtrière à proximité du Pont du Gard.

    Géographie

    La commune est traversée par le Gardon ou Gard. Plus en amont sur la commune de Vers-Pont-du-Gard, l'aqueduc romain de Nîmes franchit la rivière sur le Pont du Gard. Le Gardon a découpé sa vallée dans le massif calcaire urgonien. Remoulins est située dans une région de climat méditerranéen, relativement chaud et humide, la pluviométrie étant importante d'octobre à novembre.
    La crue du a atteint la côte 7,50 m, soit 23,89 NGF. La crue centennale de 2002 a été fixée au niveau 24,80 NGF, soit la côte de 8,40 m avec un débit estimé entre 5000 et 7 000 m3/s. Le Gardon était franchi à Remoulins par un bac jusqu'à la construction du premier pont suspendu en 1830 par l'ingénieur Marc Seguin, auteur, notamment, de nombreux ponts suspendus sur le Rhône dans la même période. Les piles, colonnes cannelées et guérites d'entrées de cet ancien pont de style néoclassique sont inscrites à la liste des Monuments Historiques.

    La ville est également située à 22 km d'Avignon et à 34 km d'Orange.

    Communes limitrophes

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 18,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 738 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,8 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Meynes », sur la commune de Meynes, mise en service en 1966[6] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 15 °C et la hauteur de précipitations de 734,5 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nîmes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 20 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Remoulins est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montfrin, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[16] et 12 300 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (34,9 %), zones agricoles hétérogènes (26,5 %), forêts (18 %), zones urbanisées (16,6 %), eaux continentales[Note 5] (3,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire[22]

    Temps préhistoriques

    La grotte du Pont du Gard, dite Balme Salpêtrière (Grotte de la Salpêtrière), fut habitée par des tribus contemporaines de l’âge du Renne. La baume Sartanette et le plateau de Mardieul sont habités par des tribus dès l’âge de la Pierre Polie.

    Époque celtique

    • IVe siècle av. J.-C. : une tribu de Volques Arécomiques fonde l’oppidum de Mardieul ou Marduel (Oppidum, dit "le Mardieul" ou "Sainte Colombe" avec enceinte de pierres sèches, situé au sommet d'un mamelon à Saint Bonnet)

    Époque gallo-romaine

    • IVe siècle av. J.-C. : les Romains s’établissent à Lafoux ou Ste Colombe et construisent le Pont Romain.
    • Ier ap.J.-C. : construction du Pont du Gard sous le règne de Claude et de Néron.

    Moyen Âge et temps modernes

    • IXe ou Xe siècle : construction de la chapelle Saint-Martin de Ferlières et du moulin de Ferregut.
    • XIe siècle : construction des remparts et tours de Remoulins : Tour Bamastière, du Portail, des Escaravats, des Pastis et du Donjon.
    • XIIe siècle : construction de l’église paroissiale Notre-Dame-de-Béthléem, élégant édifice roman possédant notamment un grand clocher peigne (désaffectée au début du XIXe siècle avec la construction de la nouvelle église).
    •  : le Comté d’Uzès comprenant Remoulins est réuni par Raymond VII à la couronne de France en vertu du traité de Paris ou de Meaux.
    • 11e des Kal. d’ : Raymonde de Remoulins, veuve de Pierre III et aïeule de Pierre IV fils d’Albert de Remoulins vend à Rostaing de Beaumont damoisel de Remoulins une partie de cette seigneurie.
    • 1290 : Pierre de Flaux fonde l’hôpital sous le nom de Malautiero ou Maladrerie.
    •  : Philippe le Bel cède à Bernard III d’Uzès la seigneurie de Remoulins en échange de salins de Pacais.
    • 16e des Kal. de  : Raymond Million, seigneur de Saint Privat, cède en emphytéose aux habitants de Remoulins le tènement de la Garogne ou Coasse.

