Remaucourt (Aisne)

Remaucourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Remaucourt.

Remaucourt

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois
Maire
Mandat
Damien Sebbe
2020-2026
Code postal 02100
Code commune 02637
Démographie
Gentilé Remaucourtois(es)
Population
municipale
296 hab. (2018 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 53′ 49″ nord, 3° 20′ 32″ est
Altitude Min. 78 m
Max. 144 m
Superficie 6,35 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Quentin-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Remaucourt
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Remaucourt
Géolocalisation sur la carte : France
Remaucourt
Géolocalisation sur la carte : France
Remaucourt

    Géographie

    Remaucourt est située sur la rive gauche de la Somme.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Remaucourt (Aisne)
    Sequehart Fontaine-Uterte
    Lesdins Essigny-le-Petit
    Morcourt (Aisne) Homblières

    Urbanisme

    Typologie

    Remaucourt est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,9 %), zones urbanisées (3,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), forêts (2,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).
    Le cimetière militaire provisoire en 1920.

    Toponymie
    Le village apparaît pour la première fois en 1146 sous le nom de Runalcurth. L'orthographe variera ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs: Ramulcourt, Rumalcurt, Rumaldi-curtis,Roumancourt, Romaucourt, Roumaucourt, Remercourt, Remaulcourt et enfin l'appellation actuelle Remaucourt sur la carte de Cassini vers 1750 [8].
    Carte de Cassini
    La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIè siècle, Remaucourt est une paroisse qui possède un château. Le village est situé sur la rive droite de la Somme. Au sud, le hameau du Tilloy [9] appartenait à l'Abbaye de Vicaigne puis à l'Abbaye de Vermand[10]. Ce hameau comporte aujourd'hui 2 fermes et une dizaine de maisons.

    Première guerre mondiale
    Après la bataille des frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le [11], les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest [12]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'au début de 1917. Pendant toute cette période, Remaucourt restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
    En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; cette ligne Hindenburg de fortifications s'appuie sur le canal de Saint-Quentin. En , devant l'offensive des Alliés sur le front les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Le , les troupes anglaises et australiennes se heurtent, à l'armée allemande. Pendant plusieurs jours, le village sera l'objet de nombreux combats [13]. Le village sera finalement libéré le 6 octobre 1918[14].
    Au cours de ces combats, les bombardements ont provoqué de nombreuses destructions[15]. Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 347 habitants en 1911 ne sera plus que de 232 en 1921 . Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [16]. Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 13 soldats de la commune Morts pour la France ainsi que de 5 victimes civiles.


    Politique et administration

    La communauté d'agglomération du Saint-Quentinois dans le département de l'Aisne.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aisne.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Saint-Quentin. Celui-ci a été scindé par décret du et la commune rattachée au canton de Saint-Quentin-Nord[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais intégrée au canton de Saint-Quentin-2.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, créée fin 1999 et qui et qui succédait au district de Saint-Quentin, créé le 9 février 1960, rassemblant à l'origine onze communes afin notamment de créer et développer des zones industrielles[18].

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), le préfet de l'Aisne a adopté un nouveau schéma départemental de coopération intercommunale par arrêté du 30 mars 2016[19] qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes du canton de Saint-Simon et de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, aboutissant au regroupement de 39 communes comptant 83 287 habitants[20].

    Cette fusion est intervenue le , et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération du Saint-Quentinois[21].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1983 mai 2020 Anne Cardon UMP
    puis LR
    Retraitée de l'agriculture
    Réélue pour le mandat 2014-2020[22],[23]
    mai 2020[24] En cours
    (au 28 mai 2020)
    Damien Sebbe    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

    En 2018, la commune comptait 296 habitants[Note 3], en diminution de 5,13 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    275269287310322320340374371
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    367368339336363366402400408
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    400405347232290280266247290
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    283288286368406372339335330
    2013 2018 - - - - - - -
    312296-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église ;
    • Le monument aux morts ;
    • Croix de chemin ;
    • Château de la Dame Blanche, du XIXe siècle, propriété privée[28],[29] ;
    • Parc du château[30].

    Cartes postales anciennes

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » , sur Gallica, (consulté le ).
    9. « Recueil : histoire de Flandre, Tournaisis, Cambrésis, Hainaut Artois / Société d'études de la province de Cambrai ; fondateur le chanoine Th. Leuridan » , sur Gallica, (consulté le ).
    10. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » , sur Gallica, (consulté le ).
    11. « Aisne (02) : documents sur l'occupation allemande … (B.622, ... », sur Mnesys (consulté le ).
    12. http://www.carto1418.fr/19140828.php
    13. « Historique du 15e bataillon de chasseurs à pied pendant la guerre 1914-1918 » , sur Gallica, (consulté le ).
    14. « Historique du 15e bataillon de chasseurs à pied pendant la guerre 1914-1918 » , sur Gallica, (consulté le ).
    15. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Remaucourt_Cartes_des_r%C3%A9gions_d%C3%A9vast%C3%A9es.jpg
    16. http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Loïc Rossignol, « Mise en place d'un service de transport à la demande : position de l'exploitant » [PDF], sur https://dumas.ccsd.cnrs.fr, (consulté le ), p. 25.
    19. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2016 portant Schéma départemental de coopération intercommunale de l'Aisne » [PDF], Approbation du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Aisne (consulté le ).
    20. « Schéma départemental de coopération intercommunale » [PDF], Intercommunalité dans l'Aisne, Préfecture de l'Aisne, (consulté le ), p. 34 et 41-44.
    21. Préfecture de l'Aisne, « Arrêté n°2016-1077 en date du 15 décembre 2016 portant fusion de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin et de la communauté de communes du canton de Saint-Simon - Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Aisne du mois de décembre 2016 - Partie 2 » [PDF], sur http://www.aisne.gouv.fr/, (consulté le ), p. 55-59.
    22. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    23. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    24. « Fin de mandat, après 37 ans à la tête de Remaucourt, pour Anne Cardon », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « Damien Sebbe succède à Anne Cardon à Remaucourt ».
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Le château de Remaucourt à vendre », Le blog d'Essigny-le-Petit, (consulté le ).
    29. Grégory Beuscart, « Les châteaux de l’Aisne (3/4) : Remaucourt, l’éternelle séductrice », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne).
    30. « Le parc du château », notice no IA02001272, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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