Lesdins

Lesdins est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Lesdins

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois
Maire
Mandat
Fabien Blondel
2020-2026
Code postal 02100
Code commune 02420
Démographie
Gentilé Lesdinois(es)
Population
municipale
833 hab. (2018 )
Densité 78 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 53′ 47″ nord, 3° 19′ 38″ est
Altitude Min. 76 m
Max. 139 m
Superficie 10,63 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Quentin-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Lesdins
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Lesdins
Géolocalisation sur la carte : France
Lesdins
Géolocalisation sur la carte : France
Lesdins

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Entrée de Lesdins.

    Urbanisme

    Typologie

    Lesdins est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87 %), forêts (6,5 %), zones urbanisées (5,7 %), eaux continentales[Note 3] (0,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).
    Carte postale des écluse avant la guerre 14.

    Toponymie
    Le village apparaît pour la première fois en 1146 sous son appellation actuelle Lesdin dans un cartulaire de l'Abbaye de Longpont. L'orthographe variera ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs: In territorio de Lesdino, Lesding, Lesdaing, Laisdin, Lesdain, Lédin, Lesdains, Lesdin sur la Carte de Cassini vers 1750 et enfin l'orthographe actuelle Lesdins au XIXè siècle [8].
    Carte de Cassini
    La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIè siècle, Lesdins est une paroisse qui possède un château. Le village est situé au nord du cours de la Somme qui formait, comme aujourd'hui de nombreux étangs et des zones marécageuses. Un moulin à eau est installé sur le cours de la Somme.
    Au nord, le hameau du Tronquoy qui appartenait alors à l'Abbaye de Longpont s'est appelé Troncoi, Troncoit, Molendinum de Tronkoy[9].
    Canal de Saint-Quentin
    Inauguré en 1810 par Napoléon, le Canal de Saint-Quentin apporta un important essor économique au village avec l'implantation d'un quai de chargement et l'établissement de nombreux commerces jusque dans les années 1980. Situé à l'entrée du tunnel du Tronquoy, les nombreuses péniches attendaient le toueur pour traverser en convoi ce tunnel et celui de Riqueval. avec l'implantation d'un quai de chargement et l'établissement de nombreux commerces jusque dans les années 1980.
    La sucrerie
    Une sucrerie fut créée en 1870 par Charles Lemaire au bord du canal. Détruite en octobre 1918 lors des combats pour la libération du secteur, elle fut remplacée par une simple râperie en 1919. Celle-ci cessa son activité à la fin des années 60[10].
    L'ancienne ligne de chemin de fer du Cambrésis
    La ligne de chemin de fer du Cambrésis a fonctionné de 1892 à 1954. Chaque jour, 6 trains partis de la gare du Cambrésis à Saint-Quentin, s'arrêtaient à Lesdins et partaient en direction de Cambrai[11] et 6 autres venaient de Cambrai pour se diriger vers Saint-Quentin. La gare, située près du canal, est transformée aujourd'hui en habitation (voir les horaires[12]).

    Première guerre mondiale
    Après la bataille des frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le [13], les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest[14]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'au début de 1917. Pendant toute cette période, Lesdins restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
    En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; cette ligne Hindenburg de fortifications s'appuie sur le canal de Saint-Quentin. Lesdins et la butte du Tronquoy sont donc stratégiques. Les habitants du village sont évacués par les Allemands à l'arrière. En , devant l'offensive des Alliés sur le front les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Le , les troupes anglaises et australiennes se heurtent, à l'armée allemande. Pendant plusieurs jours, le village sera l'objet de nombreux combats[15].
    Le tunnel de Lesdins traverse une colline que couronnent le château et le haneau du Tronquoy. Le Tronquoy! Combien de mères anglaises ont maudit ce lieu. On s'y esty battu avec fureur et l'aspect seul de l'endroit indique pourquoi. C'est un observatoire unique où l'on domine à 20 km à la ronde. Hindenburg y tenait. Et sa ligne fameuse avait là un de ses points d'appui principaux. ( André Morizet dans le journal L'Humanité du [16]).
    Au cours de ces combats, les bombardements ont provoqué de nombreuses destructions[17]. Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 710 habitants en 1911 ne sera plus que de 428 en 1921 . Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [18]. Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 28 soldats de la commune Morts pour la France ainsi que de 2 victimes civiles.