    [l'île Garogne, autrement appelée Coasse, situé au-dessous du Pont du Gard et s'étendant à partir du dit Pont jusqu'au lieu appelé la Fons de Saint Bonnet]

    • 1296-1298 : St Gérard, fils de Géraud Amic IV, baron de Rochefort, se retire à l’Ermitage de la Valleurière ou Balauzière près du pont du Gard.
    • 1350 : Azalaïs de Remoulins, dernière descendante des seigneurs de Remoulins et veuve de Blaise des Arbres, coseigneur d’Aramon, épouse Philippe Bras-Fort, coseigneur de Nîmes et chevalier des Arênes dont l’arrière-petit-fils, Pierre de Bras-Fort meurt sans postérité.
    •  : réparation des remparts de Remoulins à l’approche des Routiers (Grandes compagnies) et construction des mâchicoulis par les maçons d’Avignon.

    [Du Guesclin, dont la rançon avait été fixée à 100 000 livres, se chargea de débarrasser les provinces des grandes compagnies. Le roi l'avait autorisé à employer au besoin toutes les forces du royaume pour les exterminer, car on les savait appuyées par le roi d'Angleterre et le roi de Navarre. Du Guesclin fit demander aux principaux chefs un sauf-conduit et alla les trouver dans les plaines de Chalon-sur-Saône, où ils avaient établi leur quartier général. « La plupart d'entre vous, leur dit-il, ont été autrefois mes compagnons; vous êtes tous mes amis. Vous n'êtes point faits pour ravager et ruiner des provinces, mais pour les conquérir et pour les conserver. Je sais où la nécessité peut porter les hommes les plus vertueux. Je viens vous donner les moyens, en subsistant avec honneur, de combattre avec gloire : l'Espagne presque entière gémit dans les fers des Sarrasins ; vous aimerez mieux être les libérateurs d'un grand peuple que de ruiner une nation entière. Au reste, pour vous aider à faire ce voyage, le roi vous fait don de florins d'or. Nous trouverons peut-être quelqu'un sur la route qui nous en donnera autant, car je prétends être du voyage avec mes amis. Le quelqu'un dont il s’agit était le pape d'Avignon, qu'on se proposait de dévaliser avant d’entrer en Espagne. Les malandrins acceptèrent avec reconnaissance les propositions de Du Guesclin. On le prit pour général en chef, et l'élite de la noblesse de France s'empressa d'aller se ranger sous ses ordres; C'était une sorte de croisade. Arrivée à la hauteur d'Avignon [1365], l'armée demanda au pape l'absolution de ses péchés, plus 200 000 livres. On ne pouvait pas faire moins pour des gens qu'on voulait absoudre. Le pape offrit l'absolution, mais d'argent point. L'incendie des environs d'Avignon décida le souverain pontife à transiger. On convint qu'il donnerait 100 000 livres, lèverait l'excommunication lancée contre les grandes compagnies, et qu'on s'en irait tranquillement, ce qu'on fit, car, au bout de quelques mois, l'année française avait traversé le Languedoc et l'Aragon pour se rendre en Castille Du Guesclin allait défendre le bâtard Henri de Trastamare contre son frère, Pierre le Cruel (Pierre Ier de Castille), roi légitime de Castille[23]]

