Rehaincourt

Rehaincourt est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Rehaincourt
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté d'agglomération d'Épinal
Maire
Mandat
André Gambrelle
2020-2026
Code postal 88330
Code commune 88379
Démographie
Gentilé Rehaincourtois, Rehaincourtoises
Population
municipale
363 hab. (2018 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 46″ nord, 6° 28′ 12″ est
Altitude 330 m
Min. 314 m
Max. 390 m
Superficie 15,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charmes
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Rehaincourt
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Rehaincourt
Géolocalisation sur la carte : France
Rehaincourt
Géolocalisation sur la carte : France
Rehaincourt

    Géographie

    Le village est niché dans la vallée de l’Euron qui prend sa source au-delà de Passoncourt dans le vallon de Tantozaine à la limite de la commune de Saint-Genest. Le ruisseau traverse le village, se dirige vers le nord, arrose Damas-aux-Bois puis, après seulement six kilomètres, coule en Meurthe-et-Moselle et se jette dans la Moselle à Bayon.

    Le village, à vocation agricole, s’étend sur plus de 1500 hectares dont 380 sont couverts de forêts de chênes, hêtres, charmes et résineux qui abritent d’importantes hardes de cervidés et de sangliers.

    L’altitude de la commune s’échelonne de 318 m au carrefour nord de Damas-aux-Bois et Haillainville à 390 m au lieu-dit le Haut de Lorraine, point haut où se rejoignent les territoires des communes d’Haillainville et d’Ortoncourt. À cet endroit précis s’élève une ancienne cheminée géodésique.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Rehaincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41 %), prairies (23,3 %), terres arables (19,4 %), zones agricoles hétérogènes (12,8 %), zones urbanisées (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    La présence de murs, de puits, les restes d’un hypocauste et de mosaïques, les morceaux de tuiles, de poteries, ainsi que des armes, des objets métalliques ou des pièces de monnaie témoignent de la présence d’une villa gallo-romaine située sur le plateau du « Haut de Lorraine ».

    Rancon curte au XIe siècle - Rancort en 1134 ou Rehencourt en 1431 - Rehaincourt (mentionné sur la carte Mercator en 1564) appartient au bailliage de Châtel-sur-Moselle.

    Le village s’est installé à 330 m d’altitude dans la vallée où coule l’Euron qui prend sa source au-delà du hameau de Passoncourt autrefois châtellenie. Décimée par les Suédois en 1635, la population, tombée à 32 habitants en 1710, progresse au XVIIIe siècle et atteint plus de 600 habitants en 1850.

    En 1816, l'ancienne commune de Passoncourt est rattachée à Rehaincourt.

    Au spirituel, l’église de Rehaincourt est annexe de Moriville et placée sous le patronage du prieuré de Belval à Portieux. L’église actuelle, dédiée à saint Simon et à saint Jude, date de 1834.

    La mairie-école est construite en 1824 et l’école de filles en 1844. De 1876 à 1939, la commune est desservie par la petite ligne de chemin de fer reliant Charmes à Rambervillers.

    Détruit à plus de 50 % par les Allemands le , Rehaincourt connaît la déportation de 51 hommes de 17 à 55 ans. Avec beaucoup de difficultés, ses habitants parviennent à surmonter cette terrible épreuve.

    La commune a été décorée, le , de la Croix de guerre 1939-1945[8].

    Aujourd’hui, le village offre un double visage : l’habitat ancien autour de l’église et de la mairie, l’habitat nouveau au centre et au faubourg. Avec quelque 300 habitants depuis les années 1960, la commune poursuit son essor : constructions nouvelles, équipements collectifs et de loisirs. Six exploitations agricoles dont 3 GAEC, un commerce, un artisan et une entreprise de collecte de déchets industriels maintiennent une vie rurale en pleine mutation. La population active trouve des emplois dans les industries ou les services du bassin de la Moselle.

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Simon-et-Saint-Jude de Rehaincourt.
    • Au spirituel, l’église de Rehaincourt est annexe de Moriville et placée sous le patronage du prieuré de Belval à Portieux. L’église actuelle, dédiée à saint Simon et à saint Jude, date de 1834.
    L'orgue de 1860 a été réalisé par Jean-Nicolas Jeanpierre et Jacquot Jeanpierre y a ajouté un jeu en 1872[9],[10].
    • Monuments commémoratifs[11].
    • Dans les bois de Rehaincourt, à 331 m d’altitude, au lieu-dit « la Tasnière », un petit ruisseau forestier se perd dans une profonde doline. Une cavité souterraine d’environ cinq mètres de hauteur a été dégagée et explorée par des spéléologues au cours des années 1980, ce qui a donné lieu à un classement parmi les sites réputés dangereux. Aujourd’hui, des arbres, des branchages et de la terre obstruent totalement le fond de l’entonnoir mais par fortes pluies, une mare se forme puis se vide après quelques jours. La résurgence est située à près d’un kilomètre sur le territoire de Damas-aux-Bois au lieu-dit Conroy à la cote 319 m.
    • L'ancien moulin à eau de Rehaincourt (1340-1945), détruit durant la deuxième guerre mondiale[12].

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2015

    Mairie-école

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[13] :

    • total des produits de fonctionnement : 238 000 , soit 687  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 209 000 , soit 605  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 23 000 , soit 66  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 99 000 , soit 287  par habitant.
    • endettement : 13 000 , soit 37  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 18,09 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,25 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 27,27 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 17,39 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[14]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1896 mai 1912 Gabriel Forterre    
    juin 1912 octobre 1923 Jean-François Joseph Vilmin    
    novembre 1923 mai 1927 Camille Galland    
    juin 1927 avril 1935 Alphonse Balland    
    mai 1935 février 1945 Camille Jobert    
    février 1945 mai 1945 Henri George    
    mai 1945 octobre 1947 Edmond Mangin    
    octobre 1947 avril 1959 Maurice Remy    
    mai 1959 avril 1963 Jean Mengin    
    avril 1963 mars 1983 Roger Richard DVG  
    mars 1983 avril 1995 Jean-Claude Grandidier    
    avril 1995 En cours
    (au 18 février 2015)
    André Gambrelle    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

    En 2018, la commune comptait 363 habitants[Note 3], en augmentation de 9,67 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    380380431482574600623639625
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    573566521496502526488431408
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    437373333329329237293314297
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    300315306309327330335363363
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Animation

    Le club de football local, l'ASRM, associe Rehaincourt et Moriville.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. <http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre39-45.pdf Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945 ]
    9. Orgue de l'église saint Simon et saint Jude
    10. Inventaire de l'orgue
    11. Monument aux Morts 1914-1918 à côté de l'église, Monument commémoratif 1914-1918 et plaque commémorative dans l'église Saint-Simon-et-Saint-Jude, Stèle commémorative 1939-1945, Calvaire 1939-1945
    12. Histoire du moulin à eau de Rehaincourt (1340-1945), Daniel Chossenot
    13. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
    14. Maires GenWeb
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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