Rauffet de Balsac

Rauffet ou Roffec ou Ruffec de Balsac (parfois écrit Balzac) deuxième du nom, seigneur de Balsac, Bagnols et Montmorillon et Saint-Clément[1], né entre 1430 et 1439, mort le 24 ou [2],[3], est un seigneur français du XVe siècle, conseiller et chambellan de Louis XI[4].

Famille

Il est le fils de Jean de Balsac, né vers 1400, et d'Agnès de Chabannes, née vers 1412[3]. Son frère cadet est Robert de Balsac, seigneur d'Entraygues et sénéchal d'Agenais[2], dont la carrière suit celle de son aîné (les sources les confondent parfois).

Il épouse le [3] Jeanne d'Albon, fille d'Antoine d'Albon et qui lui apporte les terres de Châtillon d'Azergues et de Bagnols, qu'il complète par un achat en 1474[5]. Il a d'elle :

  • Godefroy de Balsac, son héritier
  • Anne de Balsac, qui épouse Guillaume Ier de Joyeuse, d'où la Maison de Joyeuse
  • Marie de Balsac, qui épouse Louis Malet de Graville, sire de Marcoussis, amiral de France, d'où : Jeanne qui épouse Charles de Chaumont d'Amboise ; Anne qui épouse son cousin Pierre de Balsac, fils de Robert ci-dessous, et lui transmet Marcoussis ; Louise qui épouse Jacques de Vendôme prince de Chabanais et vidame de Chartres
  • Philippine de Balsac, qui épouse Louis de Montlaur-Maubec[4]

Aucun de ses fils n'ayant eu de progéniture masculine, la lignée est poursuivie par son frère Robert de Balsac[6].

Carrière

Sa carrière est liée à l'attention que lui porte Louis XI, qui :

  • l'envoie comme émissaire au duc de Bourgogne Philippe le Bon en 1465 ; il est fait prisonnier à son retour par les hommes de Jean II de Bourbon[7].
  • le fait, à son retour, sénéchal de Beaucaire en 1465. La même année, dans le cadre de la Ligue du Bien public, il empêche l'évêque Jean III de Bourbon (frère naturel du précédent) de prendre Le Puy[6], et après un violent siège s'empare du château d'Espaly le [8].
  • le nomme un des quatre capitaines-généraux des franc-archers le , au titre duquel il participe à plusieurs faits d'armes dont :
    • la bataille de Buxy contre les troupes de Charles le Téméraire, le .
    • deux sièges de Lectoure contre Jean V d'Armagnac[9] :
      • le premier siège de Lectoure entre janvier et , à la suite duquel il est fait capitaine de la place. Il doit cependant l'abandonner, ne disposant pas des troupes suffisantes pour tenir les fortifications, ce qui permet au comte de reprendre la ville[10]
      • le second siège de Lectoure, entre janvier et et qui voit la mort de Jean V[11]
  • lui donne en 1471 les seigneuries de Marcillac et de Cassaigne, confisquées au comte d'Armagnac

Mort en 1473, il est inhumé dans la basilique Saint-Julien de Brioude[2].

Distinctions

  • Chevalier du Saint-Esprit[2]

Références

  1. Claude Le Laboureur, Les Mazures de l'abbaye royale de l'IsleBarbe lez Lyon, p. 595 lire sur Google Books
  2. Comte de Dienne, Les sénéchaux d'Agenais Robert de Balzac et Rigault d'Aurelle, p. 25-36, Revue de l'Agenais, année 1909, tome 36 (lire en ligne)
  3. Roffec II de Balzac sur geneanet
  4. Léonard Boitel, Album du Lyonnais: villes, bourgs, villages, églises et chateaux du département du Rhône, p. 70 Lire sur Google Books
  5. Bulletin philologique et historique jusqu'en 1610 du comité des travaux historiques et scientifique, bulletin de 1964, p. 269 lire sur Gallica
  6. Maxime de Montmorand, Anne de Graville : sa famille, sa vie, son œuvre, sa postérité, pp. 20-22 Lire sur OpenLibrary
  7. Documents historiques inédits sur l'histoire de France, volume 2, pp. 194-222
  8. Site internet zogotounga.free.fr __"Chronologie vellave".
  9. Léon Ménard, Histoire civile, ecclésiastique et littéraires de la ville de Nismes, Volume 3, pp. 241-245 lire sur Google Books
  10. B. de Mandrot, Louis XI, Jean V d'Armagnac et le drame de Lectoure, p. 32 lire en ligne
  11. B. de Mandrot, Louis XI, Jean V d'Armagnac et le drame de Lectoure, p. 44 lire en ligne
  • Portail du Moyen Âge tardif
  • Portail du royaume de France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.