    •  : Raymond de Prohines vend le tènement de la Coasse aux habitants de Remoulins pour 60 livres tournois.
    •  : Rostaing II Rabasse, fils de Raymond II et petit-fils de Azalaïs de Remoulins fait amende honorable à Robert II d’Uzès, son souverain pour avoir pris à tort le titre de seigneur de Remoulins.
    •  : traité passé entre les habitants de Remoulins et Jehan d’Uzès, au sujet des droits de pêche et d’épaves sur le Gardon.
    •  : transaction onéreuse consentie par les habitants de Remoulins en faveur des seigneurs de Saint-Privat au sujet de la Coasse.
    •  : Anne de Brancas, vicomtesse d’Uzès, vend à Jehan de Laudun le Castel Vieux ou Salvetat, revendu en 1521 à Simone Blanchon, dame de Saint-Privat.
    •  : Jehan de Saint-Gelais, évêque d’Uzès, réconcilie (bénit de nouveau) l’église de Béthléem et son cimetière à la suite des meurtres commis dans ce cimetière et cette église par les protestants ayant à leur tête Honorat Faret, seigneur de Saint-Privat.
    •  : ordonnance de Montmorency Damville qui interdit aux protestants l’exercice de leur culte dans l’église de Remoulins.
    •  : lettres patentes de Charles IX qui érigent la vicomté d’Uzès en Duché et la seigneurie de Remoulins en Baronnie.
    •  : la maison claustrale et la chapelle Saint Martin de Ferlières sont ruinées par les protestants de Remoulins.
    •  : Alphonse d’Ornano, colonel des bandes corses, met une garnison dans Remoulins sous les ordres de Danenico ou Danerque, son neveu, qui s’enferme dans la place avec 250 hommes.
    • - : le maréchal de Montmorency Damville (Henri Ier de Montmorency) assiège Remoulins avec 5 000 hommes pendant 46 jours
    •  : trêve signée à Remoulins entre catholiques et protestants.
    •  : les protestants prennent Remoulins par escalade et passent la garnison au fil de l’épée.
    • 1590 : démantèlement de Remoulins à l’exception du Bastion sur le Gardon, la tour des Escaravats et celle du Portail.
    •  : le duc Henri II de Rohan investit Remoulins qui capitule moyennant 3 000 livres de rançon
    •  : les troupes du duc d’Elbeuf (Charles II d'Elbeuf) sont mises en déroute près de Remoulins par le maréchal de la Force

    [LA FORCE (Jacques-Nompar DE CAUMONT, duc de, maréchal de France, né en 1558, mort en 1652. Il était fils de François de Caumont, qui fut massacré à la Saint-Barthélémy. Lui-même n'échappa à la mort, dans cette circonstance, qu'en feignant d'avoir été frappé, et en se laissant tomber au milieu des cadavres de son père et des autres membres de sa famille. C'est de lui que Voltaire a dit :

    De Caumont, jeune enfant, l'étonnante aventure
    Ira, de bouche en bouche, à la race future.

    Le souvenir de ces scènes affreuses, dont la relation détaillée se trouvait dans un manuscrit, longtemps conservé dans les archives de la maison de La Force, laissa une ineffaçable empreinte dans l'âme du jeune de Caumont ; aussi, lorsque Henri IV se mit à la tête dès protestants, il fut l'un des premiers à se ranger sous ses drapeaux et il se distingua en plusieurs occasions. Lorsque Louis XIII monta sur le trône, il se joignit aux réformés soulevés, et défendit vigoureusement Montauban contre le roi en personne (1621). L'année suivante, il s'empara de Sainte-Foy, et n'en ouvrit les portes à Louis XIII que moyennant une indemnité de 20 000 écus et le bâton de maréchal. Tous ces chefs de parti grands seigneurs ne se piquaient pas, comme on sait, d'être incorruptibles. Envoyé en Piémont, il prit Saluées en 1630 et battit les Espagnols à Carignan. De 1631 à 1633, il envahit plusieurs fois la Lorraine, se distingua encore dans d'autres campagnes en Allemagne, et fut créé duc et pair en 1637. À l'âge de quatre-vingt-dix ans, il se remaria; et ce vieux habitué des guerres civiles se déclara pour le prince de Condé ; il mourut peu de temps après. Jacques de Caumont eut huit fils, dont quelques-uns se distinguèrent dans les armées. Il avait laissé des mémoires qui restèrent longtemps inédits. Ils n'ont été publiés que de nos jours par le marquis de Lagrange, sous ce "titre ; Mémoires authentiques de Jacques-Nompar de Caumont, duc de La Force, maréchal de France, et de ses deux fils, les marquis de Montpouillan et de Castelnau, (Paris, 1843, 4 vol. in-8)[23].]

