Relizane

Relizane (en arabe : غليزان, en berbère: Ɣilizan ⵉⵖⵉⵍ ⵉⵍⵣⴰⵏ), est une ville et commune de la wilaya de Relizane, dont elle est le chef-lieu, en Algérie. En 2008, sa population est de 130 094 habitants, dont 109 689 résidant dans la ville de Relizane, chef-lieu éponyme de la commune.

Relizane

Relizane : la mosquée Ennour

Noms

Nom arabe

غليزان

Nom berbère

ⵉⵖⵉⵍ ⵉⵍⵣⴰⵏ

Administration

Nacer Kamel Kadaoui
2013-2018

Code postal

48000

Code ONS

4801

Démographie

Population

130 094 hab. (2008[1])

Densité

1 174 hab./km²

Géographie

Coordonnées

35° 44′ 00″ nord, 0° 33′ 00″ est

Altitude

Min. 50 m
Max. 250 m

Superficie

110,82 km²

Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya de Relizane

Géolocalisation sur la carte : Algérie

Relizane

Géolocalisation sur la carte : Algérie

Relizane

Géographie

Situation

Relizane se situe à 135 km à l'est d'Oran.

Communes limitrophes de **Relizane**
Belassel Bouzegza	Belassel Bouzegza	Oued Djemaa
El Matmar		Bordj Zemoura
Ben Daoud	Sidi M'Hamed Benaouda	Dar Ben Abdellah

Lieux-dits, quartiers et hameaux

La commune compte une agglomération secondaire, Bormadia (ou Adda Benaouda).

Transport

L'Autoroute Est-Ouest passe à 6 km nord de la ville au niveau de la commune de Belassel depuis le 15 août 2009. La RN4 traverse la commune d'est en ouest. Deux routes nationales y démarrent, la RN7 vers le sud-ouest en direction de Mascara et la RN23 vers le sud-est en direction de Tiaret.

La gare de Relizane est desservie par plusieurs trains par jour permettent de rejoindre Alger et Oran [2].

La ville abrite un petit aérodrome en cours de réhabilitation.

Toponymie

Le nom de Relizane provient du berbère ⵉⵖⵉⵍ ⵉⵣⵣⴰⵏ (Iɣil Izzan) qui signifie « colline brûlée/grillée »[3]. Les Turcs y construisent un bordj, d'où le nom Bordj Ighil Izan, pour contrôler la route d'Oran. La population est majoritairement issu des Flittas[4]et des Beni-Ouragh de l'Ouarsenis.

Histoire

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Antiquité

L’histoire de la région remonte à l’époque du Royaume de Numidie qui se situe entre 203 et 213 av. J.-C. La région tire son nom d'un cours d'eau appelé Mina. La région de la Mina connait sous la domination romaine qui a duré près de cinq siècles, son apogée dans le développement agricole et commercial en raison de la fertilité de ses terres et de la richesse de son sol. Relizane est fondée sur l’emplacement de l’antique Castellum romain de Mina.

Islamisation

L’islam fait son apparition dans la région de l’Ouest en 681, en 719-720 les tribus de Relizane sont toutes converties à l’islam avec l’arrivée de Moussa Ibn Noçaïr.

La colonisation française

Au XIX^e siècle, l’agriculture est très souvent menacée par de fréquentes sécheresses. Ce n’est en 1852 que les troupes françaises occupent Relizane, un centre de peuplement colonial est créé par décret impérial le 27 février 1857, il est élevé au rang de commune de plein exercice le 5 février 1871.

En 1844, le Génie français répare l’ancien barrage (les anciens ouvrages hydrauliques rétablis en partie au XVIII^e siècle). En 1853, les premiers Européens s’installent dans la plaine et cultivent de petites superficies en blé et en orge plus quelques surfaces de tabac vite abandonnées (le paludisme décime à l’époque des populations entières). Mais la création de Relizane n’est décidée qu'en janvier 1857. Depuis, certaines maisons construites après le chemin de fer Alger-Oran lui donnent un visage nouveau. Entre-temps la population européenne augmente. Les Français viennent du Midi (Gard) et les Espagnols de Valence, d’Alicante, de Murcie, d’Almería. Une vingtaine de fermes faisaient la culture du coton. La ville connaît alors un développement prodigieux, mais les maladies, la sécheresse, les récoltes insuffisantes freinent tout progrès. Ajoutons à la catastrophe naturelle, les événements qui ont précédé le voyage impérial[5] et dont les séquelles^{[Lesquelles ?]} firent la raison principale de l’incident[6] de mai 1865. Dans le Sud oranais éclate la révolte des Ouled Sidi cheikh, révolte due au mécontentement de la population depuis 1860. Les désillusions et promesses^{[Lesquelles ?]} non tenues par l’occupant sont à l’origine d’une des plus grandes insurrections qui va durer jusqu’en 1896.

