Grotte de la Salpêtrière

La grotte de la Salpêtrière est un abri sous roche profond situé sur la commune de Remoulins dans le département du Gard en Languedoc-Roussillon (région Occitanie).

Pour les articles homonymes, voir Salpêtrière.

Elle a livré l'une des stratigraphies les plus complètes du Paléolithique supérieur pour le Midi méditerranéen de la France et est le site éponyme du Salpêtrien, une culture paléolithique datée d'environ 19 000 ans avant le présent.

Situation

L'abri se trouve à 200 mètres en aval du pont du Gard, en rive droite, sur la commune de Remoulins à quelque 50 mètres à l'est de la limite de commune avec Vers-Pont-du-Gard[1].

Archéologie

Les nombreuses fouilles menées depuis 1872 ont presque épuisé le gisement. Les dernières campagnes ont permis d'y reconnaître des niveaux attribués à l'Aurignacien, au Gravettien, au Solutréen, au Salpêtrien, au Magdalénien, au Néolithique et au Chalcolithique.

Une pièce de ramure d'antilope saïga (Saiga tatarica) a été attribuée aux couches (de remplissage) correspondant au Tardiglaciaire (Würm IV, ~16 050 à 9 700 ans BC)[2].

Protection

La grotte est classée au titre des Monuments historiques depuis le [3]. Elle n'est pas ouverte à la visite.

Bibliographie

  • G. Boccaccio, Les industries lithiques du Solutréen supérieur et du Salpêtrien ancien en Languedoc : ruptures et continuités des traditions techniques (thèse de doctorat), Université d'Aix-Marseille I, , 528 p. (lire en ligne [PDF]).
  • Max Escalon de Fonton, « Un nouveau faciès du Paléolithique supérieur dans la grotte de la Salpêtrière (Remoulins, Gard) », dans E. Ripoll Perelló, Miscelánea en homenaje al abate Henri Breuil (1877-1961) [« Mélanges en l'honneur de l'abbé Henri Breuil (1877-1961) »], t. 1, Diputación provincial de Barcelona, Instituto de Prehistoria Y Arqueología, , p. 405-421.
  • Maryline Rillardon, Environnement et subsistance des derniers chasseurs-cueilleurs dans la basse vallée du Rhône et ses marges du Pléniglaciaire supérieur (20 ka BP) à l’optimum climatique (8 ka BP) (thèse de doctorat), Université Aix-Marseille I-Université de Provence, U.F.R. Civilisation et Humanité, , 1129 p. (lire en ligne).
  • Max Escalon de Fonton, « Du Paléolithique supérieur au Mésolithique dans le Midi méditerranéen », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 63, no 1 « Etudes & Travaux », , p. 66-180 (lire en ligne, consulté le ).

Notes et références

Notes

    Références

    1. « Grotte de la Salpêtrière, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
    2. Evelyne Crégut-Bonnoure et Sylvain Gagnière, « Sur la présence de Saiga tatarica (Mammalia, Artiodactyla) dans le dépôt pléistocène supérieur de la grotte de La Salpêtrière à Remoulins (Gard, France) », Publications du musée des Confluences, no 19, , p. 37-41 (lire en ligne [persée], consulté le ).
    3. « Abri préhistorique de la Salpétrière », notice no PA00103290, base Mérimée, ministère français de la Culture
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