    •  : Louis XIII venant d’Uzès couche à Saint-Privat en allant prendre les eaux de Meynes.
    • 1620-1640 : construction du château de Rabasse par Charles Ier Faret, seigneur de Saint-Privat, Fournès et Jalon.
    • 1660 : pose de la cloche de l’ancienne église fournie par les chanoines de St Didier d’Avignon, prieurs de Remoulins.
    •  : réconciliation de la chapelle de St Martin de Ferlière ruinée par les protestants en 1567.
    •  : Mehémet Effendi, ambassadeur du sultan Ahmet III, couche à Remoulins.
    • 1743-1747 : construction du pont moderne accolé au Pont du Gard, par l’ingénieur Pitot d’Aramon[24]. Un jeton commémoratif en argent de cette construction est frappé par les États de Languedoc à l'achèvement des travaux en 1747.
    • 1788 : construction de la grande route d’Avignon dont les remblais recouvrent l’ancienne source Marnèje.
    • 1788-1789 : construction du nouveau presbytère.
    •  : bagarre à St Martin par l’arrivée de Charles François Delormes, curé constitutionnel.
    •  : Pierre Rebuffat, curé de Remoulins, s’embarque à Aigues-Mortes sur la tartane St Joseph et émigre en Italie.
    • 1811-1817 : construction de la nouvelle église de style "néoclassique" sur l’emplacement du cimetière de l’Hôpital ou des Étrangers. Le clocher-horloge sera édifié quelques années plus tard et surmonté d'un très élégant campanile en fer forgé renfermant la cloche des heures .
    • 1828 : après une enquête publique qui a entraîné des remarques des habitants, la concession du pont a été adjugé le à MM. Jules et Marc Seguin, Montgolfier d'Annonay.
    • L'ordonnance royale du accorde la construction et la concession pour 98 ans des ponts suspendus de Beaucaire à Tarascon sur le Rhône et de Remoulins sur le Gardon aux sieurs Jules Seguin et Mongolfier d'Annonay. La construction a été faite suivant les principes définis par Marc Seguin[25]
    Vestiges du pont suspendu de 1830 en rive gauche
    • 1830 : construction du pont suspendu sous la direction de l’ingénieur Seguin avec des pylônes et guérites de style néoclassique "dorique grec". Après les épreuves du pont faites en mai avec une charge de 200 kg/m², le préfet du Gard autorise l'exploitation du pont le  : Messieurs Jules Seguin, Montgolfier et Compagnie, concessionnaires des ponts de Beaucaire et de Remoulins, sont et demeurent autorisés à ouvrir au public ce dernier pont, comme aussi à percevoir les produits de péage sur ce même pont tels qu'ils sont fixés par le tarif annexé à l'Ordonnance Royale sus relatée ; et ce à partir du courant au lever du soleil pour ces passages et perceptions être continuer pendant quatre vingt dix huit ans à partir du dit jour.
    Portée du pont : 120 m
    Largeur du tablier en bois entre garde-corps : 4,30 m
    Largeur de chaussée : 2,70 m
    Largeur des trottoirs : 0,80 m
    • 1834 : construction de la tour de l’Horloge sous la direction de M. Pralong, agent voyer [agent des Ponts et Chaussées chargé de surveiller l'état des voies de communication des villes] de l’arrondissement d’Uzès.
    • 1847 : érection de la Croix de Mission au pied de la Tour des Escaravats.
    • 1850 : à la suite de l'accident du pont de la Basse-Chaîne d'Angers le , des contrôles sont faits sur le pont de Remoulins pendant l'été. Le concessionnaire est autorisé à en continuer l'exploitation.
    • 1857 : en décembre, les Remoulinois obtiennent la gratuité de l'usage du pont suspendu qui était prévue sur le contrat de concession.
    • 1859 : érection du monument de l’Immaculée Conception par M. Henri Révoil, architecte.
    • 1901 : premier avant-projet pour un nouveau pont. D'autres projets vont être étudiés en faisant varier l'emplacement du nouveau pont et sa structure. À partir de 1928, l'ingénieur des Ponts et Chaussées s'inquiète de l'état du pont qui voit passer 272 véhicules par jour.
    • Grande guerre : Présence de réFugiés Lorrains dont les villages étaient situés près du front.
    • 1928 : en février, le passage d'un camion de 5 tonnes entraîne des déformations permanentes du tablier du pont. Les autorités décident en 1930 de reconstruire le pont. Une commission est nommée en pour choisir le projet de nouveau pont. Le , la commission choisit le projet pont suspendu de l'entreprise Baudin. Seule la travée centrale est suspendue.
    • 1935 - 1937 : le chantier de construction du nouveau pont commence en juin. Les épreuves sont réalisées en . Le pont est ouvert au trafic le .
    Portées des travées : 25,50 m - 122,50 m - 25,50 m
    Largeur du tablier entre garde-corps : 8 m
    Largeur de la chaussée : 6 m
    Surcharges de calcul : 500 kg/m²
    Coût de la construction : 3 088 438 francs
    • 1938 : le tablier du pont suspendu des frères Seguin est démonté.
    • 1939 : , les colonnes doriques et les pavillons du péage sont classés à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
    • 1958 : une suite de crues va entraîner la ruine du pont. Celle du a atteint le niveau de 24,59 NGF, soit une côte de 8,20 m. Une autre le . Celle de la nuit du 4 au entraîne, à 4 heures du matin, un tassement de 1 m du massif de fondation de 5 175 tonnes, un mouvement de la culée amenant une torsion du tablier central. La circulation est interdite sur le pont. Auparavant il passait environ 1 600 000 véhicules par an.
    • 1959 : l'importance du pont pour l'économie locale a conduit à construire un pont Bailey provisoire de quatre travées et de 128,70 m de longueur totale au droit de l'ancien pont suspendu. Le projet étant dessiné le , le pont provisoire est mis en service le . Ce pont provisoire est démonté à la fin de 1961.
    • 1959 : Des opérations de remise en état du pont suspendu sont faites en 1959. Le pont est remis en service le .
    Pont sur le Gardon
    Pont sur le Gardon
    • 1985 : l'effondrement du pont suspendu de Sully-sur-Loire a conduit à une enquête qui a déduit qu'il était dû à la mauvaise qualité de l'acier fabriqué après la Seconde guerre mondiale. Ce même acier ayant servi pour reconstruire le nouveau pont suspendu. Il est placé sous haute surveillance en 1986.
    • 1988 : , décision de reconstruire le pont.
    • 1993 - 1994 : les entreprises Chantiers Modernes et Eiffel sont déclarées adjudicataires le . Le marché du nouveau pont est signé au début en 1993 et l'ordre de service de commencer les travaux le . Les travaux de construction sont terminés à la fin de 1994. L'ouvrage est du type pont bi-poutre mixte acier-béton à trois travées :
    Portées : 51 m - 66 m - 47 m
    Largeur totale du tablier : 11,30 m passant à 16,12 m au droit des piles
    Largeur de chaussée : 7,50 m
    Deux trottoirs de largeur 1,45 m