Un camp de travail est utilisé pour emprisonner les réfugiés républicains espagnols à la fin de la guerre d'Espagne (voir Retirada)[7].

La population de Relizane a participé à la lutte de libération nationale et a fait entrer la ville dans l'histoire contemporaine d'Algérie contre la colonisation française[3].

Administration

Le 5 février 2020, le président de l'APC est placé sous mandat de dépôt dans le cadre d'une enquête sur des faits de corruption[8].

Démographie

Évolution démographique
1987	1998	2008
83 864	111 186	130 094

Sports

La commune compte un club de football appelé le RC Relizane (Ligue 2) fondé en 1934 qui évolue au stade Tahar Zoughari.

Personnalités liées à la ville

Ahmed Francis, homme politique, y est né en 1912
Alain Bentolila, linguiste français, y est né en 1949
Dominique Cabrera, réalisatrice et actrice française, y est née en 1957
Ali Boumendjel, homme politique, y est né en 1919.
Mustapha Laliam , homme politique, y est né en 1928 .
Mohammed Abbou écrivain et homme politique y est né en 1945 .
Colonel Amirouche.
M"hamed Issiakhem
Chikha Rabiaa
Cheb Moumen
Chaba Zohra Relizania
Sami relizani
Hadj Belkhir
Douba Fatiha

Notes et références

« Wilaya de Relizane : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
http://www.sntf.dz/index.php?gd=349&ga=69&dd=20120409&h1=0005&h2=2355&option=com_sntf&view=train&lang=fr
« Le long rêve de liberté de Relizane », sur Djazairess, un article de Kaddour M´Hamsadji paru dans L'expression le 28 octobre 2010 sur le livre d'Abdellah Righi, Relizane (1954-1962), Alger, Casbah-Editions, 2009, 574 p..
Auzas, Colette, « Les Flittas, étude ethnologique et sérologique. », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 8, n^o 5,‎ 1957, p. 329–340 (DOI 10.3406/bmsap.1957.2683, lire en ligne , consulté le 25 octobre 2020).
« Les six heures de Napoléon III à Relizane (1) », sur Djazairess (consulté le 25 octobre 2020).
http://mina-medical.e-monsite.com/pages/l-insurrection-de-si-lazreg-belhadj/
Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN 978-2-7491-2046-1), p. 47
Le Président de l'APC de Relizane et cinq autres personnes sous mandat de dépôt , Agence APS, 5 février 2020.

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[RGPH2008-1] « Wilaya de Relizane : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.

[2] ttp://www.sntf.dz/index.php?gd=349&ga=69&dd=20120409&h1=0005&h2=2355&option=com_sntf&view=train&lang=fr

[long-3] « Le long rêve de liberté de Relizane », sur Djazairess, un article de Kaddour M´Hamsadji paru dans L'expression le 28 octobre 2010 sur le livre d'Abdellah Righi, Relizane (1954-1962), Alger, Casbah-Editions, 2009, 574 p..

[4] Auzas, Colette, « Les Flittas, étude ethnologique et sérologique. », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 8, n^o 5,‎ 1957, p. 329–340 (DOI 10.3406/bmsap.1957.2683, lire en ligne , consulté le 25 octobre 2020).

[5] « Les six heures de Napoléon III à Relizane (1) », sur Djazairess (consulté le 25 octobre 2020).

[6] ttp://mina-medical.e-monsite.com/pages/l-insurrection-de-si-lazreg-belhadj/

[7] Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN 978-2-7491-2046-1), p. 47

[8] Le Président de l'APC de Relizane et cinq autres personnes sous mandat de dépôt , Agence APS, 5 février 2020.