    Politique et administration

    La communauté d'agglomération du Saint-Quentinois dans le département de l'Aisne.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aisne.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Saint-Quentin. Celui-ci a été scindé par décret du et la commune rattachée au canton de Saint-Quentin-Nord[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais intégrée au canton de Saint-Quentin-2.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, créée fin 1999 et qui succédait au district de Saint-Quentin, créé le , rassemblant à l'origine 11 communes afin notamment de créer et développer des zones industrielles[20].

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), le préfet de l'Aisne a adopté un nouveau schéma départemental de coopération intercommunale par arrêté du [21] qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes du canton de Saint-Simon et de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, aboutissant au regroupement de 39 communes comptant 83 287 habitants[22].

    Cette fusion est intervenue le , et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération du Saint-Quentinois[23].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Alain Richet[24]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Michel Favereaux    
    mars 2008[25] mars 2014 Gérard Defrance    
    mars 2014[26],[24] En cours
    (au 12 juillet 2020)
    Fabien Blondel DVD Retraité Fonction publique
    Réélu pour le mandat 2020-2026

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

    En 2018, la commune comptait 833 habitants[Note 4], en diminution de 0,24 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    255286324345389420456460554
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    596665606663768724723698708
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    808779710428553521501445778
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    529544546824855750797804811
    2013 2018 - - - - - - -
    835833-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports

    Le village est représenté par un club de football amateur, le FCL, qui compte deux équipes de seniors (l'une en 2e division de district, l'autre fraîchement constituée démarre en 4e division), ainsi que plusieurs équipes de jeunes. Il compte aussi l'un des plus grands centres équestres de la région[réf. nécessaire].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Quentin.
    • Monument aux morts.
    • Le château de Lesdins, construit vers 1875, propriété privée de la famille de Chauvenet[30].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé : au 1er d'azur à quatre fleurs de lys d'or, au 2e de gueules à deux gerbes de blé d'or, liées de sinople et rangées en bande, au 3e de sinople au lion contourné d'or, au 4e d'argent à trois merlettes de sable, le tout sommé d'un comble d'argent chargé de l'inscription « LESDINS » en lettres capitales de sable[31].
    Détails
    Adopté par la municipalité.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » , sur Gallica, (consulté le ).
    9. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » , sur Gallica, (consulté le ).
    10. « Charles Lemaire 1840 - 1906 », sur blogspot.com (consulté le ).
    11. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Horaire_St-Quentin,_Le_Catelet,_Caudry_en_1898.jpg
    12. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Horaire_de_la_ligne_du_Cambr%C3%A9siis_1.jpg
    13. « Aisne (02) : documents sur l'occupation allemande … (B.622, ... », sur Mnesys (consulté le ).
    14. http://www.carto1418.fr/19140828.php
    15. « Le Petit journal » , sur Gallica, (consulté le ).
    16. « L'Humanité : journal socialiste quotidien » , sur Gallica, (consulté le ).
    17. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Remaucourt_Cartes_des_r%C3%A9gions_d%C3%A9vast%C3%A9es.jpg
    18. http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Loïc Rossignol, « Mise en place d'un service de transport à la demande : position de l'exploitant » [PDF], sur https://dumas.ccsd.cnrs.fr, (consulté le ), p. 25.
    21. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2016 portant Schéma départemental de coopération intercommunale de l'Aisne » [PDF], Approbation du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Aisne (consulté le ).
    22. « Schéma départemental de coopération intercommunale » [PDF], Intercommunalité dans l'Aisne, Préfecture de l'Aisne, (consulté le ), p. 34 et 41-44.
    23. Préfecture de l'Aisne, « Arrêté n°2016-1077 en date du 15 décembre 2016 portant fusion de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin et de la communauté de communes du canton de Saint-Simon - Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Aisne du mois de décembre 2016 - Partie 2 » [PDF], sur http://www.aisne.gouv.fr/, (consulté le ), p. 55-59.
    24. « Lesdins : Fabien Blondel et son équipe sont en place », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Fabien Blondel a été le premier adjoint de Gérard Defrance, le maire sortant ».
    25. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    26. « Lesdins : Fabien Blondel dévoile sa liste : Suite au renoncement de Gérard Defrance à conduire une nouvelle liste, son premier adjoint prend sa succession avec une équipe renouvelée », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne).
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. Éric Jonneau, « Les châteaux de l’Aisne (1/4) : Lesdins la belliqueuse », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne).
    31. « 02420 Lesdins (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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