    Malgré une hauteur plus importante du tablier que les deux premiers ponts suspendus, le tablier du nouveau pont subit plusieurs chocs (troncs d'arbres notamment) durant la crue du .

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    18.. 18.. Alexandre Fabre   Notaire
    Conseiller général du canton de Remoulins (1833 → 1842)
    Chevalier de la Légion d'honneur
    Les données manquantes sont à compléter.
    1893 1908 Laurent Busquet Rad. Propriétaire
    Conseiller général du canton de Remoulins (1900 → 1910)
    1908 1929 Amédée Gazagne Rad. Propriétaire
    Conseiller général du canton de Remoulins (1910 → 1928)
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 mars 2001 René Plan PS Conseiller général du canton de Remoulins (1988 → 1994)
    mars 2001 juillet 2020 Gérard Pedro PS Retraité de la fonction publique
    Président de la CC du Pont du Gard (? → 2014)
    Vice-président de la CC du Pont du Gard (2014 → 2020)
    juillet 2020[26] En cours Nicolas Cartailler SE Chef de projet
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

    En 2018, la commune comptait 2 259 habitants[Note 6], en diminution de 3,05 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8848849471 1921 2191 3051 3701 3701 444
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5071 4031 4251 4521 3801 4771 3501 3751 323
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3621 3451 2791 2471 2211 2691 3011 3021 468
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 5101 7521 8981 8451 7711 9962 2962 3392 381
    2013 2018 - - - - - - -
    2 3302 259-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Remoulins est au centre d'un réseau routier, ferré et touristique. Sa démographie n'est pas liée à son activité économique. Le village compte plus de 50 associations très dynamiques. Le village est le point central d'une grande activité économique et associative.

    Si le tourisme est l'activité économique principale de la commune, elle compte également une culture industrielle avec l'usine Vitembal.

    2 boulangeries

    2 grandes surfaces

    2 pharmacies

    1 bureau de tabac

    + de 50 hôtels et hébergements de qualité

    + de 50 points de restauration

    Lieux et monuments

    Le Pont du Gard et le petit patrimoine remarquable

    Voir Les articles convexes sur le Pont du Gard, monument patrimoine mondial de l'UNESCO.

    La ville compte également un petit patrimoine riche avec les vestiges du Pont Seguin réhabilités en 2015, le vieux village, la porte des Escaravats...

    • Ancienne porte de ville.
    • Moulins à huile d'olive et à farine de Pierre Celon construits au milieu XIXe siècle[33].

    Où dormir à Remoulins

    De nombreux hébergements sont disponibles dont deux campings 4 étoiles. Consultez l'office de tourisme mais il est important de savoir que Remoulins est divisé en zones. Le centre ancien avec ses maisons de village en pierres à proximité immédiate de la rivière. Les Lotissements récents de la zone de l'Arnède près des fosses de Fournès et de la Garrigue et enfin l'avenue du Pont du Gard proche du Pont du Gard, de la garrigue avec un habitat plus divisé et des maisons anciennes avec de grands jardins. L'urbanisation de cette avenue est limité grâce à la zone inondable interdisant toute construction supplémentaire ce qui en fait un quartier très calme.

    Les activités

    Outre la visite du fameux Pont du Gard, Remoulins est une ville vivante où se mêlent manifestations Taurines, Visites culturelles et historique et les activités de pleine nature.

    Une base proposant de la location de canoës et de vélos se trouve en bordure de rivière.

    La spéléologie est également accessible aux petits et grands.

    Remoulins est un haut lieu de la randonnée où les GR6 et 63 se croisent.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Louis Calvet né à Remoulins en 1951 - fondateur du Journal du Pont du Gard 1993 - 2003
    • Ferdinand Gazagne, né à Remoulins en 1815, fut sénateur et conseiller général du Gard.
    • Albert Truphémus (1873-1948), écrivain, y naquit.

    Héraldique

    Blasonnement :
    De gueules à l'ormeau de sinople entre deux tours d'or, ouvertes, ajourées et maçonnées de sable, les inscriptions REMO et ULIN en lettres capitales du même de chaque côté du fût de l'arbre.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Station Météo-France Meynes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    7. « Orthodromie entre Remoulins et Meynes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    8. « Station Météo-France Meynes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    9. « Orthodromie entre Remoulins et Nîmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Unité urbaine 2020 de Montfrin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    17. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    18. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Tableau historique réalisé par G. Charvet en 1876, affiché dans la Mairie de Remoulins
    23. Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Larousse
    24. Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Guide du patrimoine Languedoc Roussillon, p. 459, Hachette, Paris, 1996 (ISBN 2-01-242333-7).
    25. Marcel Prade, Les ponts Monuments historiques, p. 177, Librairie Brissaud, Poitiers, 1988 (ISBN 2-902170-54-8).
    26. « Nicolas Cartailler, le nouveau maire, et les adjoints élus », Midi Libre, (lire en ligne).
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Notice no PA30000021, base Mérimée, ministère français de la Culture : Aqueduc de Nîmes
    32. Notice no PA30000030, base Mérimée, ministère français de la Culture : Ancienne église Notre-Dame de Bethléem et tour dite des Gardes
    33. Notice no IA00128506, base Mérimée, ministère français de la Culture : Moulins à huile d'olive et à farine, filature de soie, distillerie d'eau de vie Celon

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Maurice Billo, Remoulins. Histoire des ponts routiers sur le Gardon, Édisud, Aix-en-Provence, 1995 (ISBN 2-85744-780-9); p. 104
    • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Guide du patrimoine Languedoc Roussillon, p. 475, Hachette, Paris, 1996 (ISBN 2-01-242333-7)

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail des communes de France
    • Portail du Gard
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.